Aidé par le ministre de la Communication et homme de main de son fils Karim, le président Wade avait poussé le cynisme jusqu’à déclarer que c’est son neveu et aide de camp, le colonel Bara Cissokho, qui lui avait demandé s’il fallait « remettre quelque chose » au fonctionnaire du Fmi qui quittait le Sénégal.
Pis, c’est ce militaire qui se serait trompé en remettant au fortuné Alex Segura quatre-vingt-dix millions de nos pauvres francs. C’est faux : Wade a remis, main à main, la valise, qui contenait les millions à M. Segura. C’est la conclusion de l’enquête faite par le Fmi sur ce que l’on appelle, depuis la fin du mois de septembre dernier, le « Seguragate ».
Ce n’était pas la première fois que Wade menait en bateau notre pays. N’est-ce pas lui qui avait indiqué, aux premières années de son élection à la tête du Sénégal, que ce sont des « amis » à lui qui avaient payé le moteur de l’avion présidentiel. La vérité ne tardera pas à établir que c’est plutôt le contribuable sénégalais qui avait été saigné à plus de 35 milliards de nos francs. Ceci au moment où le bateau le « Djola » coulait avec plus deux mille âmes, faute d’achat d’une hélice qui ne coûtait que moins d’un demi-milliard.
Peu après, il accusera son ancien Premier ministre Idrissa Seck de surfacturation dans les chantiers de Thiès. Il reviendra parler de « fonds politiques », exhibera un « faux protocole » devant la presse, et finira par avouer qu’on l’avait « induit en erreur ». Hélas, il n’a pas encore dit la vérité sur ses démêlés avec celui pour lequel la Haute cour de justice a prononcé le « non-lieu total ». Wade n’avait pas aussi dit la vérité sur les raisons qui l’avaient amené en Espagne pour faire extrader les jeunes Sénégalais qui y avaient émigré clandestinement. En vérité, avant d’y revenir, il avait reçu des autorités de ce pays des pesos, reconvertis en dollars. Le président Wade est un coutumier des faits. Il est de notoriété publique « que s’il signale à gauche, c’est pour virer à droite ».
Ainsi son acharnement contre Bara Tall et Youssou Ndour, entre autres entrepreneurs sénégalais est construit sur la base de contrevérités. D’ailleurs, l’actuel ministre d’État, secrétaire général de la présidence, Mme Aminata Tall, avait laissé entrevoir la personnalité du président Wade : « c’est un trompeur ». C’est son âge, avancé, qui fait qu’en bon Sénégalais respectueux devant les vieillards, on n’appelle pas le chat par son nom. En Europe, on aurait parlé de « menteur ». En Afrique, s’il y a eu la gérontocratie, c’est parce que vieillesse rimait avec sagesse. Wade a alterné la notion, en l’altérant.
Pis, c’est ce militaire qui se serait trompé en remettant au fortuné Alex Segura quatre-vingt-dix millions de nos pauvres francs. C’est faux : Wade a remis, main à main, la valise, qui contenait les millions à M. Segura. C’est la conclusion de l’enquête faite par le Fmi sur ce que l’on appelle, depuis la fin du mois de septembre dernier, le « Seguragate ».
Ce n’était pas la première fois que Wade menait en bateau notre pays. N’est-ce pas lui qui avait indiqué, aux premières années de son élection à la tête du Sénégal, que ce sont des « amis » à lui qui avaient payé le moteur de l’avion présidentiel. La vérité ne tardera pas à établir que c’est plutôt le contribuable sénégalais qui avait été saigné à plus de 35 milliards de nos francs. Ceci au moment où le bateau le « Djola » coulait avec plus deux mille âmes, faute d’achat d’une hélice qui ne coûtait que moins d’un demi-milliard.
Peu après, il accusera son ancien Premier ministre Idrissa Seck de surfacturation dans les chantiers de Thiès. Il reviendra parler de « fonds politiques », exhibera un « faux protocole » devant la presse, et finira par avouer qu’on l’avait « induit en erreur ». Hélas, il n’a pas encore dit la vérité sur ses démêlés avec celui pour lequel la Haute cour de justice a prononcé le « non-lieu total ». Wade n’avait pas aussi dit la vérité sur les raisons qui l’avaient amené en Espagne pour faire extrader les jeunes Sénégalais qui y avaient émigré clandestinement. En vérité, avant d’y revenir, il avait reçu des autorités de ce pays des pesos, reconvertis en dollars. Le président Wade est un coutumier des faits. Il est de notoriété publique « que s’il signale à gauche, c’est pour virer à droite ».
Ainsi son acharnement contre Bara Tall et Youssou Ndour, entre autres entrepreneurs sénégalais est construit sur la base de contrevérités. D’ailleurs, l’actuel ministre d’État, secrétaire général de la présidence, Mme Aminata Tall, avait laissé entrevoir la personnalité du président Wade : « c’est un trompeur ». C’est son âge, avancé, qui fait qu’en bon Sénégalais respectueux devant les vieillards, on n’appelle pas le chat par son nom. En Europe, on aurait parlé de « menteur ». En Afrique, s’il y a eu la gérontocratie, c’est parce que vieillesse rimait avec sagesse. Wade a alterné la notion, en l’altérant.