Au moment où les partis foisonnent dans nos pays, on ne peut que saluer ce regroupement de certaines formations politiques sénégalaises et espérer que leur initiative fasse tache d’huile dans le paysage politique des différents pays du continent. La vraie plaie de l’opposition en Afrique, c’est son très grand émiettement.
En effet, rares sont les pays qui comptent moins de 100 formations politiques. On assiste partout à un pullulement des partis parce que chacun se croit oint par les dieux et est convaincu qu’il a un destin national alors même que, très souvent, ses militants ne peuvent même pas remplir le salon de sa maison. Mais que voulez-vous, ici, chacun préfère être la tête d’un rat plutôt que la queue d’un éléphant.
A Dakar, l’opposition a fini donc par comprendre qu’il faut s’unir pour pouvoir peser dans la balance. Il est évident qu’elle peut mieux tirer son épingle du jeu électoral si elle y va en coalition, surtout qu’il faut aussi tenir compte du mode de scrutin, qui peut être favorable aux partis qui vont groupés à la conquête de l’électorat.
Mais on est curieux de savoir jusqu’à quand cet attelage va tenir au pays de la Teranga. On le sait tous, s’il est plus facile de décider de se mettre ensemble, c’est une autre paire de manches que de demeurer ensemble. Cette coalition, qui regroupe diverses sensibilités politiques, ressemble à un véritable panier à crabes.
Est-ce que quand sonnera l’heure de récolter les dividendes ou les honneurs, les leaders sauront garder la tête froide ? Rien n’est moins sûr. Les appétits des uns et des autres sont susceptibles de faire voler en éclats la coalition. Et il n’est pas évident que tous sauront se boucher les oreilles pour ne pas entendre les sirènes du pouvoir en place.
Sur cette question, on ne peut mettre sa main au feu. On ne peut parier sur rien, d’autant plus que certains de ces leaders ont déjà soupé avec Wade et c’est parce qu’ils sont en disgrâce aujourd’hui qu’ils ont rallié l’opposition.
Beaucoup d’hommes politiques sont tellement habitués à collaborer avec le pouvoir qu’ils ne peuvent pas tenir longtemps dans l’opposition. Il est vrai que sous nos tropiques, être un vrai opposant, c’est pratiquement un sacerdoce.
Mais, à bien regarder la composition de And Siggil Senegaal, il on peut déjà avouer que cette coalition aura non seulement du mal à faire des miracles mais surtout à être un obstacle insurmontable pour Wade et ses camarades du Sopi.
Ce regroupement aurait pu faire trembler le parti présidentiel s’il avait en son sein une formation comme le Parti socialiste ou encore des personnalités comme Macky Sall et Idrissa Seck. C’est pour cela qu’il faut craindre que la gestation de la montagne, annoncée avec faste, ne se solde finalement que par la mise bas d’une souris. Autant dire un pétard mouillé.
Mais, si la coalition parvient à tenir ferme jusqu’aux élections, ce serait déjà une victoire, auquel cas il faudrait envisager plus sérieusement une fusion. Seulement, il serait un leurre de croire que le pouvoir en place va lui faciliter les choses. On va agiter devant eux de l’argent et pourquoi pas les postes les plus viandeux de la république. Et c’est la capacité à résister de ces leaders qui fera la crédibilité de cette coalition.
San Evariste Barro
L’Observateur Paalga
En effet, rares sont les pays qui comptent moins de 100 formations politiques. On assiste partout à un pullulement des partis parce que chacun se croit oint par les dieux et est convaincu qu’il a un destin national alors même que, très souvent, ses militants ne peuvent même pas remplir le salon de sa maison. Mais que voulez-vous, ici, chacun préfère être la tête d’un rat plutôt que la queue d’un éléphant.
A Dakar, l’opposition a fini donc par comprendre qu’il faut s’unir pour pouvoir peser dans la balance. Il est évident qu’elle peut mieux tirer son épingle du jeu électoral si elle y va en coalition, surtout qu’il faut aussi tenir compte du mode de scrutin, qui peut être favorable aux partis qui vont groupés à la conquête de l’électorat.
Mais on est curieux de savoir jusqu’à quand cet attelage va tenir au pays de la Teranga. On le sait tous, s’il est plus facile de décider de se mettre ensemble, c’est une autre paire de manches que de demeurer ensemble. Cette coalition, qui regroupe diverses sensibilités politiques, ressemble à un véritable panier à crabes.
Est-ce que quand sonnera l’heure de récolter les dividendes ou les honneurs, les leaders sauront garder la tête froide ? Rien n’est moins sûr. Les appétits des uns et des autres sont susceptibles de faire voler en éclats la coalition. Et il n’est pas évident que tous sauront se boucher les oreilles pour ne pas entendre les sirènes du pouvoir en place.
Sur cette question, on ne peut mettre sa main au feu. On ne peut parier sur rien, d’autant plus que certains de ces leaders ont déjà soupé avec Wade et c’est parce qu’ils sont en disgrâce aujourd’hui qu’ils ont rallié l’opposition.
Beaucoup d’hommes politiques sont tellement habitués à collaborer avec le pouvoir qu’ils ne peuvent pas tenir longtemps dans l’opposition. Il est vrai que sous nos tropiques, être un vrai opposant, c’est pratiquement un sacerdoce.
Mais, à bien regarder la composition de And Siggil Senegaal, il on peut déjà avouer que cette coalition aura non seulement du mal à faire des miracles mais surtout à être un obstacle insurmontable pour Wade et ses camarades du Sopi.
Ce regroupement aurait pu faire trembler le parti présidentiel s’il avait en son sein une formation comme le Parti socialiste ou encore des personnalités comme Macky Sall et Idrissa Seck. C’est pour cela qu’il faut craindre que la gestation de la montagne, annoncée avec faste, ne se solde finalement que par la mise bas d’une souris. Autant dire un pétard mouillé.
Mais, si la coalition parvient à tenir ferme jusqu’aux élections, ce serait déjà une victoire, auquel cas il faudrait envisager plus sérieusement une fusion. Seulement, il serait un leurre de croire que le pouvoir en place va lui faciliter les choses. On va agiter devant eux de l’argent et pourquoi pas les postes les plus viandeux de la république. Et c’est la capacité à résister de ces leaders qui fera la crédibilité de cette coalition.
San Evariste Barro
L’Observateur Paalga
Accueil
Envoyer à un ami
Partager sur facebook
