LE CIEL ATTENDRA, le film drame De Marie-Castille Mention-Schaar, sorti en 2016 France sera à l’affiche ce mercredi à 20 H30à la salle de cinéma de l’Institut Français avec comme actrice principale Sandrine Bonnaire, Noémie Merlant et Clotilde Courau.
Cette dramatique qui dure 1h44 sera proposée aux férus du cinéma dramatique ce mercredi à l’Institut Français. Pour le résumé « Sonia, âgé de 17 ans, a failli commettre l'irréparable pour garantir à sa famille une place au paradis. Mélanie, 16 ans, vit avec sa mère, aime l'école et ses copines, joue du violoncelle et veut changer le monde. Elles pourraient s'appeler Anaïs, Manon, Leila ou Clara, et comme elles, croiser un jour la route de l'embrigadement… »
C’est dans cet univers un peu noir, innocent, mais plein de générosité et d’espoir que se joue ce drame poignant et actuel.
A 17 ans, Sonia a failli quitter les siens pour aller faire le djihad. Elle était convaincue que c'était le seul moyen pour elle et sa famille d'aller au paradis. Elle est finalement revenue à la raison. Contrairement à Mélanie, 16 ans. Elevée par sa mère, c'était une adolescente sans histoire, qui partageait sa vie entre l'école, ses amies et ses cours de violoncelle. Mais sur Internet, elle s'est mise à discuter avec un «prince» qui a réussi à lui laver le cerveau. Emplis de culpabilité de n'avoir rien vu, les parents assistent désemparés à la métamorphose de leur enfant...
Dans la critique de Guillemette Odicino de ce film sorti en 5 octobre 2016, on peut lire « un jour, au petit matin, le Raid pénètre dans le pavillon de Catherine (Sandrine Bonnaire) et Samir (Zinedine Soualem) pour arrêter leur fille, Sonia, 17 ans. La jeune fille s'apprêtait à rejoindre le djihad en Syrie. Ailleurs, Mélanie rencontre un « prince » sur Facebook, pour lequel elle sera bientôt prête à tout, sans que sa mère (Clotilde Courau) se doute de rien...
Après Les Héritiers, Marie-Castille Mention-Schaar revient sur le thème de l'adolescence avec un angle brûlant : le processus de radicalisation des jeunes filles françaises. La première qualité de ce film très documenté est de faire découvrir toutes les ficelles employées (surtout via Internet) pour enrôler les esprits en quête d'idéal — beaucoup de ces jeunes sont issus de la classe moyenne et ne connaissent rien à l'islam. En témoigne cette séquence où Mélanie, « convertie », prétend être meilleure pratiquante que sa copine musulmane...
Quand les parents démunis se retrouvent dans le groupe de parole sur la déradicalisation animé par Dounia Bouzar, on peut rester dubitatif quant au choix de la réalisatrice de filmer, dans son propre rôle, la très médiatique et controversée créatrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam (CPDSI)... Mais tout le reste est d'une grande justesse : le quotidien d'une adolescente entre lycée et vie familiale, la perte de repères, l'exaltation. Et ce montage parallèle qui montre en même temps l'embrigadement de Mélanie et la souffrance de sa mère, alors qu'il est déjà trop tard...
Massène DIOP Leral.net avec Web