Le colloque organisé à Ouagadougou (Burkina Faso), par la Commission de l’Uemoa à l’occasion du 20e anniversaire de la Politique agricole de l’Union (Pau) a été clôturé avec une synthèse des travaux faite par le Commissaire Kako Kossivi NUBUKPO, en charge de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement (Daren).
Source : https://www.lejecos.com/Cloture-du-colloque-sur-le...
Le commissaire Kako Kossivi NUBUKPO est revenu, lors de la cérémonie de clôture, sur le bilan de la Pau et ses perspectives. Ainsi, il a indiqué que bu point de vue du bilan de la production et des échanges dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique agricole, les analyses lors du colloque révèlent un accroissement timide des productions agricoles, souvent beaucoup plus lié à l’expansion des superficies qu’aux rendements.
Il a ajouté qu’à l’exception du maïs, du riz et de la pêche et l’aquaculture, les performances enregistrées sur les autres filières, bien qu’encourageantes, restent en deçà des objectifs de croissance annuelle de 6% poursuivis dans le cadre des engagements renouvelés de Maputo (Malabo).
Concernant le cadre institutionnel et les arrangements nécessaires au meilleur portage de la Politique, M. NUBUKPO a confié que les échanges ont montré que des mécanismes de gouvernance au sein de l’Union, de coopération avec les autres acteurs de la région (Cedeao, CIlss, etc.) ainsi que les partenaires, ont été développés et opérationnalisés. Par ailleurs, il a souligné que des instruments spécifiques relatifs au financement de l’Agriculture, de la gestion des données et du pilotage de la Politique ont été déployés.
« Nous avons également agi au niveau de la structuration des acteurs, notamment les filières prioritaires (riz, maïs, bétail-viande, aviculture et coton), en collaboration avec les Etats membres dans le cadre de la co-construction en ce qui concerne les actions à mener sur le terrain », a-t-il expliqué. Non sans noter que malgré cette dynamique institutionnelle, quelques faiblesses sont révélées.
Selon lui, il s’agit notamment de l’absence d’un système de suivi-évaluation opérationnel, du faible alignement des priorités nationales par rapport aux orientations de la Pau, et enfin de l’insuffisance de complémentarité et de synergie de l’ensemble des interventions dans la région.
Quant au financement de l’agriculture dans l’Union, il a rappelé que la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union a institué, en 2006, un instrument financier spécifique pour le secteur agricole : le Fonds régional de développement agricole, dont la première composante est « l’appui au développement des systèmes de financement agricole ».
L’objectif visé dans cette composante est de faciliter l’accès au crédit des acteurs. Depuis l’opérationnalisation intervenue en 2011, sa mise en œuvre n’a connu qu’un début d’exécution avec les bonifications de taux d’intérêt de prêts d’Etats membres, afin de rendre concessionnels les prêts obtenus auprès de la BOAD et faciliter le financement d’investissements publics comme les aménagements hydro-agricoles au Mali.
En revanche, le commissaire a déclaré que sur les deux autres composantes du Fonds, à savoir le renforcement des capacités des organisations professionnelles agricoles et les investissements régionaux et institutionnels, des programmes importants ont été réalisés pour un montant de près de 96 milliards de francs Cfa sur la période 2011 – 2022.
Les programmes régionaux les plus importants, a-t-il dit, ont concerné l’aménagement des bas-fonds dans les Etats membres pour la production agrosylvopastorale, la conservation des récoltes, la promotion de la recherche agronomique, la protection phytosanitaire dans l’espace, l’amélioration de la production et de la distribution des intrants agricoles, etc.
Sous un autre angle, M. NUBUKPO a fait comprendre que les nouvelles orientations de l’action publique de l’Union dans le secteur agrosylvopastoral et halieutique devront s’inscrire dans la Vision 2040 de la Commission de l’Uemoa.
L’orientation de cette vision étant d’accélérer la transformation structurelle du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique en vue de contribuer durablement à la satisfaction des besoins alimentaires et nutritionnels des populations de l’Union, au développement économique et social des États membres et à la réduction de la pauvreté.
L’opérationnalisation de cette ambition devra se reposer, d’après lui, sur un nouveau paradigme orienté définitivement vers la promotion des filières et des chaines de valeur agricoles avec des éléments de rupture comme l’abandon définitif et réfléchi de la promotion de projets et programmes d’investissements isolés et qui ne couvrent que partiellement les chaines de valeur ; la promotion de l’agriculture dans sa dimension économique, en connectant les interventions pour embrasser l’entièreté de la chaine de valeur.
