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Ces quatre soldats américains qui voulaient assassiner Barack Obama

Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Août 2012 à 17:35 | | 0 commentaire(s)|

Quatre soldats de l’armée américaine comparaissent depuis le 27 août pour le meurtre d'un de leur camarade. Un procès qui a mis au jour l'existence d'une milice secrète lourdement armée dont le dessein était de tuer le président américain.


Ces quatre soldats américains qui voulaient assassiner Barack Obama
Ils appartenaient à la 4e Brigade de combat de la 3e division d’infanterie de l’armée américaine, basée à Fort Stewart, en Géorgie. Michael Burnett, Anthony Peden, Christopher Salmon et Isaac Aguigui, auraient pu être des militaires respectés et admirés pour leur engagement et leur dévotion à la mère patrie.

Mais derrière la respectabilité de la fonction, c’est un tout autre visage que cachaient les quatre hommes. Selon Associated Press (AP), tous étaient membres d’une organisation secrète baptisée Fear (acronyme de "Forever enduring always ready", "Toujours résistant, toujours prêt" en français), sorte de milice anarchiste - pourtant non recensée par le Southern Poverty Law Center (SPLC) spécialisé dans la surveillance de ces groupes extrémistes aux États-Unis. Leur dessein était de prendre le contrôle de la base de Fort Stewart, d’en détourner l’arsenal afin de mener diverses actions terroristes pour renverser le gouvernement et assassiner le président Barack Obama.

Aguigui, le "meurtrier de sang-froid le plus sympa que la Terre ait porté"

Jamais ce sombre projet - pris très au sérieux par les autorités - n’aurait pu être découvert sans le concours d’une autre tragique affaire pour laquelle les quatre hommes comparaissent depuis le 27 août : le meurtre de Michael Roark, 19 ans, et de sa petite amie, 17 ans. Les deux jeunes gens ont été abattus le 4 décembre 2011 en pleine forêt, d’une balle dans la tête. Selon l’accusation, le groupe aurait exécuté cet ancien soldat, membre des Fear, parce qu’il était un "maillon faible […] au courant du projet", dont il craignait la défection et la dénonciation aux autorités. Michael Burnett aurait pressé la détente sur les ordres d’Isaac Aguigui, le leader du groupe, qui se définit lui-même comme "le meurtrier de sang-froid le plus sympa que la Terre ait porté".

Sur le banc des accusés, seul Michael Burnett a accepté de collaborer avec la justice et de témoigner contre ses trois complices. Les trois autres hommes se murent dans le silence. Il faut dire que les révélations du meurtrier présumé sont aussi étonnantes que fracassantes. À la lumière de ses déclarations, le groupuscule Fear, jusque-là quasi inconnu, s’est révélé être une milice organisée, assez puissante, possédant armes, infrastructures et sommes d’argent importantes. Les quatres hommes ont justifié leur engagement en déclarant "vouloir rendre le pouvoir au peuple et être les seuls en mesure d'y arriver", peut-on lire sur le site de la chaîne américaine CNN.

Empoisonner une récolte de pommes

Si des zones d'ombre persistent, comme le nombre exact de membres, recrutés directement dans l’armée, qui composent Fear, la justice en sait désormais un peu plus sur la provenance des fonds du mouvement terroriste. "La femme d’Aguigui est morte l’année dernière. Après son décès, dont les circonstances restent troublantes, Isaac a touché 450 000 euros d’assurance et de prestations sociales. Cet argent a servi à financer la milice, explique le procureur Isabel Pauley. Fear détenait aussi pour 70 000 euros de fusils semi-automatiques et de matériaux servant à fabriquer des bombes. De l’argent aurait également servi à acheter un terrain dans l’État de Washington. On sait peu de choses sur la manière de rejoindre le mouvement, mais il semble clair, en revanche, qu’il n’existe qu’un seul moyen de le quitter", a-t-elle ajouté.

Selon le procureur, la milice avait prévu de bombarder la fontaine Forsyth Park à Savannah, toujours en Géorgie. L'organisation devait ensuite faire sauter un barrage et prévoyait d'empoisonner la récolte de pommes dans l'État de Washington. L’objectif final était de renverser le gouvernement et d’assassiner le président. Malgré le côté pieds nickelés du groupe, "Fear avait amassé beaucoup d'armes, ses membres étaient dangereux. Leurs conversations n'avaient rien à voir avec des discussions de comptoir", a déclaré, de son côté, un autre procureur Tom Durden à CNN.



Source:France24