Dans un entretien accordé à l’APS, au lendemain de la formation du premier gouvernement de l’ère Macky Sall, M. Bâ a dit que le chanteur est un acteur culturel qui ‘’excelle depuis une trentaine d’années dans son domaine’’ avant de décliner les premières actions que le nouveau ministre doit mener ‘’tout de suite et maintenant’’.
Question : Comment avez-vous accueilli la nomination de Youssou Ndour au poste de ministre de la Culture et du Tourisme ?
Réponse : ‘’Je dis +pourquoi pas ?+. Je m’en réjouis C’est un self-made man, et aujourd’hui le monde est géré par des self-made men. Nous ne pouvons ne pas être au diapason de ce qui se passe en pleine mondialisation.
On ne lui a pas confié l’économie et les finances, on ne lui a pas confié l’intérieur, on ne lui a pas confié le commerce. On lui a confié un domaine dans lequel il excelle depuis une trentaine d’années, et où il a fait des réussites qui sont visibles. Ça c’est au niveau de la culture.
Le tourisme, il n’y a pas meilleur profil que lui aujourd’hui. Il fait partie des cent personnalités du monde, ce n’est pas nous qui l’avons dit. Le tourisme c’est la culture aussi. J’ai toujours rêvé d’un bon ministère de la culture et du tourisme qui gère la destination et l’image du pays. Youssou Ndour est un ambassadeur, c’est important qu’il puisse relancer le tourisme et je crois qu’il peut par rapport à son image. L’un dans l’autre, je trouve une cohérence.
Q : Comment doit-il s’y prendre pour réussir sa mission à la tête du département ?
R : Tu peux être le meilleur ministre, mais pour moi ça reste un portefeuille politique, qui que tu sois. Ça dépend de qui t’entoure. Mon problème ce n’est pas Youssou Ndour, c’est l’équipe qui va travailler avec lui. S’il prend des gens qui maîtrisent mieux les dossiers, qui, depuis des années, travaillent sur des dossiers, le cinéma, la musique, etc., il n’y a pas de raison qu’il ne réussisse pas.
Dans la démarche, j’aimerais bien qu’il réfléchisse en termes d’industries culturelles et d’art. Si on lie les industries culturelles, les arts avec le tourisme, je crois que là il y a une dimension économique de la culture qui va ressortir. Il (Youssou Ndour) l’a prouvé dans la pratique.
Aujourd’hui, le meilleur porteur des industries culturelles qui sont moteur de croissance et facteur de développement s’appelle Youssou Ndour qui est self-made man. On sort de certains sentiers battus, on est sur le terrain des industries culturelles. Voilà un homme de terrain qui, j’espère, ne va pas devenir un bureaucrate. Dans chaque secteur qu’il y ait des gens pointus qu’il a connus, rencontrés et qui puissent faire avancer les dossiers.
Q : Qu’attendez-vous de lui dans le secteur du cinéma ?
R : Je lui donne un trimestre concernant le cinéma. Tout est fait dans notre secteur, il suffit d’appliquer. Il faut doter le fonds de promotion cinématographique qui existe à travers le décret. Il faut que la première dotation de trois milliards de francs CFA soit opérationnelle. On a signé le décret depuis le 24 juillet 2004, il attend application.
Il faut aussi, tout de suite et maintenant, qu’on applique la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) en créant le Centre national de la cinématographie (CNC). C’est une directive communautaire. Si tous les huit pays de l’UEMOA le font, les coproductions seront plus faciles.
J’ai l’habitude de dire que nous sommes 70 millions de spectateurs au sein de l’UEMOA ; si 7 millions, c’est-à-dire le dixième, voient un film à 1000 francs CFA, c’est 7 milliards. Nous y avons travaillé, les textes sont là. Si le Centre national est créé, on peut faire un bon centre technique.
Nous pouvons aussi, avec le Fond, à travers les banques, avoir des crédits, dans le cadre d’un partenariat public-privé, avoir un bon CNC. Sans rêver, ce sont des choses qui sont concrètes, réalisables. Ce n’est pas un projet de 20 milliards, c’est réaliste. En un trimestre, on remet le cinéma sur les rails. Les salles peuvent revenir dans le cadre du fond.
Il y a 86 festivals dans le monde. Pour la vitrine ‘’Sénégal’’, c’est important. Le tourisme. Sa réussite est la nôtre, nous sommes prêts à nous impliquer.
Pour la première fois, on a un acteur culturel qui n’est qu’acteur culturel. Partout où on a eu un acteur culturel, ça s’est bien passé : Cheick Oumar Sissoko au Mali, Gilberto Gil au Brésil. Nous devons tous entourer Youssou Ndour. Les cinéastes sénégalais associés sont disponibles à l’accompagner, à soutenir son action. Mais il faut les préalables que je viens d’énumérer. Notre soutien dépend de ça.
