La scène se déroule dans le quartier de Darou Salam situé à la périphérie de la commune d’arrondissement Est de Thiès. Dans cette bourgade, une nouvelle extension de la ville de Thiès, les populations ressentent durement la cherté de la vie. Elles vivent des conditions de vie précaires. La promiscuité est le nid de ces familles démunies. La pauvreté et l’oisiveté favorisent les viols et les agressions sexuels. Un soir, Demba Diop, marchand ambulant, se présente au domicile de M.F (28 ans) pour lui vendre des chaussures. Malheureusement, la dame qui connaissait par ailleurs le vendeur, était fauchée comme un ras de mosquée. Puisqu’elle était intéressée par les belles chaussures, le marchand ambulant lui propose d’aller voir le véritable propriétaire de la marchandise. En effet, un autre marchand ambulant qui se nomme Mass Seck lui remettait les chaussures qu’il écoulait sur le marché. Afin d’éviter la foudre des langues pendues de ce bled qui passent leur temps à glousser sur autrui, M.F lui répond qu’elle serait mal à l’aise de se déplacer avec lui de peur d’être vue par les habitants du quartier. Alors le marchand ambulant lui propose de le retrouver au domicile de son ami propriétaire des chaussures. Quand elle arrive sur les lieux, la maison était plongée dans la pénombre absolue. Aucun brin de lumière dans la concession. Demba Diop allume alors une bougie pour éclairer la chambre. Il fouille dans les piles de marchandises et remet ensuite à la dame un sachet de chaussures. Au même moment, un autre individu que la femme ne connaissait pas, se pointe dans la chambre. « Copain ! As-tu déjà commencé », lance-t-il à Demba Diop, raconte M.F. Et Demba Diop de rétorquer : « c’est toi que j’attendais ». Demba saisit vigoureusement les bras de la femme. « Ils ont enlevé mon pantalon jean et mon tee shirt. Ils m’ont violée à tour de rôle à huit reprises », confesse-t-elle au bout des larmes. Elle assistait incapable de réagir, face à ses deux tortionnaires. Elle voyait seulement sur le mur les ombres chinoises sous l’effet de la bougie s’entrelaçaient et se détachaient par moment. Impuissante face aux assauts répétés de Demba Diop et de Mass Seck qui l’avait prise en otage, elle verse de chaudes larmes, la voix éteinte. Les deux violeurs vont tirer 8 coups, 4 coups pour chacun. Blessée dans sa chair et dans son intimité, M.F, divorcée et mère de trois enfants, se rend à la police pour déposer une plainte contre ces deux individus. Arrêtés, les deux hommes seront inculpés et placés sous mandat de dépôt. Lors de la première audience, M.F n’avait pas d’avocat pour sa défense. Elle se confie à une organisation non gouvernementale qui s’investit dans les droits de l’homme pour une assistance juridique et médicale. Pauvre et orpheline de père, une mère ménagère, elle ne disposait d’un seul rotin pour faire des analyses aux fins d’avoir un certificat médical. Encadrée par l’ONG, elle gagne ainsi son procès. Le tribunal a condamné les deux prévenus à 2 ans ferme. Ils croupissent à la maison d’arrêt et de correction de Thiès. Cette peine était largement suffisante pour M.F puisqu’elle n’a pas réclamé le franc symbolique comme dédommagement pour le préjudice subi.
Confidence: « J’ai été violée 8 fois à tour de rôle par 2 marchands ambulants»Rédigé par leral.net le Lundi 14 Novembre 2011 à 15:12 | | 10 commentaire(s)|
M.F est pratiquement traumatisée par le viol qu’elle a subi dans son quartier à Darou Salam. Pendant des heures, deux marchands ambulants l’ont séquestrée pour abuser d’elle. Elle en est sortie meurtrie et blessée dans son amour propre. Ses bourreaux ont été condamnés à deux ans ferme.
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