La cigarette électronique serait belle et bien nocive, et peut-être même plus que les cigarettes traditionnelles sur certains aspects. C’est le résultat d’une étude menée par des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de New York, qui ont exposé des souris pendant douze semaines à la vapeur de nicotine. Les conséquences sur leur organisme ne se sont pas faites attendre, comme le relaie Le Parisien.
« Bien que les cigarettes électroniques contiennent moins de substances cancérogènes que les cigarettes conventionnelles, le vapotage pourrait présenter un risque plus grand de contracter un cancer pulmonaire ou de la vessie ainsi que de développer des maladies cardiaques », affirment les chercheurs dans un article publié dans la revue scientifique « Comptes-rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique ».
La cigarette électronique augmente le risque de cancer
Lors de leurs expériences, ils ont constaté des dommages importants dans l’ADN des cellules des poumons, de la vessie et du cœur des souris. Ces cellules contenaient également moins de protéines réparatrices que chez des souris n’étant pas exposées à la vapeur de nicotine. L’étude souligne que les trois mois d’exposition pour les rongeurs équivalent à environ dix ans de vapotage pour les humains. Bien sûr, le chiffre varie énormément selon la consommation.
Des effets comparables ont été observés sur des cellules humaines de poumons et de vessies, confirmant les dangers de la cigarette électronique. Mais il reste difficile de savoir si elles sont plus néfastes que les classiques, d’autres études viendront étayer ce cas épineux. Quoiqu’il en soit, les deux ne sont pas recommandables.
« En France, le tabagisme est la première cause de mortalité évitable, avec environ 66 000 décès chaque année. En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt prématurément des causes de son tabagisme, et la moitié de ces décès se situe entre 35 et 69 ans », selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).