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Cheikh Yérim Seck mis en garde à vue : La CAP dénonce et plaide pour la liberté d’expression

La Coordination des Associations de Presse (CAP) a vivement réagi, ce mardi 2 octobre 2024, suite à la convocation, à l’audition et à la mise en garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck. Selon plusieurs médias, le journaliste est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation, après ses déclarations lors d’une émission sur 7 TV. Il avait remis en question les chiffres communiqués par le Gouvernement sénégalais concernant la situation économique héritée de l’ancienne gestion.


Rédigé par leral.net le Mercredi 2 Octobre 2024 à 21:50 | | 1 commentaire(s)|

Selon leur communiqué, durant son audition, Cheikh Yérim Seck a maintenu ses propos, affirmant que ses déclarations étaient basées sur les chiffres publiés sur le site du ministère des Finances. Il a également argumenté que si le Sénégal a pu lever des fonds sur le marché de l’UEMOA, c’est en raison du respect des critères de convergence, notamment sur la dette et le déficit budgétaire.

La CAP, après en avoir délibéré, a rappelé que le Sénégal est un État de droit, où les libertés de presse et d’expression sont consacrées par la Constitution. Elle appelle à la libération immédiate de Cheikh Yérim Seck, estimant que ce dernier n’a fait qu’user de son droit légitime à la liberté d’expression.

En outre, la CAP considère que, tant que les chiffres annoncés par le Gouvernement ne sont pas certifiés par la Cour des Comptes, tout citoyen est en droit de commenter ces données, dans le respect de la loi. Elle exhorte les autorités judiciaires à faire preuve de responsabilité dans le traitement de cette affaire, rappelant que leur pouvoir repose sur le respect des principes sacrés énoncés par la Constitution sénégalaise.

La CAP a également exprimé son mécontentement quant au non-respect des engagements pris par le Ministre des Finances et du Budget lors de la rencontre du 13 septembre 2024. Ces engagements visaient à apaiser les relations tendues entre les patrons de presse et les nouvelles autorités, notamment concernant le blocage des comptes bancaires et la suspension des conventions commerciales.

Pour conclure, la CAP appelle à la préservation d’un espace public où le débat contradictoire et argumenté peut s’épanouir, et où les entreprises de presse peuvent exercer leur activité en toute sérénité.