Insatiable, insatisfait, égocentrique, vicieux, ingrat etc », des qualifications attribuées au conjoint que l’on retrouve fréquemment dans les propos des femmes entre elles. Après les premières années idylliques de nombreux couples sombrent dans la monotonie. Et les conséquences pour bon nombre de cas se soldent par l’infidélité d’un des conjoints, aux scènes de disputes… pire au divorce.
Ce que les hommes reprochent aux femmes ?: « Ma femme a changé, elle se plaint trop ; La mienne a beaucoup changé je ne reconnais plus la jeune fille coquette que j’ai épousé, elle ne s’occupe plus de son apparence, on dirait ma mère sans compter qu’elle ne me comprend pas » se justifient D et A des jeunes cadres de la place avec qui nous avons échangé dans le commerce de la maîtresse de D à ACI 2000.
Chaka quant à lui justifie son infidélité par le fait que son épouse passe le plus clair de son temps en dehors du foyer conjugal donc qu’elle n’a même pas le temps de s’occuper de lui. A ses dires sa maîtresse lui concocte de meilleurs mets tout en étant à ses petits soins. Dans ce genre de figure entre l’homme bénéficiant de la clémence de la société en cas de tentation de la chair, et l’épouse clouée sous le poids des charges de ses occupations, des changements d’humeur du mari qui peut être pour elle une source de manque de confiance en soi donc d’abandon de féminité, les raisons de l’éloignement des partenaires sont multiples. Homme comme femme, chacun cherche l’idéal tout en oubliant que cet idéal n’est possible qu’aux prix d’énormes sacrifices !
Plus facile de jouer à l’amoureuse transie ou à la femme parfaite dans le couple quand il ne s’agit que de partager quelques heures ou jours avec l’élu de son cœur. Mais une fois confinée entre les quatre murs, les règles du jeu changent, chose qui amène inévitablement les disputes au sein du foyer. Avant de convoler en noce, chacun idéalise son partenaire et s’imagine une vie euphorique sans infortunes ni infidélité. Malheureusement le réveil est souvent difficile d’apprendre que son idéal a disparu au fil des ans. Difficile pour la femme de comprendre qu’elle n’est plus le nombril du monde de son prince charmant. Difficile pour elle d’accepter qu’il ne s’empresse plus à ses pieds après une dispute. Beaucoup de femmes avouent s’être mise au moins une fois devant la glace pour essayer de voir leur transformation (après un échange violent avec l’époux). Il s’agit là des réalités de la vie à deux et ce rôle incombait aux grandes mères ou les mamans d’ éduquer leurs filles sur le sens et le devoir du mariage, elles se chargeaient d’apprendre à la jeune fille que tout n’était et se serait pas rose dans un mariage mais qu’ il était plus son devoir à elle d’en tirer le bon côté. Ce qui demande d’ailleurs beaucoup de sacrifice de soi, la femme étant le pilier de la famille aussi il est appris à la femme de savoir être : à l’écoute de chaque membre de sa famille, aux petits soins de son mari, d’être pour lui une amante, une confidente et une mère etc. Difficile à comprendre et à appliquer de nos jours dans un monde moderne où chaque jour l’émancipation de la femme est prônée. Pourtant les constats démontrent que la réussite des couples dépend du degré d’implication et de sacrifices de la femme. Certains diront « pourquoi c’est à la femme de se sacrifier ? Pourquoi c’est à elle de faire des
efforts incommensurables et l’homme ? Surtout quand elle exerce une profession tout comme son mari », le débat n’est point là sommes nous tentés de dire. Telle une parole évangélique les expériences de nos foyers donnent raisons aux grand’mères et mamans comme si elles avaient une meilleure perception du caractère et de la personnalité de nos hommes et notre société. La clé de la réussite de son couple est entre les mains de chaque femme seulement force est de reconnaître que ce n’est possible qu’aux prix d’énormes sacrifices. Car pour mieux réussir son couple dans une société comme la nôtre il est tout d’abord important de se faire à cette idée populaire « accepter d’être une femme » dans toute sa profondeur sans trop chercher à comprendre « la normalité ou la justice » au risque de se donner une migraine.
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