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Cérémonie de parrainage de talibés : Un maître coranique dénonce un business de faux marabouts dans la mendicité

La situation des enfants talibés qui errent dans les rues en quête de pitance, est une réalité nationale. Saly n’échappe pas à ce phénomène. Au cours d’une cérémonie de parrainage par l’Association Woman for Woman and Children, un maître coranique a dénoncé de faux marabouts qui exploitent les enfants à leur profit. "Bes-Bi"


Rédigé par leral.net le Samedi 30 Mars 2024 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

Grâce à l’Association Woman for Woman and Children, les talibés de Saly peuvent bénéficier d’une prise en charge médicale. «Nous avons contacté une compagnie d’assurance, pour la prise en charge médicale des talibés. Pour ce faire, nous sollicitons des bonnes volontés pour le parrainage de ces enfants, dont la prise en charge médicale pose problème. Nous avons lancé un appel aux autorités en vain», a déclaré Awa Kane Diallo, présidente de l’association, en marge de la cérémonie de lancement de ce parrainage, marqué par un ndogou offert aux talibés et aux maîtres coraniques.

Une occasion pour l’un d’eux, Baye Gaye, de dénoncer certains faux marabouts qui exploitent les enfants. «Il y a beaucoup de faux maîtres coraniques qui ne savent pas réciter « al fatiya» et qui font mendier les enfants, qui font du business sur leur dos. Ceux-là jettent le discrédit sur ce noble métier», déplore Baye Gaye.

«Moi, je ne fais pas mendier mes disciples. C’est avec ce que je gagne que je les prends en charge. Néanmoins, je ne rejette pas la mendicité parce qu’elle contribue à l’éducation et aide à faire face aux épreuves de la vie par la souffrance», a-t-il dit, tout en invitant les autorités à donner aux maîtres coraniques, le respect qui leur est dû.

«Il faut dire que dans notre pays, les maîtres coraniques ne sont pas respectés. Pourtant, quand il faut faire des offrandes, c’est nous qu’on sollicite. Je pense qu’il est temps qu’on nous respecte dans ce pays, que les autorités nous accompagnent dans notre œuvre d’éducation. Les quelques sacs de riz qu’on nous offre, ce n’est pas cela la solution», clame Baye Gaye.