Désigné par son patron, le Président Macky Sall, pour diriger la liste qui va briguer la mairie de la Médina, Cheikh Bâ a le cœur à l’ouvrage. Mais il a en face de lui un redoutable adversaire, en la personne du contesté Bamba Fall, le maire sortant et candidat à sa propre succession. Or, même s’il est possible de critiquer la gestion de Bamba Fall, le battre sur le terrain est une autre affaire pour une raison bien simple : celui-ci est estampillé socialiste et le quartier a toujours été le bastion du Ps. Cela remonte à des temps immémoriaux depuis feu le docteur Samba Guèye, la génération de la grande dame Arame Diène, les Sam Wagne et consorts jusqu’à feu Me Birame Sassoum Sy.
Bamba Fall, quoi que contesté, est un peu le dépositaire de ces socialistes qui ont marqué de leur empreinte le quartier. Donc, le premier obstacle à franchir pour Cheikh Bâ, est là : Il existe une relation émotionnelle, quasiment fusionnelle entre la Médina et le Parti socialiste.
Second obstacle pour celui que les jeunes surnomment affectueusement "Messi", il ne peut rien gagner s’il ne met pas à contribution son camarade de parti, Seydou Guèye. Ce dernier est un vieux de la vieille en politique. Après avoir terminé ses études en France et dès son retour au Sénégal, il s’était lui-même mis résolument au service d’Abdou Diouf. S’il n’a pu percer au sein du Parti socialiste, c’est parce que son ami Abdourahim Agne venait de quitter la formation dirigée par Tanor Dieng, pour créer son propre parti. Seydou Guèye était alors un des bras droits de Agne qui avait un bel avenir politique. En conséquence, puisqu’il a un passé socialiste, Seydou Guèye, qu'on le porte dans son coeur ou pas, est plus à même de sensibiliser les familles qui sont restées fidèles au Ps. Une fidélité sans faille, car aucun parti n’a jamais réussi à déboulonner les socialistes à la Médina.
Et, dernier obstacle, Cheikh Bâ n’est entouré que de "beni-oui-oui", des larbins, qui lorgnent juste son portefeuille bien garni, avec l’intention claire de " bouffer ses sous ". Aucun ténor de Benno n’est à ses côtés, surtout le géant Youssou Ndour, qui est incontournable. Ce qui constitue un handicap de taille pour ce novice en politique.
Au finish, ses chances sont vraiment minces et il pourrait l’apprendre à ses dépens dans quelques semaines.
njaydakarposte@gmail.com
Mamadou Ndiaye
Bamba Fall, quoi que contesté, est un peu le dépositaire de ces socialistes qui ont marqué de leur empreinte le quartier. Donc, le premier obstacle à franchir pour Cheikh Bâ, est là : Il existe une relation émotionnelle, quasiment fusionnelle entre la Médina et le Parti socialiste.
Second obstacle pour celui que les jeunes surnomment affectueusement "Messi", il ne peut rien gagner s’il ne met pas à contribution son camarade de parti, Seydou Guèye. Ce dernier est un vieux de la vieille en politique. Après avoir terminé ses études en France et dès son retour au Sénégal, il s’était lui-même mis résolument au service d’Abdou Diouf. S’il n’a pu percer au sein du Parti socialiste, c’est parce que son ami Abdourahim Agne venait de quitter la formation dirigée par Tanor Dieng, pour créer son propre parti. Seydou Guèye était alors un des bras droits de Agne qui avait un bel avenir politique. En conséquence, puisqu’il a un passé socialiste, Seydou Guèye, qu'on le porte dans son coeur ou pas, est plus à même de sensibiliser les familles qui sont restées fidèles au Ps. Une fidélité sans faille, car aucun parti n’a jamais réussi à déboulonner les socialistes à la Médina.
Et, dernier obstacle, Cheikh Bâ n’est entouré que de "beni-oui-oui", des larbins, qui lorgnent juste son portefeuille bien garni, avec l’intention claire de " bouffer ses sous ". Aucun ténor de Benno n’est à ses côtés, surtout le géant Youssou Ndour, qui est incontournable. Ce qui constitue un handicap de taille pour ce novice en politique.
Au finish, ses chances sont vraiment minces et il pourrait l’apprendre à ses dépens dans quelques semaines.
njaydakarposte@gmail.com
Mamadou Ndiaye