Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je m’appelle Chouaib Coulibaly « Jacob », je suis le coordinateur de Rewmi –Usa. C’est dans ce cadre que j’ai eu l’honneur et le privilège d’être le candidat à la députation en Amériques et Océanie de la coalition Manko Taxawu Senegaal lors des dernières élections législatives du mois de juillet dernier.
Depuis quand militez-vous au Rewmi ?
Je milite au Rewmi depuis exactement 2006, à la suite du gigantesque complot d’Etat contre M. Idrissa Seck, ancien premier Ministre du Sénégal
Comment se porte le parti d’Idrissa Seck aux Usa ?
Le Rewmi se porte très bien au pays de l’oncle Sam !
Notre militantisme est de qualité ici aux Etats-Unis. Nous avons dans nos rangs des femmes et des hommes intègres, dignes, travailleurs et engagés. C’est pour cette raison que nous sommes toujours debout. Pour qui connait bien ce pays, les Sénégalais sont plus orientés vers des activités d’ordre économique. Si un parti (de l’opposition ) comme Rewmi, qui n’a jamais exercé le pouvoir, a pu susciter de l’intérêt à des militants et sympathisants et à étaler ses tentacules dans les plus grandes zones électorales ( New York, New Jersey, Washington, Columbus, Chicago, Houston, Atlanta etc.), cela signifie toute son importance aux USA.
D’autre part, notre parti aux Etats-Unis est un modèle de démocratie interne reconnu de tous. Il renouvelle ses instances régulièrement. Je suis le 3e coordinateur de Rewmi, depuis sa création ici aux Usa, après un travail remarquable entamé par mes prédécesseurs Lamine Sall et Pape Barry.
Enfin, Rewmi-Usa, a été la première antenne de la diaspora à avoir créé une radio « Kaddu Rewmi », d’abord sous forme online. L’idée est de créer un support communicationnel qui serait en mesure de donner le signal radiophonique à un maximum de « communautés rewmistes » dans la diaspora. En attendant de le développer pleinement, nous ciblons, en ce moment, nl’électorat de New York et ses alentours en émettant en ondes moyennes sur WPAT930 A (www. Wpat930am.com ) tous les mardis à 1h du matin. C’est un rendez très attendu par des milliers d’auditeurs à travers les Etats-Unis. Nos émissions interactives parlent d’actualité sénégalaise, mais aussi de la vie du parti et de notre leader, Idrissa Seck.
Votre parti connaît une vague de démissions, comment appréciez-vous ce phénomène ?
Je n’ai pas d’appréciation particulière par rapport à ce que vous appelez « phénomène ». Je puis simplement dire que ce qui se passe à Rewmi est inhérent à tout parti politique qui évolue et s’agrandit. Souvenez des départs dans les rangs du PDS, entre 1982 et 1998, de Famara Mane, Mamadou Puritain fall, Serigne Diop, Fara Ndiaye, Ousmane Ngom….
Cela n’a pas empêché ce parti de grandir et d’accéder à la magistrature suprême.
Thierno Bocoum pesait lourd au sein de Rewmi, son départ ne va-t-il pas handicaper votre formation pour les prochaines élections ?
Je ne crois pas ! Thierno était un bon soldat dans le bataillon. En son absence, le capitaine continuera à diriger ses troupes vers la victoire finale. Le Rewmi, c’est comme un roseau qui plie, mais ne rompt jamais, pour paraphraser le poète. 2019 est devant nous et nous sommes résolument concentrés sur notre travail pour le grand soir !
La coalition Bby est sortie gagnante des précédentes élections en Amérique du Nord, comment expliquez-vous cette défaite ?
Nous avons dignement battu campagne, avec toute la logistique nécessaire, à l’intérieur des Etats-Unis, mais aussi au Canada. Notre défaite s’explique moins par notre stratégie de campagne et de notre force de frappe que par l’organisation désastreuse de ces consultations. Nous avons connu des périodes chaotiques tout au long du processus électoral, allant du retrait des cartes d’électeur à la proclamation des résultats, en passant par les opérations de vote, tant la volonté de fraude des responsables en charge du processus, était manifeste.
Nous avons fait le constat des irrégularités, des manquements et des dysfonctionnements qui ont émaillé l’ensemble des opérations électorales dans notre département, doublé de l’esprit partisan, des acteurs au niveau du Consulat du Sénégal à New York qui était le maître d’œuvre du processus. La liste des manquements et irrégularités est longue. Elle va de la non mise à la disposition de l’opposition du fichier électoral aux transferts d’électeurs défavorisant l’opposition en passant le l’indisponibilité des cartes d’électeurs, la distribution sélective des cartes d’électeurs, une CENA passive, n’assumant pas ses missions telles que spécifiées par l’Article L2 de son décret de création...
Comment comptez-vous renverser la tendance ?
Il nous faut exiger le retrait de toutes les cartes et corriger les erreurs matérielles qui les entachent. Une fois ce gros obstacle levé, nous sécuriserons tous les bureaux de vote, car lors des dernières élections, des militants de l’APR s’adonnaient à toutes formes de pratiques frauduleuses : trafic d’influence, achats de conscience etc.
Enfin, nous surveillerons particulièrement les bureaux de vote de Brooklyn (New York), Memphis (Tennessee), Columbus et Cincinnati (Ohio). C’est dans ces zones réputées regorger de votes « affectifs » ou « ethniques » où se sont opérés le plus grand nombre de fraudes.
Avec ce plan, et d’autres que nous ne révèlerons pas au grand public, nous laminerons la coalition du Président Sall en 2019, d’autant plus que malgré tous les stratagèmes mis en place lors des dernières consultations (referendum et législatives), elle a perdu plus de 95% des villes symboliques comme New York. Ce qui a valu d’ailleurs la colère du chef de l’Etat.
Que pensez-vous de la gestion de Macky Sall ?
La gestion la plus nulle de toute l’histoire du Sénégal ! Nous nous arrêtons qu’à quelques exemples pour étayer notre propos.
Macky est l’incarnation vivante de l’incompétence et du machiavélisme. Sa gestion de l’Etat est plus que désastreuse. Depuis plus de 5 ans, tous les projets initiés ont échoué, du plan Yokute à la CMU. Cette dernière est la plus grande arnaque du régime de Sall, en énonçant un programme pertinent sans contenu réel.
Que signifie une CMU sans structures de santé aux plateaux médicaux relevés ? Quelle pertinence pour une CMU où les prestataires des services (structures sanitaires notamment ) courent derrière 7 milliards de dette impayée par l’Etat ?
Quid de la communication sur la CMU ?
Au plan de la démocratie, la gestion du Président Sall rime avec perpétuelle tentative de musèlement de tous ses adversaires politiques , mais aussi avec une farouche volonté de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Ceci n’explique-t-il pas l’exil force de Karim Wade, mais aussi l’emprisonnement du Député-Maire Khalifa Sall ?
Sur le plan économique, le Sénégal ressemble plutôt à protectorat français où son industrie tertiaire fait fortune au Sénégal et rapatrie ses bénéfices : Total, Eiffage, Bolloré…
Son frère est au cœur de la gestion de notre pétrole et de la banque de Dakar… Il vient d’être parachuté directeur général de la Caisse des dépôts et consignations !
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