Une employée expatriée de l'ONU en Centrafrique a été libérée mardi après avoir été retenue en otage plusieurs heures par des miliciens chrétiens anti-balaka, qui réclament la libération d'un de leurs chefs arrêté en fin de semaine dernière.
Une humanitaire française de 67 ans et son collègue centrafricain, enlevés lundi, restaient pour leur part otages des miliciens. C'est le premier enlèvement d'une Française depuis le début en 2013 de la crise politique et sécuritaire sans précédent que traverse le pays.
"Nous avons obtenu la libération de l'employée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique). Nous venons de la remettre à la Minusca en présence de soldats de (la force française) Sangaris", a affirmé à l'AFP en fin de journée Igor Lamaka, le porte-parole du mouvement anti-balaka.
Le porte-parole de l'ONU à New York, Stephane Dujarric, a confirmé sa libération. Elle a été libérée a-t-il déclaré.
La remise de l'otage s'est faite à l'entrée du quartier de Boy-Rabe (nord-est de Bangui), fief des anti-balaka où se sont réfugiés les ravisseurs de la Française et de son collègue de l'ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé).
"Nous allons repartir là-bas (au quartier Boy-Rabe) pour tenter de faire libérer la Française et son collègue", a assuré M. Lamaka.
L'employée de l'ONU, dont la nationalité n'a pas été révélée, avait été enlevée mardi matin au quartier Combattant, près de l'aéroport, alors qu'elle se rendait à son travail dans un mini-bus des Nations unies.
"Elle se trouvait en compagnie d'un autre collègue de nationalité ougandaise à bord de notre véhicule, un mini-bus "UN", chargé de ramasser le personnel tous les matins pour les déposer au bureau", selon un collègue de la Minusca.
Selon cette source, "les ravisseurs voulaient d'abord l'amener en moto. Elle a résisté. Ils ont fait venir un taxi dans lequel ils l'ont mise de force (...) Le collègue ougandais a réussi à s'enfuir".
Le porte-parole de la Minusca, Hamadoun Touré, a rappelé que "toute attaque contre un Casque bleu ou contre quelqu'un qui est chargé du maintien de la paix est un crime de guerre aux termes des conventions internationales et (que) ce crime sera puni comme tel."
Des négociations entre les ravisseurs et l'archevêché se poursuivaient mardi pour tenter de faire libérer la Française et son collègue.
"C'est une situation extraordinairement choquante. (...) Je peux vous assurer que les démarches sont entreprises (...) pour retrouver notre compatriote (...) et j'espère que bientôt nous pourrons l'accueillir de nouveau à Paris", a déclaré le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius.
Selon une source proche du dossier, l'enlèvement des deux humanitaires a été mené par des miliciens anti-balaka après l?arrestation samedi à Bouca (nord-ouest) d'un de leurs chefs, Rodrigue Ngaïbona, alias "général Andjilo".
- Près de l'aéroport -
Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.
Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment soupçonné d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Des miliciens avaient manifesté dans le quartier Boy-Rabe dimanche et lundi et une personne avait été tuée. D'autres enlèvements et tentatives de rapts ainsi que de braquages ont eu lieu depuis l'arrestation d'"Andjilo", selon des témoins.
"Ca fait mal de voir qu'on peut se faire enlever à quelques centaines de mètres de l'aéroport. (...) Il y a un problème de coordination entre les différentes forces (armée centrafricaine, Minusca, soldats français de Sangaris, force européenne Eufor-RCA)", a affirmé une source sécuritaire.
La "coordination" du mouvement anti-balaka, qui s'est transformé en parti politique, a annoncé son retrait du processus du dialogue de Bangui en raison de l'arrestation du "général Andjilo".
"Un élément très influent" des anti-balaka "vient d'être arrêté arbitrairement (...) pour des motifs non fondés", a expliqué le mouvement pour justifier son retrait des travaux de la commission préparatoire au futur forum de dialogue national, qui doit se tenir à Bangui en principe d'ici la fin février, selon ce texte.
