Son originalité consistait à éviter l’organisation traditionnelle de l’écurie qui, en fait, n’était rien d’autre que le prolongement d’une carrière ou d’une histoire collective. A Fass, Mbaye Guèye était la figure marquante de l’écurie, son parcours de lutteur l’avait rendu plus légitime que le staff administratif et technique. A Ndakaru, on ne parlait que de Katy Diop, le dissident de Fass qui avait mis en place sa propre structure. L’écurie sérère avait un fondement ethnique, et Manga 2 le roi des arènes, y tenait les rênes. Tyson préféra donc s’organiser avec ses amis et mettre en place une écurie de jeunes au sein de laquelle, il n’y aurait pas de compte à rendre à une administration conservatrice. L’écurie “Boul Faalé” venait de voir le jour avec de jeunes banlieusards en quête à la fois d’occupation et de réussite : Eumeu Sène, Coly Faye, Aliou Mané… El Hadji Moustapha Ndiaye, en animateur visionnaire, avait fait une entorse à son habitude de recevoir les vainqueurs, en invitant un jeune qui préparait son combat et qui tenait un discours original : Je veux devenir le plus grand champion.
Le 31 juillet 1995, le stade Demba Diop découvrait celui que la banlieue connaissait déjà, que Kaolack connaissait aussi puisque, une semaine auparavant, il y avait remporté le tournoi de Ndangane. Face à Ngèye Loum, technicien expérimenté et redoutable, Mohamed Ndao mit quelques minutes à s’imposer. Ce qui avait frappé, ce n’était pas sa technique, ce n’était pas sa force, ce n’était pas non plus sa morphologie, mais simplement son organisation et sa discipline. En ce sens, l’écurie était porteuse d'innovations. Les longues courses sur les plages étaient complétées par des entraînements ouverts à d’autres sports (boxe, karaté, musculation …). Des préparateurs, physiques, des conseillers en communication juridiques et financiers assistaient la team. Boul Faalé respectait les règles du Cng, ses lutteurs arrivaient en avance sur l’heure de convocation, en convoi de voitures de luxe ou dans un bus de location, facilitant au Cng le contrôle du nombre d’accompagnants, mais surtout évitant les bousculades, les cortèges infiltrés, les bagarres entre écuries à l’entrée du stade. A suivre ...
Arène-bi
Le 31 juillet 1995, le stade Demba Diop découvrait celui que la banlieue connaissait déjà, que Kaolack connaissait aussi puisque, une semaine auparavant, il y avait remporté le tournoi de Ndangane. Face à Ngèye Loum, technicien expérimenté et redoutable, Mohamed Ndao mit quelques minutes à s’imposer. Ce qui avait frappé, ce n’était pas sa technique, ce n’était pas sa force, ce n’était pas non plus sa morphologie, mais simplement son organisation et sa discipline. En ce sens, l’écurie était porteuse d'innovations. Les longues courses sur les plages étaient complétées par des entraînements ouverts à d’autres sports (boxe, karaté, musculation …). Des préparateurs, physiques, des conseillers en communication juridiques et financiers assistaient la team. Boul Faalé respectait les règles du Cng, ses lutteurs arrivaient en avance sur l’heure de convocation, en convoi de voitures de luxe ou dans un bus de location, facilitant au Cng le contrôle du nombre d’accompagnants, mais surtout évitant les bousculades, les cortèges infiltrés, les bagarres entre écuries à l’entrée du stade. A suivre ...
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