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Cheikh Sow avoue avoir engrossé la femme d’autrui et se fait traîner en justice

Rédigé par leral.net le Vendredi 5 Septembre 2014 à 20:50 | | 0 commentaire(s)|

L’OBS – Cheikh Sow serait de la race des hommes qui ne peuvent pas se maîtriser. Marié à deux épouses, le monsieur n’a eu aucun scrupule pour avouer, en public, lors d’une dispute, avoir engrossé la femme d’autrui. Celle-ci giflée, se sentant humiliée et atteinte dans son tréfonds de femme mariée, l’a traduit en justice.


Cheikh Sow avoue avoir engrossé la femme d’autrui et se fait traîner en justice
Cheikh Sow est dans de sales draps. Le polygame qui a été attrait à la barre du Tribunal correctionnel de Louga pour Coups et blessures volontaires (Cbv), menace de mort et injures publiques, a plaidé coupable. Sa victime Khadiatou Sèye, qui l’a traîné devant la justice, lui reproche de porter gratuitement de graves accusations à son encontre. Les deux protagonistes qui entretenaient de bons rapports avaient eu une petite altercation pendant la dernière campagne électorale. Une joute verbale entre militants de camps opposés qui a viré en partie de révélations.

Tout a commencé le 18 juillet quand le sieur Cheikh Sow, un des responsables du Mouvement citoyen pour la refondation nationale Bës Du Niakk à Louga, a accueilli chez lui, à quelques jours des votes, une délégation de l’Alliance pour la République (Apr). Khadiatou Sèye qui suivait la scène a voulu chambrer la première femme de M. Sow. «Ton mari a viré à l’Apr. Pourtant, il avait dit qu’il ne quitterait jamais Bës Du Niakk», lui dit-elle. Prenant très mal une telle remarque, Madame Sow a riposté en des propos discourtois et finalement la discussion a dégénéré. Alors, informé par téléphone de la dispute entre sa femme et sa voisine Khadiatou Sèye, le sieur Sow débarque subitement chez la deuxième nommée. Sans taper à la porte, il entre directement dans sa chambre à coucher. Malheureusement, cette dernière, qui venait juste de sortir des toilettes, était nue comme un ver. «Pourquoi tu entres dans ma chambre sans taper à la porte ?» Demande Khadiatou à Cheikh. Comme réponse, elle recevra une retentissante gifle à la joue.

Le reste de cette «expédition punitive» se termine à la rue. Moment choisi par Cheikh Sow pour larguer un missile à la face tuméfiée de Khadiatou Sèye. «Si tu n’étais pas enceinte, j’allais te tuer», lui lance-t-il. Et Cheikh d’embrayer au pire. «Mes amis et moi sommes les auteurs de ta grossesse. Personnellement, je t’ai conduite trois fois dans la brousse.» Pour faire avec elle ce à quoi pense la foule immense, venue aux nouvelles de cette dispute acharnée. Alors, mesurant certainement les conséquences de la bévue qu’il venait de commettre devant témoins, Cheikh est allé à la police pour porter plainte contre la femme.

Les hommes du commissaire Diakhaté qui se sont saisi de l’affaire ont interrogé les deux parties avant de transmettre le dossier au parquet. Appelés tous les deux devant la barre hier, Khadiatou Sèye a, pour sa part, reconnu avoir injurié Cheikh Sow, après l’avoir traité d’homosexuel. En revanche, Cheikh Sow, lui, a catégoriquement nié avoir accusé Khadiatou Sèye de prostituée ou d’être l’auteur de sa grossesse. «Cette femme est dangereuse. Elle a été expulsée deux fois de sa maison paternelle. Elle raconte des contrevérités», s’est défendu Cheikh à la barre. Seulement, cette stratégie de défense, qui consiste à s’attaquer à l’autre, n’a pas du tout plu au tribunal qui l’a sommé de ne pas raconter la vie privée des gens devant la barre. Les nombreux témoins appelés ont tous reconnu avoir entendu Cheikh Sow proférer des insanités en direction de la partie civile.

Le tribunal après en avoir délibéré a condamné Cheikh Sow à 6 mois avec sursis en sus d’une somme de 500 000 FCfa à verser à la dame Khadiatou Sèye qui, elle, est condamnée à deux mois avec sursis plus une amende de 50 000 FCfa. Pour rappel, quelques jours après l’altercation, la femme a accouché d’un prématuré à son 7e mois de grossesse.

ABDOU MBODJ gfm.sn