Paradoxe. Une jeune femme, belle et aisée doit normalement attirer une foule de charmeurs. Mais le constat, dressé par ces femmes elles-mêmes, est effarant. « C'est vrai, les hommes ont peur des femmes qui ont une grande personnalité ou qui exercent de hautes fonctions », clament en chœur Kadia Sall, Directrice de l'agence d'intérim « Cerises » et Gnagna Sy, Directrice administrative et financière du Collège Africain Sports Etudes.
On sait, depuis la publication du livre de Jean Cornut (Pourquoi les hommes ont peur des femmes, Paris, PUF, 2001) que le sexe dit fort entretien des relations ambiguës avec les femmes. « Constat transhistorique et transculturel : partout, de tout temps, dans toute organisation sociale, les hommes dominent les femmes. Pourquoi ? Parce qu'ils en ont peur. Pourquoi ? Parce qu'elles incarnent, pensent-ils, un féminin sexuel, sauvage, jouissant, dangereux, insatiable, mortel, mortifère, glacial, lesbien, infidèle, mystérieux, envieux, incestueux, possessif, étouffant, castrateur, exclu, exigeant, passif, masochiste, châtré, et à tout le moins irreprésentable ; un féminin qui menacerait en permanence l'ordre phallique, et qui surtout est incompréhensible et follement érotique et maternel », écrit l'auteur.
Tout fonctionne chez nous, comme s'il y avait une sorte de pouvoir misogyne qui incline les hommes à se priver de ces femmes d'un autre standing comme si elles étaient des fruits défendus. Une « gynophobia » qu'essaient d'analyser certaines parmi les principales concernées rencontrées au cours de cette enquête.
« Les hommes ont peur de nous parce que sans doute nous leur faisons perdre leur assurance. L'homme est dominateur et sa place centrale dans une société aussi macho que la nôtre exclut tout partage des rôles dans la famille. Or, dans leur entendement, une femme chef d'entreprise a tendance à confondre le foyer au bureau. C'est pourquoi ils préfèrent mettre le grappin sur des femmes moins aisées financièrement, moins indépendantes et structurées intellectuellement. Leur autorité est à ce prix », analyse Myriam, cadre commerciale dans une grande agence de com de la place. « Nous avons beau être des cadres, nous n'en sommes pas moins des femmes et nous tenons à notre féminité », clame Gnagna Sy. Et de poursuivre : « quand on atteint un certain niveau de réflexion, on doit être moins compliqué ».
« Il faut que les hommes prennent des risques et se disent que nous sommes des femmes comme les autres », encourage Aminata, cadre à la beauté foudroyante et célibataire. « Mais », clame-t-elle, « il faut arrêter avec cette vision étriquée et réductrice de la femme. Nous n'avons pas choisi d'être femme au foyer. Nous avons fait de longues études pour nous émanciper de certains préjugés et nous émanciper de ce rôle congru qui a toujours été réservé à la femme. Cela, nous l'assumons et, évidemment, un homme qui ne voit en nous qu'un objet de plaisir ou une servante attentionnée n'a aucune chance de s'épanouir à nos côtés. Mais les hommes modernes, ouverts à l'évolution du monde n'ont pas ce problème. » Gnagna Sy, plus philosophe, se veut aussi plus résolue : « si les hommes ne viennent pas à nous, c'est à nous d'aller vers eux ».
On sait, depuis la publication du livre de Jean Cornut (Pourquoi les hommes ont peur des femmes, Paris, PUF, 2001) que le sexe dit fort entretien des relations ambiguës avec les femmes. « Constat transhistorique et transculturel : partout, de tout temps, dans toute organisation sociale, les hommes dominent les femmes. Pourquoi ? Parce qu'ils en ont peur. Pourquoi ? Parce qu'elles incarnent, pensent-ils, un féminin sexuel, sauvage, jouissant, dangereux, insatiable, mortel, mortifère, glacial, lesbien, infidèle, mystérieux, envieux, incestueux, possessif, étouffant, castrateur, exclu, exigeant, passif, masochiste, châtré, et à tout le moins irreprésentable ; un féminin qui menacerait en permanence l'ordre phallique, et qui surtout est incompréhensible et follement érotique et maternel », écrit l'auteur.
Tout fonctionne chez nous, comme s'il y avait une sorte de pouvoir misogyne qui incline les hommes à se priver de ces femmes d'un autre standing comme si elles étaient des fruits défendus. Une « gynophobia » qu'essaient d'analyser certaines parmi les principales concernées rencontrées au cours de cette enquête.
« Les hommes ont peur de nous parce que sans doute nous leur faisons perdre leur assurance. L'homme est dominateur et sa place centrale dans une société aussi macho que la nôtre exclut tout partage des rôles dans la famille. Or, dans leur entendement, une femme chef d'entreprise a tendance à confondre le foyer au bureau. C'est pourquoi ils préfèrent mettre le grappin sur des femmes moins aisées financièrement, moins indépendantes et structurées intellectuellement. Leur autorité est à ce prix », analyse Myriam, cadre commerciale dans une grande agence de com de la place. « Nous avons beau être des cadres, nous n'en sommes pas moins des femmes et nous tenons à notre féminité », clame Gnagna Sy. Et de poursuivre : « quand on atteint un certain niveau de réflexion, on doit être moins compliqué ».
« Il faut que les hommes prennent des risques et se disent que nous sommes des femmes comme les autres », encourage Aminata, cadre à la beauté foudroyante et célibataire. « Mais », clame-t-elle, « il faut arrêter avec cette vision étriquée et réductrice de la femme. Nous n'avons pas choisi d'être femme au foyer. Nous avons fait de longues études pour nous émanciper de certains préjugés et nous émanciper de ce rôle congru qui a toujours été réservé à la femme. Cela, nous l'assumons et, évidemment, un homme qui ne voit en nous qu'un objet de plaisir ou une servante attentionnée n'a aucune chance de s'épanouir à nos côtés. Mais les hommes modernes, ouverts à l'évolution du monde n'ont pas ce problème. » Gnagna Sy, plus philosophe, se veut aussi plus résolue : « si les hommes ne viennent pas à nous, c'est à nous d'aller vers eux ».