Une rencontre de deux jours, entre le ministère de la Famille et le mouvement féminin sénégalais, s’est ouverte hier, dont l’objectif principal est de permettre à ces derniers d’harmoniser sur le contenu de la loi sur la parité ; et d’en dégager des stratégies pour une meilleure vulgarisation. En plus, ces journées de concertations vont permettre de construire un consensus autour du projet de décret d’application. « La loi est claire, mais avec les résultats issus de ces rencontres, des décrets et arrêtés vont l’accompagner, pour plus de précisions dans les modalités et domaines d’application », a martelé Mme Astou Diouf, conseiller technique et juridique au ministère de la Famille. Dans le même cadre, Awa Faly Ba de la structure Innovation environnement développement en Afrique (IED Afrique) estime quant à elle que la loi ne doit pas uniquement s’arrêter dans le cadre du listing au niveau des listes électorales, mais aussi dans la gouvernance des partis. « Le rôle des femmes n’est pas seulement limité à la mobilisation de militants et à l’animation », souligne Mme Awa Faly Ba. Mieux, elle explique que la loi doit être « thématisée » pour une meilleure promotion. « Au delà des fonctions électives à 50 %, cette loi doit aussi participer à l’autonomisation économique des femmes ». Le ministre de la Famille, Ndèye Khady Diop, estime quant à elle que le Sénégal regorge de différences culturelles. Aussi, la construction d’un consensus autour du projet de décret de la loi sur la parité appelle à l’harmonisation des visions, avant son application, pour une appropriation future. Ainsi, cette rencontre de deux jours permettra « le développement de stratégies appropriées pour la vulgarisation de la loi sur toute l’étendue du territoire ».
Anta Nar Ndiaye
source L'OFFICE
Anta Nar Ndiaye
source L'OFFICE