L’intérêt des journalistes, en cette soirée du 1er septembre, n’était pas étonnant. Elle viendrait de ce que dans l’imaginaire de certaines personnes, piloter un avion, «c’est sorcier» alors que Cheikh Seck, jeune, d’apparence frêle, est un habitué des cockpits qui taquine d’ores et déjà la A380. Assis à côté de Nigel Page (vice-président d’Emirates), le regard perçant, l’air innocent, Cheikh impose la sérénité avec un visage très peu expressif. Cette sérénité cache un savoir-faire en aéronautique. C’est peut-être cette personnalité qui fait l’un des atouts qui l’ont porté aux commandes d’Emirates, l’une des plus grandes compagnies aériennes du monde. Teint noir ébène, la silhouette effilé et grand de taille, Cheikh est un authentique lébou (groupe ethnique du Sénégal) qui respire jeunesse et fraicheur.
Elégant dans sa démarche, sa tenue de commandant de bord en ajoute un peu plus d’éclat et fait de lui une star. Né en 1973 à Dakar, il a passé son enfance entre le Sénégal et la France et vit aujourd’hui à Dubaï. Fils d’immigré, il découvre l’Hexagone à l’âge de 3 ans. Pour autant, ses liens avec le Sénégal restent très forts. «Le Sénégal est plus qu’un pays natal pour moi. J’y ai vécu pendant des années et la majeure partie de mes parents y vivent encore», a-t-il professé dans un entretien électronique. «Je viens au Sénégal régulièrement et la plus part des amis sont établis ici. Donc, je suis quand même l’évolution du pays», a-t-il poursuivi.
Le pilote demeure aussi attaché à ses parents et grands-parents qi résident à Bargny (à la sortie de Dakar). Avoir longtemps vécu en Europe et parcouru le monde ne l’a cependant pas détaché des valeurs du continent. «Je pense que les valeurs africaines que mes parents m’ont enseignées restent quand même la base et font la solidité de mes fondations. Je n’ai jamais oublié d’où je viens». D’ailleurs, pour être pragmatique, Cheikh a simplement «pris le meilleur des deux» cultures. Une synthèse entre l’Occident et l’Afrique.
Aujourd’hui âgé de 38 ans, toujours célibataire, ça fait treize (13) ans que Cheikh Seck «vole en tant que pilote de ligne». Il se rappelle sa toute première expérience aux commandes. « Mon tout premier vol en tant que pilote fut un convoyage de Paris-le Bourget à Douala, au Cameroun. Vol formidable où on a fait escale à Marrakech et Ouagadougou avant d’arriver à Douala». Premier Sénégalais, (voire Africain pour certains) à être qualifié pilote à bord d’Emirates, une compagnie dont le recrutement est hyper sélectif, le jeune sénégalais n’en demeure pas moins modeste. Premier Africain ? Faute de preuves matérielles, Cheikh se veut circonspect et préfère parler humblement «de l’un des premiers Africains». Toujours est-il qu’il faut être une âme exercée en aéronautique pour espérer travailler avec cette compagnie.
La A380 est le top de ma carrière en termes d’avion»
En effet, officier chez Emirates exige que l’on ait, entre autres, une bonne expérience pouvant s’étendre jusqu’à 8 ans. C’était le cas de Cheikh Seck. «Pour intégrer Emirates, il faut avoir 6 à 8 années d’expérience. (Donc ça) demande quand même un niveau d’expérience assez élevé. Ce qui en fait une compagnie assez sûre parce que les pilotes n’arrivent pas à Emirates sans le temps de débutant», explique-t-il. Ce sont là autant de raisons qui justifient la fierté du jeune pilote qui désormais sera à Dakar tous les deux mois. La A380, c’est le nec plus ultra dans le domaine de l’aéronautique. «Je ne pouvais pas trouver meilleures motivations que le fait de piloter le plus gros avion et le plus moderne aussi. Et cela me permet, en même temps, de retourner au bercail pour être près de ma famille». «Emirates est le Top en tant que compagnie aérienne et l’Airbus A380 est le top de ma carrière en termes d’avion», se réjouit-il.
