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Code des télécommunications : la société civile pose son veto

Le fameux projet de loi portant Code des communications électroniques du Sénégal est examiné ce mercredi 28 novembre à l’Assemblée nationale. Ce texte est contesté par 300 organisations de défense des droits de l’homme et professionnels des médias. Ils estiment que ce nouveau Code fait peser de sérieuses menaces sur les libertés sur internet.


Rédigé par leral.net le Mercredi 28 Novembre 2018 à 18:38 | | 0 commentaire(s)|

Ce projet de loi « contient une disposition qui remet en cause un internet libre et ouvert », déplore Ndiaga Guèye, le président de l’Association des usagers des Tic (ASUTIC), interrogé par iRadio. Il croise les doigts pour que les députés du Sénégal « prennent en considération les propositions d’amendements formulées par plus de 300 organisations de la société civile. »

Dans ce sillage, l’ASUTIC invite l’Etat du Sénégal « à suivre l’exemple de la France. A l’issue de l’élection présidentielle française, des campagnes de dénigrement ont été orchestrées contre l’actuel président français, Emmanuel Macron. En janvier 2017, il avait fait une proposition de loi pour lutter contre les fausses informations sur internet. Quand il y a eu une levée de boucliers de la société civile, en premier lieu l’association nationale de journalistes de France, reporters de France pour signaler les dangers que comporte un tel projet de loi. Il l’a mis en discussion pour avoir un Code consensuel. »

Si la loi est adoptée par l’Assemblée nationale, la société civile n’exclut pas de mener « des actions nationales et internationales en vue de « renforcer la vigilance citoyenne pour la protection des libertés fondamentales des Sénégalais sur internet. »

Abdoulaye Bibi Diallo rassure

Face aux députés ce mercredi, le ministre de la Communication, Abdoulaye Bibi Baldé s’est voulu rassurant, soutenant qu’il n’y a aucune menace aujourd’hui sur les libertés d’expression, encore moins une restriction dans les communications électroniques.

D’après lui, il se pose plutôt un problème d’interprétation. Il se dit, par conséquent, ouvert au dialogue, pour une meilleure rédaction et une compréhension de l’esprit et du sens l’article 27 qui suscite tant la polémique.







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