Le journaliste français Roméo Langlois accompagnait, en Colombie, une patrouille des forces antidrogue de l'armée colombienne dans la région de Caqueta quand un groupe des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) leur a tendu une embuscade samedi 28 avril.
Les affrontements ont été très violents selon une source militaire, provoquant la mort de trois militaires et d'un policier. L'armée colombienne venait de démanteler cinq laboratoires de fabrication de cocaïne d'une capacité de production hebdomadaire de deux tonnes. Plusieurs journalistes avaient été invités ces derniers jours à venir constater l'étendue des saisies dans la région. Quatre soldats, un policier et le journaliste Roméo Langlois ont été portés disparus samedi soir. Une forte pluie et un terrain difficile ont empêché que des opérations de recherche soient menées immédiatement, toujours de source militaire.
Les quatre militaires et le policier ont été retrouvés sains et saufs dimanche. Lundi, Alain Juppé a déclaré que Roméo Langlois avait vraisemblablement été pris en otage, «même si nous n'en avons pas une certitude absolue». La veille, le ministre des Affaires étrangères avait affirmé qu'il était «prisonnier des Farc». Le reporter a été blessé au bras gauche sous les feux croisés, a pour sa part précisé le ministre colombien de la Défense.
Roméo Langlois est le correspondant à Bogota de la chaîne de télévision française France 24 depuis six ans et collabore occasionnellement depuis dix ans avec Le Figaro. Spécialiste des Farc, il a fait de nombreux reportages sur cette guérilla dont il est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes.
Libérations de policiers
La guérilla a vraisemblablement récupéré Roméo Langlois dans la forêt, après qu'il a abandonné son matériel, le casque et le gilet pare-balles que l'armée avait mis à sa disposition. La priorité du reporter était de faire reconnaître le plus rapidement possible son statut de journaliste auprès du groupe des Farc qui l'aurait recueilli et de ne pas être confondu avec un agent des forces militaires colombiennes, malgré sa présence au milieu d'eux lors de l'accrochage. Les contacts qu'il a noués lors de ses nombreux reportages sur les Farc depuis dix ans devraient l'y aider. Par ailleurs, c'est une troupe antidrogue qu'il accompagnait et non une unité de lutte contre les Farc.
Les affrontements ont été nombreux ces dernières semaines entre les Forces armées colombiennes et les Farc. L'attaque la plus meurtrière de 2012 s'est déroulée le mois dernier. Les rebelles ont tué onze militaires dans la localité d'Arauquita dans l'est du pays près de la frontière avec le Venezuela. Vendredi dernier, cinq militaires ont été abattus à la frontière des provinces de Cauca et de Valle del Cauca.
Plusieurs avancées ont pu être observées depuis le début de l'année dans la perspective d'une négociation entre le pouvoir colombien et les Farc. Ainsi la guérilla a libéré tous les policiers et les militaires qu'elle détenait. Certains avaient passé plus de douze ans dans les geôles des Farc. La guérilla a annoncé par ailleurs qu'elle renoncerait aux enlèvements à l'avenir. Le président colombien a estimé qu'il s'agissait «d'un pas dans le bon sens».
Les affrontements ont été très violents selon une source militaire, provoquant la mort de trois militaires et d'un policier. L'armée colombienne venait de démanteler cinq laboratoires de fabrication de cocaïne d'une capacité de production hebdomadaire de deux tonnes. Plusieurs journalistes avaient été invités ces derniers jours à venir constater l'étendue des saisies dans la région. Quatre soldats, un policier et le journaliste Roméo Langlois ont été portés disparus samedi soir. Une forte pluie et un terrain difficile ont empêché que des opérations de recherche soient menées immédiatement, toujours de source militaire.
Les quatre militaires et le policier ont été retrouvés sains et saufs dimanche. Lundi, Alain Juppé a déclaré que Roméo Langlois avait vraisemblablement été pris en otage, «même si nous n'en avons pas une certitude absolue». La veille, le ministre des Affaires étrangères avait affirmé qu'il était «prisonnier des Farc». Le reporter a été blessé au bras gauche sous les feux croisés, a pour sa part précisé le ministre colombien de la Défense.
Roméo Langlois est le correspondant à Bogota de la chaîne de télévision française France 24 depuis six ans et collabore occasionnellement depuis dix ans avec Le Figaro. Spécialiste des Farc, il a fait de nombreux reportages sur cette guérilla dont il est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes.
Libérations de policiers
La guérilla a vraisemblablement récupéré Roméo Langlois dans la forêt, après qu'il a abandonné son matériel, le casque et le gilet pare-balles que l'armée avait mis à sa disposition. La priorité du reporter était de faire reconnaître le plus rapidement possible son statut de journaliste auprès du groupe des Farc qui l'aurait recueilli et de ne pas être confondu avec un agent des forces militaires colombiennes, malgré sa présence au milieu d'eux lors de l'accrochage. Les contacts qu'il a noués lors de ses nombreux reportages sur les Farc depuis dix ans devraient l'y aider. Par ailleurs, c'est une troupe antidrogue qu'il accompagnait et non une unité de lutte contre les Farc.
Les affrontements ont été nombreux ces dernières semaines entre les Forces armées colombiennes et les Farc. L'attaque la plus meurtrière de 2012 s'est déroulée le mois dernier. Les rebelles ont tué onze militaires dans la localité d'Arauquita dans l'est du pays près de la frontière avec le Venezuela. Vendredi dernier, cinq militaires ont été abattus à la frontière des provinces de Cauca et de Valle del Cauca.
Plusieurs avancées ont pu être observées depuis le début de l'année dans la perspective d'une négociation entre le pouvoir colombien et les Farc. Ainsi la guérilla a libéré tous les policiers et les militaires qu'elle détenait. Certains avaient passé plus de douze ans dans les geôles des Farc. La guérilla a annoncé par ailleurs qu'elle renoncerait aux enlèvements à l'avenir. Le président colombien a estimé qu'il s'agissait «d'un pas dans le bon sens».