
« J’ai vécu l’audition avec toute la sérénité requise. Je suis un citoyen. J’ai été convoqué sur une affaire me concernant, j’ai apporté tous les éléments nécessaires. Et la justice a fait son travail en toute indépendance. Comme ce n’est pas un dossier politique donc, je n’avais pas besoin de crier sur tous les toits mon innocence (…). J’ai fait face à la justice avec d’autres citoyens. Certains ont été placés sous mandat de dépôt, d’autres mis sous contrôle judiciaire, d’autres ont été blanchis », déclare Cheikh Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma. Seulement le marabout regrette la médiatisation « à outrance de ce dossier ». Selon lui « un guide religieux n’est pas n’importe qui. Ce qui nous intéresse, d’abord, c’est l’équilibre social, la paix et la stabilité. (…) je ne dis pas qu’on ne doit pas convoquer un chef religieux, mais il faut s’entourer de preuves à charge avant de le faire ». Le chargé de communication du Comité d’organisation du Grand Magal de Touba est persuadé qu’il y a eu une précipitation dans le dossier Plan Jaxaay et « une volonté de nuire de la part de celui qui a lancé le dossier ». Qui a voulu le sacrifier ? « Je tairai son nom mais il avait menacé de mettre tout le monde en prison », répond le Mbacké-Mbacké.