Avant d’atterrir à Emirates, M. Seck a travaillé en France. Ce fut son premier job «pour les compagnies régionales». Plus tard, il continuera l’aventure avec une compagnie camerounaise. En 2000, Cheikh faisait partie des membres de l’équipage d’Air Sénégal international qui était à ses débuts. Parallèlement, il collaborait avec la Royal Air Maroc, partenaire de la première nommée. Avant donc de monter à bord de la A380, Cheikh a piloté également les A330 et A340. A Emirates, Cheikh était d’abord «qualifié pilote observateur» à bord de l’Airbus A340 qui a assuré le vol inaugural non-stop Dubaï Dakar. «Aujourd’hui, je suis qualifié sur la A380. Donc ce qui fait que je suis membre de l’équipage, mais pas l’équipage aux commandes», expliquait-il le 1er septembre 2010 en marge du lancement de Skycargo. «Ce sont deux de mes collègues qui étaient à la fois pilote et co-pilote. Moi j’étais ce qu’on appelle équipage renforcé pour les accompagner». Le natif de Bargny se félicite de sa capacité d’adaptation. Ce qui lui facilite la tâche à Emirates. À bord de la compagnie émiratie l’«environnement (est) multiculturel», un véritable melting-pot où l’on côtoie des personnes parlant une cinquantaine de langues.
C’est après 5 années d’études supérieures en France et aux Etats Unis que Cheikh a eu son titre de pilote de ligne. «Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, j’ai toujours été fasciné par les avions, les évolutions techniques, l’avion militaire et surtout le souvenir de la première fois où je suis rentrée dans un cockpit d’avion», se souvient-il. «Cette expérience a été l’élément déterminant», insiste-t-il. Issu d’une fratrie de 3 enfants, il est l’aîné de la famille. «J’ai deux sœurs et j’ai la lourde tâche d’être l’année », confie-t-il avec un sourire mesuré. Passionné de sport, il affectionne particulièrement le basketball, pratique le tennis et le football. Il adore également «les sports mécaniques, le karting» en particulier. Interrogé sur son livre de chevet, Cheikh a évoqué l’ouvrage de l’actuel président américain «Barak Obama ! Change we can beleive in».
lesenegalais.net
Elégant dans sa démarche, sa tenue de commandant de bord en ajoute un peu plus d’éclat et fait de lui une star. Né en 1973 à Dakar, il a passé son enfance entre le Sénégal et la France et vit aujourd’hui à Dubaï. Fils d’immigré, il découvre l’Hexagone à l’âge de 3 ans. Pour autant, ses liens avec le Sénégal restent très forts. «Le Sénégal est plus qu’un pays natal pour moi. J’y ai vécu pendant des années et la majeure partie de mes parents y vivent encore», a-t-il professé dans un entretien électronique. «Je viens au Sénégal régulièrement et la plus part des amis sont établis ici. Donc, je suis quand même l’évolution du pays», a-t-il poursuivi.
Le pilote demeure aussi attaché à ses parents et grands-parents qi résident à Bargny (à la sortie de Dakar). Avoir longtemps vécu en Europe et parcouru le monde ne l’a cependant pas détaché des valeurs du continent. «Je pense que les valeurs africaines que mes parents m’ont enseignées restent quand même la base et font la solidité de mes fondations. Je n’ai jamais oublié d’où je viens». D’ailleurs, pour être pragmatique, Cheikh a simplement «pris le meilleur des deux» cultures. Une synthèse entre l’Occident et l’Afrique.
