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Conclusion d’une mission du Fmi au Sénégal : Les délestages ralentissent l’économie

Une mission du Fmi, qui a séjourné au Sénégal durant le mois d’octobre, indexe la persistance des délestages comme étant à l’origine du ralentissement de l’économie sénégalaise en 2011.
Les délestages constituent un frein à la croissance économique nationale. C’est la conclusion à laquelle est parvenue une mission du Fonds monétaire international (Fmi), dirigée par Hervé Joly. Cette mission qui a séjourné au Sénégal du 5 au 19 octobre dans le cadre de la deuxième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) approuvé en décembre 2010 déclare : ‘Après un redressement en 2010, l’économie sénégalaise a connu en 2011 un ralentissement attribuable à la persistance des délestages de courant’. Toutefois, l’institution financière internationale précise que sous l’hypothèse d’une poursuite de la récente amélioration de la situation dans le secteur électrique, la croissance du Pib devrait s’établir à 4 % en 2011.


Rédigé par leral.net le Jeudi 20 Octobre 2011 à 12:22 | | 0 commentaire(s)|

Conclusion d’une mission du Fmi au Sénégal : Les délestages ralentissent l’économie
‘L’inflation a connu une hausse au début de l’année 2011 en raison d’une accélération des prix mondiaux des denrées alimentaires et du pétrole. Le renversement de cette tendance dans la deuxième partie de l’année devrait cependant permettre de terminer l’année avec une inflation en baisse, et s’élevant en moyenne à 3,6 % en 2011’, renseigne la mission du Fmi, ajoutant que la croissance en 2012 devrait être soutenue par la forte augmentation de l’investissement public, avec en particulier la poursuite de la mise en œuvre des travaux de l’autoroute à péage et du Plan Takkal. En effet, selon cette mission, un approvisionnement plus fiable d’électricité devrait avoir un impact positif sur les autres secteurs de l’économie.

‘Ces ressorts internes de la croissance aideront à faire face à un environnement extérieur moins porteur qu’escompté, et la croissance du Pib réel pourrait atteindre 4,4 % en 2012, contre 4 % en 2011. L'inflation devrait poursuivre sa tendance baissière et demeurer bien en deçà de 3 %’, poursuit la mission, indiquant que la mise en œuvre du programme au cours de la première moitié de 2011 a été globalement conforme aux objectifs. D’autre part, la mission rappelle que tous les critères d’évaluation quantitatifs et objectifs indicatifs du 2e programme à la fin juin 2011 ont été atteints. Ce qui reflète, selon elle, une gestion prudente des finances publiques.

La mission rappelle également que la mise en œuvre des réformes structurelles a, elle aussi, enregistré des progrès, bien que moins rapides qu’initialement escomptés dans certains domaines, y compris la mise en œuvre du Plan Takkal.

En outre, la mission du Fmi, qui souligne que les discussions entre les autorités et elle ont porté, entre autres, sur le cadre budgétaire pour 2012, ‘dans un contexte d’accélération des dépenses d’infrastructures électriques et routières’, encourage les autorités à s’assurer du bon déroulement de ces investissements, qui sont cruciaux pour la croissance et la création d’emplois au Sénégal. D’autre part, en langage diplomatique, la mission encourage les autorités à poursuivre leurs efforts d’amélioration de la gestion des finances publiques et de leur transparence.

Enfin, s’agissant de la fiscalité, la mission, qui salue la volonté des autorités d’engager une importante réforme fiscale visant à la mise en place d’un système fiscal moderne, met en garde contre les risques liés à l’introduction de nouveaux impôts ou taxes pouvant entraîner des distorsions importantes avant la mise en place d’une réforme fiscale globale.

Charles Gaïky DIENE
Walf

( Les News )