En couverture du magazine, on voit un Musulman en fauteuil roulant, poussé par un juif orthodoxe, dans un remake du film français à succès Intouchables.
Dans les pages intérieures, Mahomet est représenté tout nu, dans une pose lascive parodiant Brigitte Bardot dans une scène du film «Le Mépris» de Jean Luc Godart. On y découvre d'autres caricatures du prophète de l'islam. Des dessins qui suscitent à nouveau la polémique alors que les violences anti-américaines continuent dans le monde.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault ainsi que les instances représentatives du monde musulman en France n’ont pas attendu la publication des caricatures pour faire entendre leur réaction. «Dans le contexte actuel», le Premier ministre affirme «toute sa désapprobation face à tout excès». Même s’il n’a pas manqué de rappeler «la liberté d’expression dans le cadre de la loi». Interrogé au Caire, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est dit contre «toute provocation».
Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a appelé à ne pas «verser de l’huile sur le feu». Pour sa part, le Conseil du Culte musulman en France, crie au scandale, en«condamnant avec la plus grande vigueur ce nouvel acte islamophobe qui vise à offenser délibérément les sentiments des musulmans». Le CCMF, qui se dit «toutefois très attaché à la liberté d’expression» à lancer un appel pressant à tous les musulmans de France de ne pas céder à la provocation».
«La Une de trop», a déclaré Rama Yade, présidente de la commission d’investiture de l’Union des démocrates et indépendantes.
«Si la liberté de la presse est un droit indéniable, là je pense que c’est la Une de trop. On sent que ça été fait dans un objectif de provocation, dans un contexte particulièrement dur dans le monde aujourd’hui, avec ces manifestations musulmanes un peu partout dans le monde», a-t-elle souligné.
Mais pour Charb, directeur de l’hebdomadaire, ces dessins «choqueraient ceux qui vont vouloir être choqués en lisant un journal qu’ils ne lisent jamais». Moins d’un an après l’incendie qui a détruit les locaux du journal satirique à la suite de la publication d’une Une rebaptisée Charia Hebdo et jugée injurieuse envers le monde musulman, Charb estime que s’il reçoit encore des «insultes c’est parce que Charlie Hebdo est sorti du contexte "kiosque"».
«Je n’appelle pas les musulmans rigoristes à lire Charlie Hebdo, comme je n’irai pas dans une mosquée pour écouter des discours qui contreviennent à ce que je crois», juge-t-il.
Lu sur l’Express, Libération
Dans les pages intérieures, Mahomet est représenté tout nu, dans une pose lascive parodiant Brigitte Bardot dans une scène du film «Le Mépris» de Jean Luc Godart. On y découvre d'autres caricatures du prophète de l'islam. Des dessins qui suscitent à nouveau la polémique alors que les violences anti-américaines continuent dans le monde.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault ainsi que les instances représentatives du monde musulman en France n’ont pas attendu la publication des caricatures pour faire entendre leur réaction. «Dans le contexte actuel», le Premier ministre affirme «toute sa désapprobation face à tout excès». Même s’il n’a pas manqué de rappeler «la liberté d’expression dans le cadre de la loi». Interrogé au Caire, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est dit contre «toute provocation».
Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a appelé à ne pas «verser de l’huile sur le feu». Pour sa part, le Conseil du Culte musulman en France, crie au scandale, en«condamnant avec la plus grande vigueur ce nouvel acte islamophobe qui vise à offenser délibérément les sentiments des musulmans». Le CCMF, qui se dit «toutefois très attaché à la liberté d’expression» à lancer un appel pressant à tous les musulmans de France de ne pas céder à la provocation».
«La Une de trop», a déclaré Rama Yade, présidente de la commission d’investiture de l’Union des démocrates et indépendantes.
«Si la liberté de la presse est un droit indéniable, là je pense que c’est la Une de trop. On sent que ça été fait dans un objectif de provocation, dans un contexte particulièrement dur dans le monde aujourd’hui, avec ces manifestations musulmanes un peu partout dans le monde», a-t-elle souligné.
Mais pour Charb, directeur de l’hebdomadaire, ces dessins «choqueraient ceux qui vont vouloir être choqués en lisant un journal qu’ils ne lisent jamais». Moins d’un an après l’incendie qui a détruit les locaux du journal satirique à la suite de la publication d’une Une rebaptisée Charia Hebdo et jugée injurieuse envers le monde musulman, Charb estime que s’il reçoit encore des «insultes c’est parce que Charlie Hebdo est sorti du contexte "kiosque"».
«Je n’appelle pas les musulmans rigoristes à lire Charlie Hebdo, comme je n’irai pas dans une mosquée pour écouter des discours qui contreviennent à ce que je crois», juge-t-il.
Lu sur l’Express, Libération