Il s’agit également « de la généralisation de l’agrégation agricole au cœur des interventions dans le secteur agricole ; du développement de la profession de conseiller en gestion et développement agricole et agroalimentaire entre autres ».
Bassirou MBAYE, envoyé spécial à Ouagadougou
Il a ajouté qu’à l’exception du maïs, du riz et de la pêche et l’aquaculture, les performances enregistrées sur les autres filières, bien qu’encourageantes, restent en deçà des objectifs de croissance annuelle de 6% poursuivis dans le cadre des engagements renouvelés de Maputo (Malabo).
Concernant le cadre institutionnel et les arrangements nécessaires au meilleur portage de la Politique, M. NUBUKPO a confié que les échanges ont montré que des mécanismes de gouvernance au sein de l’Union, de coopération avec les autres acteurs de la région (Cedeao, CIlss, etc.) ainsi que les partenaires, ont été développés et opérationnalisés. Par ailleurs, il a souligné que des instruments spécifiques relatifs au financement de l’Agriculture, de la gestion des données et du pilotage de la Politique ont été déployés.
« Nous avons également agi au niveau de la structuration des acteurs, notamment les filières prioritaires (riz, maïs, bétail-viande, aviculture et coton), en collaboration avec les Etats membres dans le cadre de la co-construction en ce qui concerne les actions à mener sur le terrain », a-t-il expliqué. Non sans noter que malgré cette dynamique institutionnelle, quelques faiblesses sont révélées.
Selon lui, il s’agit notamment de l’absence d’un système de suivi-évaluation opérationnel, du faible alignement des priorités nationales par rapport aux orientations de la Pau, et enfin de l’insuffisance de complémentarité et de synergie de l’ensemble des interventions dans la région.
Quant au financement de l’agriculture dans l’Union, il a rappelé que la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union a institué, en 2006, un instrument financier spécifique pour le secteur agricole : le Fonds régional de développement agricole, dont la première composante est « l’appui au développement des systèmes de financement agricole ».
L’objectif visé dans cette composante est de faciliter l’accès au crédit des acteurs. Depuis l’opérationnalisation intervenue en 2011, sa mise en œuvre n’a connu qu’un début d’exécution avec les bonifications de taux d’intérêt de prêts d’Etats membres, afin de rendre concessionnels les prêts obtenus auprès de la BOAD et faciliter le financement d’investissements publics comme les aménagements hydro-agricoles au Mali.
En revanche, le commissaire a déclaré que sur les deux autres composantes du Fonds, à savoir le renforcement des capacités des organisations professionnelles agricoles et les investissements régionaux et institutionnels, des programmes importants ont été réalisés pour un montant de près de 96 milliards de francs Cfa sur la période 2011 – 2022.
Les programmes régionaux les plus importants, a-t-il dit, ont concerné l’aménagement des bas-fonds dans les Etats membres pour la production agrosylvopastorale, la conservation des récoltes, la promotion de la recherche agronomique, la protection phytosanitaire dans l’espace, l’amélioration de la production et de la distribution des intrants agricoles, etc.
Sous un autre angle, M. NUBUKPO a fait comprendre que les nouvelles orientations de l’action publique de l’Union dans le secteur agrosylvopastoral et halieutique devront s’inscrire dans la Vision 2040 de la Commission de l’Uemoa.
L’orientation de cette vision étant d’accélérer la transformation structurelle du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique en vue de contribuer durablement à la satisfaction des besoins alimentaires et nutritionnels des populations de l’Union, au développement économique et social des États membres et à la réduction de la pauvreté.
L’opérationnalisation de cette ambition devra se reposer, d’après lui, sur un nouveau paradigme orienté définitivement vers la promotion des filières et des chaines de valeur agricoles avec des éléments de rupture comme l’abandon définitif et réfléchi de la promotion de projets et programmes d’investissements isolés et qui ne couvrent que partiellement les chaines de valeur ; la promotion de l’agriculture dans sa dimension économique, en connectant les interventions pour embrasser l’entièreté de la chaine de valeur.
Il s’agit également « de la généralisation de l’agrégation agricole au cœur des interventions dans le secteur agricole ; du développement de la profession de conseiller en gestion et développement agricole et agroalimentaire entre autres ».
Bassirou MBAYE, envoyé spécial à Ouagadougou
Source : https://www.lejecos.com/Cloture-du-colloque-sur-le...