Amnesty International avait estimé en décembre 2014 dans un rapport que "l'impunité alimentait la violence" qui a fait des milliers de morts depuis le début de la crise en 2013.
Une humanitaire française de 67 ans et son collègue centrafricain, enlevés lundi, restaient pour leur part otages des miliciens. C'est le premier enlèvement d'une Française depuis le début en 2013 de la crise politique et sécuritaire sans précédent que traverse le pays.
"Nous avons obtenu la libération de l'employée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique). Nous venons de la remettre à la Minusca en présence de soldats de (la force française) Sangaris", a affirmé à l'AFP en fin de journée Igor Lamaka, le porte-parole du mouvement anti-balaka.
Le porte-parole de l'ONU à New York, Stephane Dujarric, a confirmé sa libération. Elle a été libérée a-t-il déclaré.
La remise de l'otage s'est faite à l'entrée du quartier de Boy-Rabe (nord-est de Bangui), fief des anti-balaka où se sont réfugiés les ravisseurs de la Française et de son collègue de l'ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé).
"Nous allons repartir là-bas (au quartier Boy-Rabe) pour tenter de faire libérer la Française et son collègue", a assuré M. Lamaka.
L'employée de l'ONU, dont la nationalité n'a pas été révélée, avait été enlevée mardi matin au quartier Combattant, près de l'aéroport, alors qu'elle se rendait à son travail dans un mini-bus des Nations unies.
"Elle se trouvait en compagnie d'un autre collègue de nationalité ougandaise à bord de notre véhicule, un mini-bus "UN", chargé de ramasser le personnel tous les matins pour les déposer au bureau", selon un collègue de la Minusca.
Selon cette source, "les ravisseurs voulaient d'abord l'amener en moto. Elle a résisté. Ils ont fait venir un taxi dans lequel ils l'ont mise de force (...) Le collègue ougandais a réussi à s'enfuir".
Le porte-parole de la Minusca, Hamadoun Touré, a rappelé que "toute attaque contre un Casque bleu ou contre quelqu'un qui est chargé du maintien de la paix est un crime de guerre aux termes des conventions internationales et (que) ce crime sera puni comme tel."
Des négociations entre les ravisseurs et l'archevêché se poursuivaient mardi pour tenter de faire libérer la Française et son collègue.
"C'est une situation extraordinairement choquante. (...) Je peux vous assurer que les démarches sont entreprises (...) pour retrouver notre compatriote (...) et j'espère que bientôt nous pourrons l'accueillir de nouveau à Paris", a déclaré le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius.
Selon une source proche du dossier, l'enlèvement des deux humanitaires a été mené par des miliciens anti-balaka après l?arrestation samedi à Bouca (nord-ouest) d'un de leurs chefs, Rodrigue Ngaïbona, alias "général Andjilo".
- Près de l'aéroport -
Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.
Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment soupçonné d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Des miliciens avaient manifesté dans le quartier Boy-Rabe dimanche et lundi et une personne avait été tuée. D'autres enlèvements et tentatives de rapts ainsi que de braquages ont eu lieu depuis l'arrestation d'"Andjilo", selon des témoins.
"Ca fait mal de voir qu'on peut se faire enlever à quelques centaines de mètres de l'aéroport. (...) Il y a un problème de coordination entre les différentes forces (armée centrafricaine, Minusca, soldats français de Sangaris, force européenne Eufor-RCA)", a affirmé une source sécuritaire.
La "coordination" du mouvement anti-balaka, qui s'est transformé en parti politique, a annoncé son retrait du processus du dialogue de Bangui en raison de l'arrestation du "général Andjilo".
"Un élément très influent" des anti-balaka "vient d'être arrêté arbitrairement (...) pour des motifs non fondés", a expliqué le mouvement pour justifier son retrait des travaux de la commission préparatoire au futur forum de dialogue national, qui doit se tenir à Bangui en principe d'ici la fin février, selon ce texte.
Amnesty International avait estimé en décembre 2014 dans un rapport que "l'impunité alimentait la violence" qui a fait des milliers de morts depuis le début de la crise en 2013.