En effet, il est alarmant de constater qu’entre le 1er janvier et le 31 août 2024, un nombre record de 33 481 migrants a rejoint les îles Canaries, à bord de 1 016 embarcations de fortune, soulignant la gravité de ce phénomène.
Ces statistiques effrayantes reflètent le désespoir croissant de notre jeunesse, qui, face à l’absence de perspectives d’avenir, choisit de braver la mort dans l’espoir d’un meilleur futur.
Malgré la gravité de la situation, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) déplore l’absence de mesures concrètes et efficaces de la part des autorités compétentes. Le désarroi des jeunes, amplifié par un chômage galopant et un système éducatif inadéquat, est un cri de détresse auquel les pouvoirs publics doivent impérativement répondre. Jusqu’à présent, les initiatives prises sont largement insuffisantes et souvent inadaptées aux réalités du terrain. Ce manque de réactivité face à un phénomène croissant, témoigne d'une indifférence inquiétante.
Face à cette situation d’urgence, l’ADHA formule les recommandations suivantes :
1. *Société civile* : Intensifier les campagnes de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière. Ces campagnes doivent être ciblées, inclusives et concentrées sur les zones les plus touchées.
2. *Pouvoirs publics* : Il est impératif de changer de paradigme et de passer à l’action. Les discours et promesses ne suffisent plus. Il est temps de mettre en œuvre des politiques publiques ambitieuses et concrètes, pour répondre aux besoins pressants de notre jeunesse.
3. *Système éducatif* : Une réforme en profondeur est nécessaire pour adapter les programmes scolaires aux besoins actuels du marché de l’emploi et aux aspirations de notre jeunesse. L’accent doit être mis sur l’enseignement technique et professionnel, ainsi que sur les compétences entrepreneuriales.
4. *Ministère de la Jeunesse* : Le ministère doit renforcer ses directions et services, pour être plus proche des jeunes, écouter leurs besoins et leur offrir des alternatives concrètes pour réussir ici, plutôt que de chercher leur salut ailleurs.
5. *Politiques d’emploi* : Mettre en place des politiques actives de création d’emplois, avec un accent particulier sur l’offre d’emplois décents pour les jeunes. Cela inclut le soutien aux initiatives entrepreneuriales et l’encouragement à l’auto-emploi. Un audit des directions de l'Emploi est également nécessaire.
6. *Enseignement supérieur* : Réformer ce secteur pour mieux aligner les formations sur les réalités économiques et les besoins du marché du travail. Il est crucial de diversifier les offres de formation et de promouvoir les filières porteuses.
7. *Autorités religieuses* : Continuer à élever la voix contre ce fléau qui menace notre jeunesse.
Enfin, Action pour les Droits Humains et l’Amitié appelle à une mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation, pour mettre fin à cette hémorragie humaine qui fragilise notre société et hypothèque notre avenir. Nos jeunes ne doivent plus être des proies faciles pour les réseaux de trafiquants. Il est de notre devoir de leur offrir un avenir digne et sécurisé ici, dans leur propre pays.
Lutter efficacement contre la migration irrégulière revient à changer de paradigme, et ce changement commence par une révision de la législation et par un respect strict des droits du travail dans l’environnement des entreprises.
Dakar, le 9 septembre 2024.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)
Ces statistiques effrayantes reflètent le désespoir croissant de notre jeunesse, qui, face à l’absence de perspectives d’avenir, choisit de braver la mort dans l’espoir d’un meilleur futur.
Malgré la gravité de la situation, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) déplore l’absence de mesures concrètes et efficaces de la part des autorités compétentes. Le désarroi des jeunes, amplifié par un chômage galopant et un système éducatif inadéquat, est un cri de détresse auquel les pouvoirs publics doivent impérativement répondre. Jusqu’à présent, les initiatives prises sont largement insuffisantes et souvent inadaptées aux réalités du terrain. Ce manque de réactivité face à un phénomène croissant, témoigne d'une indifférence inquiétante.
Face à cette situation d’urgence, l’ADHA formule les recommandations suivantes :
1. *Société civile* : Intensifier les campagnes de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière. Ces campagnes doivent être ciblées, inclusives et concentrées sur les zones les plus touchées.
2. *Pouvoirs publics* : Il est impératif de changer de paradigme et de passer à l’action. Les discours et promesses ne suffisent plus. Il est temps de mettre en œuvre des politiques publiques ambitieuses et concrètes, pour répondre aux besoins pressants de notre jeunesse.
3. *Système éducatif* : Une réforme en profondeur est nécessaire pour adapter les programmes scolaires aux besoins actuels du marché de l’emploi et aux aspirations de notre jeunesse. L’accent doit être mis sur l’enseignement technique et professionnel, ainsi que sur les compétences entrepreneuriales.
4. *Ministère de la Jeunesse* : Le ministère doit renforcer ses directions et services, pour être plus proche des jeunes, écouter leurs besoins et leur offrir des alternatives concrètes pour réussir ici, plutôt que de chercher leur salut ailleurs.
5. *Politiques d’emploi* : Mettre en place des politiques actives de création d’emplois, avec un accent particulier sur l’offre d’emplois décents pour les jeunes. Cela inclut le soutien aux initiatives entrepreneuriales et l’encouragement à l’auto-emploi. Un audit des directions de l'Emploi est également nécessaire.
6. *Enseignement supérieur* : Réformer ce secteur pour mieux aligner les formations sur les réalités économiques et les besoins du marché du travail. Il est crucial de diversifier les offres de formation et de promouvoir les filières porteuses.
7. *Autorités religieuses* : Continuer à élever la voix contre ce fléau qui menace notre jeunesse.
Enfin, Action pour les Droits Humains et l’Amitié appelle à une mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation, pour mettre fin à cette hémorragie humaine qui fragilise notre société et hypothèque notre avenir. Nos jeunes ne doivent plus être des proies faciles pour les réseaux de trafiquants. Il est de notre devoir de leur offrir un avenir digne et sécurisé ici, dans leur propre pays.
Lutter efficacement contre la migration irrégulière revient à changer de paradigme, et ce changement commence par une révision de la législation et par un respect strict des droits du travail dans l’environnement des entreprises.
Dakar, le 9 septembre 2024.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)