La croissance économique du Sénégal ressort à 4,4% en 2019, après 6,2% en 2018, selon le rapport 2020 des comptes nationaux provisoires de 2019 et définitifs de 2018 élaboré par l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Le document relève une progression dans l’activité économique sénégalaise. Ce ralentissement s’est fait dans un contexte de hausse de 1,9% du niveau général des prix, après une dépréciation de 0,8% en 2018. En volume, la consommation finale et la Formation brute de Capital fixe (FBCF) ont enregistré, respectivement, des progressions de 3,7% et 8,4% en 2019 contre 4,5% et 13,7% en 2018. Les exportations ont progressé plus vite (+11,2%) que les importations (+5,3%), en conséquence le solde des échanges extérieurs s’est amélioré en 2019.
Dans le document, il est également noté le maintien du dynamisme de l’épargne intérieure des ménages dont le taux a atteint 17,7% en 2019, après 16,8% en 2018.
L’année 2019 est marquée par un ralentissement de l’activité économique mondiale avec un taux de croissance de 2,8%, après 3,5%, un an plutôt. Ce fléchissement est le reflet des difficultés des pays avancés et émergents consécutives aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, explique le document de l'Ansd.
4,4% DE TAUX DE CROISSANCE DU PIB RÉEL
Le taux de croissance du PIB réel est ressorti à 4,4% en 2019 avec une baisse de 1,8% comparé à 2018 qui avait enregistré un taux de 6,2%.
Cette situation est consécutive au
ralentissement de l’activité des secteurs primaires qui enregistre un taux de 4,5%, après 8,1% en 2018, secondaire avec 3,7%, contre 6,5% en 2018 et tertiaire qui comptabilise 4,6%, après 5,4% en 2018.
En terme de contribution à la croissance du PIB, le rapport note que l’apport du secteur primaire est de 0,7 point, celui du secondaire de 0,9 point et le tertiaire pourvoie 2,3 points. Le secteur tertiaire demeure ainsi le moteur de la croissance économique du pays compte tenu de son poids prépondérant et de son dynamisme.
La croissance des taxes nettes sur les produits est ressortie à 5,0% en 2019, avec une contribution à la croissance du PIB de 0,5 point.
Du point de vue des emplois, la consommation finale, principal emploi du PIB réel (82,3%), affiche une progression de 3,7% en 2019, soit une décélération de 0,8 point par rapport à 2018. Ce ralentissement est en liaison avec le comportement de la dépense de consommation marchande qui s’est accrue de 3,5% en 2019, après 4,7% en 2018 fait constater le document de l'Ansd. Toutefois, la tendance baissière a été atténuée par la consommation publique qui a augmenté de 5,5% en 2019 contre 3,5% en 2018.
La Formation brute de Capital fixe (FBCF) des agents économiques a progressé moins vite avec un taux de 8,4% en 2019 contre 13,7% en 2018. Cette perte de vitesse est imputable au ralentissement de l’investissement privé qui est ressorti en hausse de 9,3%, après 19,5% en 2018. En revanche, la FBCF publique a enregistré une reprise de 5,0% en 2019 après un repli de 3,1% en 2018. Cette progression intervient dans le contexte de poursuite des projets structurants, notamment la finalisation du prolongement de la Voie de dégagement nord (VDN) II et des travaux relatifs au Train Express Régional (TER).
Source : https://www.dakaractu.com/Comptes-nationaux-2018-1...