Un exil forcé par le désespoir ?
Pour beaucoup, cette opportunité représente une issue de secours face à la précarité. « Je crois que c'est par désespoir face à l'avenir du pays que les jeunes veulent partir. Quand on passe une journée chez soi sans avoir la certitude de pouvoir manger, on finit par chercher des opportunités ailleurs. On ne peut pas rester dans un pays où l'on n'a plus d'espoir. Si l'on veut retenir la jeunesse, il faut lui offrir des perspectives, même temporaires », explique Ibrahima Bâ, ouvrier.
Un sentiment partagé par Malick Kâ, mouleur, qui pointe du doigt les promesses non tenues des nouveaux dirigeants. « Je pense que les jeunes commencent à être déçus. Lorsqu'ils aspiraient au pouvoir, ils avaient multiplié les promesses pour gagner la confiance de la jeunesse, ce qui leur a permis d’obtenir tous les leviers du gouvernement. Mais près d’un an après leur arrivée, rien de concret ne s'est matérialisé. C'est pourquoi, selon moi, ces jeunes cherchent aujourd’hui leur chance ailleurs. »
Responsabilité partagée et attentes envers les autorités
Si certains imputent cette situation aux autorités actuelles, d’autres estiment que le problème du chômage est bien plus ancien. « La responsabilité est partagée. Elle peut incomber à l’ancien régime comme à ceux qui dirigent actuellement. Mais désormais, c'est aux nouvelles autorités de trouver des solutions. », nuance Ibrahima Bâ.
Malick Kâ, lui, appelle les dirigeants actuels à prendre leurs responsabilités. « Il n’est plus pertinent de blâmer l’ancien pouvoir. Pendant la campagne, les dirigeants actuels avaient affirmé que leurs prédécesseurs avaient mal gouverné et promis d’apporter des solutions. C’est pour cette raison que la jeunesse leur a fait confiance et leur a donné le pouvoir. Au lieu de chercher des coupables, les nouvelles autorités doivent créer des emplois pour retenir les jeunes. Car soyons honnêtes : même si la situation est difficile, tant que les jeunes ont du travail, tout ira mieux. »
Un défi urgent pour l’avenir du pays
Le programme de migration saisonnière vers l’Espagne constitue une réponse immédiate aux difficultés économiques, mais il ne résout pas la problématique structurelle du chômage au Sénégal. Face à l'afflux massif de candidats, l'État doit mettre en place des mesures concrètes pour fixer la jeunesse sur place et garantir un avenir viable à ceux qui, aujourd’hui, ne voient d’espoir, qu’au-delà des frontières.
Birame Khary Ndaw
Un sentiment partagé par Malick Kâ, mouleur, qui pointe du doigt les promesses non tenues des nouveaux dirigeants. « Je pense que les jeunes commencent à être déçus. Lorsqu'ils aspiraient au pouvoir, ils avaient multiplié les promesses pour gagner la confiance de la jeunesse, ce qui leur a permis d’obtenir tous les leviers du gouvernement. Mais près d’un an après leur arrivée, rien de concret ne s'est matérialisé. C'est pourquoi, selon moi, ces jeunes cherchent aujourd’hui leur chance ailleurs. »
Responsabilité partagée et attentes envers les autorités
Si certains imputent cette situation aux autorités actuelles, d’autres estiment que le problème du chômage est bien plus ancien. « La responsabilité est partagée. Elle peut incomber à l’ancien régime comme à ceux qui dirigent actuellement. Mais désormais, c'est aux nouvelles autorités de trouver des solutions. », nuance Ibrahima Bâ.
Malick Kâ, lui, appelle les dirigeants actuels à prendre leurs responsabilités. « Il n’est plus pertinent de blâmer l’ancien pouvoir. Pendant la campagne, les dirigeants actuels avaient affirmé que leurs prédécesseurs avaient mal gouverné et promis d’apporter des solutions. C’est pour cette raison que la jeunesse leur a fait confiance et leur a donné le pouvoir. Au lieu de chercher des coupables, les nouvelles autorités doivent créer des emplois pour retenir les jeunes. Car soyons honnêtes : même si la situation est difficile, tant que les jeunes ont du travail, tout ira mieux. »
Un défi urgent pour l’avenir du pays
Le programme de migration saisonnière vers l’Espagne constitue une réponse immédiate aux difficultés économiques, mais il ne résout pas la problématique structurelle du chômage au Sénégal. Face à l'afflux massif de candidats, l'État doit mettre en place des mesures concrètes pour fixer la jeunesse sur place et garantir un avenir viable à ceux qui, aujourd’hui, ne voient d’espoir, qu’au-delà des frontières.
Birame Khary Ndaw