Le président de la République du Sénégal s’est adressé à la Nation dans un discours comportant trois articulations introduites par les interpellations : « Mes Cher(e)s compatriotes d’ici et de la Diaspora », « Mes Cher(e)s compatriotes ».
La première interpellation, qui convoque les Sénégalais d’ici et d’ailleurs, hommes et femmes, déroule tout le parcours de soixante ans durant lequel nous eûmes à construire un Sénégal selon nos valeurs de Paix et de Solidarité et où des jalons ont été posés par ‘’ses’’ prédécesseurs.
La seconde évoque l’élection présidentielle du 25 février 2024, où le Gouvernement prendra « toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé». Il est fait état de l’attention et de l’émotion contenues dans les différentes manifestations de soutien à sa candidature, pour un « un second quinquennat ». L’accent ici soulignant fortement celle des «cinq cent (512) douze maires et Présidents de Conseil départemental, sur les six cent un (601) que compte notre pays, à quoi s’ajoutent les soutiens de la Diaspora, des mouvements de jeunes, de femmes, de nos respectés sages, d’enseignants, d’arabisants, de religieux et bien d’autres groupes, tous déjà prêts pour mener le combat de sa réélection, en particulier l’Alliance pour la République(APR) et la Grande Coalition de la Majorité Présidentielle ».
Le président de la République s’est ainsi adressé à ses auditoires, comme dans une série de cercles concentriques, allant du plus large au plus étroit, comme pour les prendre tous à témoin et pour donner la mesure de ce qu’il allait dire.
C’est la dernière fois qu’il use dans sa rhétorique, de l’expression « mes cher(e)s compatriotes », immédiatement suivie par la phrase tant attendue depuis des mois, voire des années :
« Ma décision longuement et mûrement réfléchie, est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. »
Tous eux qui l’ont entendu, ont cru percevoir le contraire de ce qu’il avait dit, en se fondant sur la décision « du Conseil constitutionnel N°1 –C-2016 du 12 février 2016.
On comprend alors comment la décision du Président ‘’trahissait’’ l’attente de ceux qui lui conservent « l’admiration, la confiance et la fidélité », et qui souhaitent le voir encore guider la construction du pays. A ceux-là, une seule réponse, globalement fournie : « Le Sénégal dépasse ma personne, est remplie de leaders, également capables de pousser le pays vers l’émergence » .
Comment résister à cette tentation terrible qui guette un chef d’Etat soumis à une pression populaire, consistant à enjamber l’Histoire comme simple succession des phénomènes dans le temps, pour en faire une Histoire comme lieu de surgissement du sens ?
Comment résister devant cette possibilité ouverte de faire basculer l’Histoire nationale de tout un pays, par un simple énoncé ?
Quatre fois, le mot « respect » revient à la fin du discours, pour donner l’exacte mesure du sacrifice de soi : Le respect de nos valeurs socioculturelles, le respect du vivreensemble, le respect de nos religions, et enfin, le respect de notre identité collective sénégalaise, qui est « ancrage dans le socle socioculturel sénégalais et africain ».
Face à un tel dilemme aux accents cornéliens, vous avez compris, Monsieur le Président Macky Sall, que vous ne pouviez faire « moins que vos illustres prédécesseurs que sont Senghor, Diouf et Wade » : mieux , vous vous êtes comporté, à l’image de nos illustres héros nationaux que sont Lat Dior, Alboury Ndiaye, Oumar Foutiyou Tall, entre autres, en choisissant de faire découler votre propre grandeur de celle du Sénégal.
Vous pouvez donc en toute légitimité, vous écrier : Vive la République ! Vive le Sénégal !
Pr. Mamoussé DIAGNE
Pr. Andrée-Marie DIAGNE BONANE
La première interpellation, qui convoque les Sénégalais d’ici et d’ailleurs, hommes et femmes, déroule tout le parcours de soixante ans durant lequel nous eûmes à construire un Sénégal selon nos valeurs de Paix et de Solidarité et où des jalons ont été posés par ‘’ses’’ prédécesseurs.
La seconde évoque l’élection présidentielle du 25 février 2024, où le Gouvernement prendra « toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé». Il est fait état de l’attention et de l’émotion contenues dans les différentes manifestations de soutien à sa candidature, pour un « un second quinquennat ». L’accent ici soulignant fortement celle des «cinq cent (512) douze maires et Présidents de Conseil départemental, sur les six cent un (601) que compte notre pays, à quoi s’ajoutent les soutiens de la Diaspora, des mouvements de jeunes, de femmes, de nos respectés sages, d’enseignants, d’arabisants, de religieux et bien d’autres groupes, tous déjà prêts pour mener le combat de sa réélection, en particulier l’Alliance pour la République(APR) et la Grande Coalition de la Majorité Présidentielle ».
Le président de la République s’est ainsi adressé à ses auditoires, comme dans une série de cercles concentriques, allant du plus large au plus étroit, comme pour les prendre tous à témoin et pour donner la mesure de ce qu’il allait dire.
C’est la dernière fois qu’il use dans sa rhétorique, de l’expression « mes cher(e)s compatriotes », immédiatement suivie par la phrase tant attendue depuis des mois, voire des années :
« Ma décision longuement et mûrement réfléchie, est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. »
Tous eux qui l’ont entendu, ont cru percevoir le contraire de ce qu’il avait dit, en se fondant sur la décision « du Conseil constitutionnel N°1 –C-2016 du 12 février 2016.
On comprend alors comment la décision du Président ‘’trahissait’’ l’attente de ceux qui lui conservent « l’admiration, la confiance et la fidélité », et qui souhaitent le voir encore guider la construction du pays. A ceux-là, une seule réponse, globalement fournie : « Le Sénégal dépasse ma personne, est remplie de leaders, également capables de pousser le pays vers l’émergence » .
Comment résister à cette tentation terrible qui guette un chef d’Etat soumis à une pression populaire, consistant à enjamber l’Histoire comme simple succession des phénomènes dans le temps, pour en faire une Histoire comme lieu de surgissement du sens ?
Comment résister devant cette possibilité ouverte de faire basculer l’Histoire nationale de tout un pays, par un simple énoncé ?
Quatre fois, le mot « respect » revient à la fin du discours, pour donner l’exacte mesure du sacrifice de soi : Le respect de nos valeurs socioculturelles, le respect du vivreensemble, le respect de nos religions, et enfin, le respect de notre identité collective sénégalaise, qui est « ancrage dans le socle socioculturel sénégalais et africain ».
Face à un tel dilemme aux accents cornéliens, vous avez compris, Monsieur le Président Macky Sall, que vous ne pouviez faire « moins que vos illustres prédécesseurs que sont Senghor, Diouf et Wade » : mieux , vous vous êtes comporté, à l’image de nos illustres héros nationaux que sont Lat Dior, Alboury Ndiaye, Oumar Foutiyou Tall, entre autres, en choisissant de faire découler votre propre grandeur de celle du Sénégal.
Vous pouvez donc en toute légitimité, vous écrier : Vive la République ! Vive le Sénégal !
Pr. Mamoussé DIAGNE
Pr. Andrée-Marie DIAGNE BONANE