SOURCE:APS
Question : Comment avez-vous accueilli la nomination de Youssou Ndour au poste de ministre de la Culture et du Tourisme ?
Réponse : ‘’Je dis +pourquoi pas ?+. Je m’en réjouis C’est un self-made man, et aujourd’hui le monde est géré par des self-made men. Nous ne pouvons ne pas être au diapason de ce qui se passe en pleine mondialisation.
On ne lui a pas confié l’économie et les finances, on ne lui a pas confié l’intérieur, on ne lui a pas confié le commerce. On lui a confié un domaine dans lequel il excelle depuis une trentaine d’années, et où il a fait des réussites qui sont visibles. Ça c’est au niveau de la culture.
Le tourisme, il n’y a pas meilleur profil que lui aujourd’hui. Il fait partie des cent personnalités du monde, ce n’est pas nous qui l’avons dit. Le tourisme c’est la culture aussi. J’ai toujours rêvé d’un bon ministère de la culture et du tourisme qui gère la destination et l’image du pays. Youssou Ndour est un ambassadeur, c’est important qu’il puisse relancer le tourisme et je crois qu’il peut par rapport à son image. L’un dans l’autre, je trouve une cohérence.
Q : Comment doit-il s’y prendre pour réussir sa mission à la tête du département ?
R : Tu peux être le meilleur ministre, mais pour moi ça reste un portefeuille politique, qui que tu sois. Ça dépend de qui t’entoure. Mon problème ce n’est pas Youssou Ndour, c’est l’équipe qui va travailler avec lui. S’il prend des gens qui maîtrisent mieux les dossiers, qui, depuis des années, travaillent sur des dossiers, le cinéma, la musique, etc., il n’y a pas de raison qu’il ne réussisse pas.
Dans la démarche, j’aimerais bien qu’il réfléchisse en termes d’industries culturelles et d’art. Si on lie les industries culturelles, les arts avec le tourisme, je crois que là il y a une dimension économique de la culture qui va ressortir. Il (Youssou Ndour) l’a prouvé dans la pratique.
Aujourd’hui, le meilleur porteur des industries culturelles qui sont moteur de croissance et facteur de développement s’appelle Youssou Ndour qui est self-made man. On sort de certains sentiers battus, on est sur le terrain des industries culturelles. Voilà un homme de terrain qui, j’espère, ne va pas devenir un bureaucrate. Dans chaque secteur qu’il y ait des gens pointus qu’il a connus, rencontrés et qui puissent faire avancer les dossiers.
Q : Qu’attendez-vous de lui dans le secteur du cinéma ?
R : Je lui donne un trimestre concernant le cinéma. Tout est fait dans notre secteur, il suffit d’appliquer. Il faut doter le fonds de promotion cinématographique qui existe à travers le décret. Il faut que la première dotation de trois milliards de francs CFA soit opérationnelle. On a signé le décret depuis le 24 juillet 2004, il attend application.
Il faut aussi, tout de suite et maintenant, qu’on applique la directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) en créant le Centre national de la cinématographie (CNC). C’est une directive communautaire. Si tous les huit pays de l’UEMOA le font, les coproductions seront plus faciles.
J’ai l’habitude de dire que nous sommes 70 millions de spectateurs au sein de l’UEMOA ; si 7 millions, c’est-à-dire le dixième, voient un film à 1000 francs CFA, c’est 7 milliards. Nous y avons travaillé, les textes sont là. Si le Centre national est créé, on peut faire un bon centre technique.
Nous pouvons aussi, avec le Fond, à travers les banques, avoir des crédits, dans le cadre d’un partenariat public-privé, avoir un bon CNC. Sans rêver, ce sont des choses qui sont concrètes, réalisables. Ce n’est pas un projet de 20 milliards, c’est réaliste. En un trimestre, on remet le cinéma sur les rails. Les salles peuvent revenir dans le cadre du fond.
Il y a 86 festivals dans le monde. Pour la vitrine ‘’Sénégal’’, c’est important. Le tourisme. Sa réussite est la nôtre, nous sommes prêts à nous impliquer.
Pour la première fois, on a un acteur culturel qui n’est qu’acteur culturel. Partout où on a eu un acteur culturel, ça s’est bien passé : Cheick Oumar Sissoko au Mali, Gilberto Gil au Brésil. Nous devons tous entourer Youssou Ndour. Les cinéastes sénégalais associés sont disponibles à l’accompagner, à soutenir son action. Mais il faut les préalables que je viens d’énumérer. Notre soutien dépend de ça.
SOURCE:APS