Aujourd’hui âgé de 38 ans, toujours célibataire, ça fait treize (13) ans que Cheikh Seck «vole en tant que pilote de ligne». Il se rappelle sa toute première expérience aux commandes. « Mon tout premier vol en tant que pilote fut un convoyage de Paris-le Bourget à Douala, au Cameroun. Vol formidable où on a fait escale à Marrakech et Ouagadougou avant d’arriver à Douala». Premier Sénégalais, (voire Africain pour certains) à être qualifié pilote à bord d’Emirates, une compagnie dont le recrutement est hyper sélectif, le jeune sénégalais n’en demeure pas moins modeste. Premier Africain ? Faute de preuves matérielles, Cheikh se veut circonspect et préfère parler humblement «de l’un des premiers Africains». Toujours est-il qu’il faut être une âme exercée en aéronautique pour espérer travailler avec cette compagnie.
La A380 est le top de ma carrière en termes d’avion»
En effet, officier chez Emirates exige que l’on ait, entre autres, une bonne expérience pouvant s’étendre jusqu’à 8 ans. C’était le cas de Cheikh Seck. «Pour intégrer Emirates, il faut avoir 6 à 8 années d’expérience. (Donc ça) demande quand même un niveau d’expérience assez élevé. Ce qui en fait une compagnie assez sûre parce que les pilotes n’arrivent pas à Emirates sans le temps de débutant», explique-t-il. Ce sont là autant de raisons qui justifient la fierté du jeune pilote qui désormais sera à Dakar tous les deux mois. La A380, c’est le nec plus ultra dans le domaine de l’aéronautique. «Je ne pouvais pas trouver meilleures motivations que le fait de piloter le plus gros avion et le plus moderne aussi. Et cela me permet, en même temps, de retourner au bercail pour être près de ma famille». «Emirates est le Top en tant que compagnie aérienne et l’Airbus A380 est le top de ma carrière en termes d’avion», se réjouit-il.
Avant d’atterrir à Emirates, M. Seck a travaillé en France. Ce fut son premier job «pour les compagnies régionales». Plus tard, il continuera l’aventure avec une compagnie camerounaise. En 2000, Cheikh faisait partie des membres de l’équipage d’Air Sénégal international qui était à ses débuts. Parallèlement, il collaborait avec la Royal Air Maroc, partenaire de la première nommée. Avant donc de monter à bord de la A380, Cheikh a piloté également les A330 et A340. A Emirates, Cheikh était d’abord «qualifié pilote observateur» à bord de l’Airbus A340 qui a assuré le vol inaugural non-stop Dubaï Dakar. «Aujourd’hui, je suis qualifié sur la A380. Donc ce qui fait que je suis membre de l’équipage, mais pas l’équipage aux commandes», expliquait-il le 1er septembre 2010 en marge du lancement de Skycargo. «Ce sont deux de mes collègues qui étaient à la fois pilote et co-pilote. Moi j’étais ce qu’on appelle équipage renforcé pour les accompagner». Le natif de Bargny se félicite de sa capacité d’adaptation. Ce qui lui facilite la tâche à Emirates. À bord de la compagnie émiratie l’«environnement (est) multiculturel», un véritable melting-pot où l’on côtoie des personnes parlant une cinquantaine de langues.
C’est après 5 années d’études supérieures en France et aux Etats Unis que Cheikh a eu son titre de pilote de ligne. «Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, j’ai toujours été fasciné par les avions, les évolutions techniques, l’avion militaire et surtout le souvenir de la première fois où je suis rentrée dans un cockpit d’avion», se souvient-il. «Cette expérience a été l’élément déterminant», insiste-t-il. Issu d’une fratrie de 3 enfants, il est l’aîné de la famille. «J’ai deux sœurs et j’ai la lourde tâche d’être l’année », confie-t-il avec un sourire mesuré. Passionné de sport, il affectionne particulièrement le basketball, pratique le tennis et le football. Il adore également «les sports mécaniques, le karting» en particulier. Interrogé sur son livre de chevet, Cheikh a évoqué l’ouvrage de l’actuel président américain «Barak Obama ! Change we can beleive in».
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