Le contentieux qui oppose l'Etat du Sénégal et la société Seniran Auto à l’informaticien Cheikh Tall Sow était en procès, hier jeudi, devant le tribunal correctionnel de Dakar. L'Etat réclame 35 milliards à Cheikh Tall Sow, ex- employé de la société qui se serait rendu coupable de plusieurs délits. Avec notamment celui de détournement de deniers publics, escroquerie, faux et usage de faux, entre autres. Les faits de l'espèce sont les suivants. Cheikh Tall Sow était informaticien à la société Seniran Auto. Il est parvenu à se faire recruter sur la base de faux diplômes. Il s'est fait confectionner plusieurs cachets estampillés au nom du ministère de l'Intérieur et du parc automobile de la présidence de la République. Il apposait la fausse signature du directeur général sur des correspondances qu'il adressait à plusieurs autorités du pays. Parmi lesquelles figurent les autorités douanières auprès de qui il obtenait une exonération sur les taxes fiscales et douanières. Le détournement de deniers publics porte sur plusieurs milliards de francs, eu égard au fait que l'Etat du Sénégal est actionnaire dans la société Seniran Auto. Une société spécialisée dans le montage automobile, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
Pour cerner la vraie personnalité du prévenu, il faut se référer aux propos de l'agent judiciaire de l'Etat qui est allé jusqu’à étaler les griefs retenus contre le prévenu absent au procès. Babacar Bâ invoque le passé pénal du fugitif qui avait usé de la même stratégie pour adresser une correspondance, au nom du président Abdou Diouf, pour obtenir des privilèges auprès du Secrétaire général des Nations unies, Koffi Annan. ‘C'est un excellent faussaire qui a un physique intellectuel imbattable. Il ne mérite pas la liberté. Il a mis à genoux la société Seniran (...)’. Le préjudice subi par la société de Seniran Auto est immense. Jusqu'à ce jour, il n'est pas encore évalué. Raison pour laquelle, les avocats de la société ont demandé au juge de réserver les intérêts de la société.
Les deux témoins, qui ont tour à tour défilé à la barre, ont tenu des déclarations à charge contre Cheikh Tall Sow. Responsable commercial au moment des faits et membre du collectif des 13 personnes ayant initié la plainte, Moustapha Ndao est formel : ‘Cheikh Tall Sow est un individu dangereux dont la seule évocation du nom fait frémir. Il était chargé de l'installation téléphonique et de la réparation dans l'immeuble abritant le siège de la société, sur l'ancienne piste. Il postule alors pour réaliser les travaux, il obtient le marché et réussit à se faire recruter. Il y est resté comme employé en qualité d’informaticien. Cheikh Tall Sow fut le collaborateur le plus proche du Directeur général (Dg) qui lui laissait le soin de signer à sa place. Il bénéficiait de tous les privilèges du Dg’.
Par la suite, il décrit tout le processus ayant conduit à cette situation faisant que la société Senrian Auto a, aujourd’hui, fermé boutique. Le témoin déclare avoir même été licencié à cause des agissements du prévenu. Même le Président du conseil d'administration a été limogé à cause de ces faits, selon ses dires. A sa suite, le comptable général de Seniran Auto, Abdoulaye Sy, revient à la charge pour expliquer le modus operandi de Cheikh Tall Sow, à travers les fausses factures de fournisseurs. Celles-ci ont, à l’en croire, engendré le paiement de sommes d'argent indus à des clients fictifs.L'affaire a été mise en délibéré jusqu'à au 18 août prochain.
A CAUSE DE SON ABSENCE AU PROCES : Le procureur favorable à un mandat d'arrêt
Cheikh Tall Sow risque gros. C'est tout ce qu'il faut retenir à l'issue de son procès d'hier contre l’Etat du Sénégal et la société Seniran Auto, pour les délits de détournement de deniers publics, escroquerie et faux et usage de faux. En effet, à cause de son absence à l'audience où il a été jugé par défaut, le procureur de la République a demandé qu’un mandat d’arrêt lui soit délivré par le juge. Toujours dans ses réquisitions, l’avocat de la société requiert sept années de prison ferme contre le fugitif ainsi que la confiscation de tous ses biens. Réponse du juge, le 18 août 2011.
walfadjri
Pour cerner la vraie personnalité du prévenu, il faut se référer aux propos de l'agent judiciaire de l'Etat qui est allé jusqu’à étaler les griefs retenus contre le prévenu absent au procès. Babacar Bâ invoque le passé pénal du fugitif qui avait usé de la même stratégie pour adresser une correspondance, au nom du président Abdou Diouf, pour obtenir des privilèges auprès du Secrétaire général des Nations unies, Koffi Annan. ‘C'est un excellent faussaire qui a un physique intellectuel imbattable. Il ne mérite pas la liberté. Il a mis à genoux la société Seniran (...)’. Le préjudice subi par la société de Seniran Auto est immense. Jusqu'à ce jour, il n'est pas encore évalué. Raison pour laquelle, les avocats de la société ont demandé au juge de réserver les intérêts de la société.
Les deux témoins, qui ont tour à tour défilé à la barre, ont tenu des déclarations à charge contre Cheikh Tall Sow. Responsable commercial au moment des faits et membre du collectif des 13 personnes ayant initié la plainte, Moustapha Ndao est formel : ‘Cheikh Tall Sow est un individu dangereux dont la seule évocation du nom fait frémir. Il était chargé de l'installation téléphonique et de la réparation dans l'immeuble abritant le siège de la société, sur l'ancienne piste. Il postule alors pour réaliser les travaux, il obtient le marché et réussit à se faire recruter. Il y est resté comme employé en qualité d’informaticien. Cheikh Tall Sow fut le collaborateur le plus proche du Directeur général (Dg) qui lui laissait le soin de signer à sa place. Il bénéficiait de tous les privilèges du Dg’.
Par la suite, il décrit tout le processus ayant conduit à cette situation faisant que la société Senrian Auto a, aujourd’hui, fermé boutique. Le témoin déclare avoir même été licencié à cause des agissements du prévenu. Même le Président du conseil d'administration a été limogé à cause de ces faits, selon ses dires. A sa suite, le comptable général de Seniran Auto, Abdoulaye Sy, revient à la charge pour expliquer le modus operandi de Cheikh Tall Sow, à travers les fausses factures de fournisseurs. Celles-ci ont, à l’en croire, engendré le paiement de sommes d'argent indus à des clients fictifs.L'affaire a été mise en délibéré jusqu'à au 18 août prochain.
A CAUSE DE SON ABSENCE AU PROCES : Le procureur favorable à un mandat d'arrêt
Cheikh Tall Sow risque gros. C'est tout ce qu'il faut retenir à l'issue de son procès d'hier contre l’Etat du Sénégal et la société Seniran Auto, pour les délits de détournement de deniers publics, escroquerie et faux et usage de faux. En effet, à cause de son absence à l'audience où il a été jugé par défaut, le procureur de la République a demandé qu’un mandat d’arrêt lui soit délivré par le juge. Toujours dans ses réquisitions, l’avocat de la société requiert sept années de prison ferme contre le fugitif ainsi que la confiscation de tous ses biens. Réponse du juge, le 18 août 2011.
walfadjri