Mame Madior Boye semble préférer la prison à la persécution judiciaire et médiatique dont elle a fait l'objet avec son nom et sa photo dans tous les journaux du monde. ‘Parce que, dit-elle, au pire des cas, qu’est-ce que je risquais ? La prison. Mais la prison, ce n'est rien à côté de la persécution. Tout le monde sait que la persécution est pire que la prison. Or j'ai subi la persécution. Je n'ai jamais enduré d'épreuve aussi dure dans ma vie. Pourtant dans un contexte qui n'est pas le contexte actuel avec toutes ces radios, tous ces journaux, j'ai connu des épreuves. Quand je sais que je suis responsable, je ne peux pas me dérober, pour des fautes - si fautes il y a - que je n'ai pas commises. Je ne suis pas masochiste à ce point’, affirme-t-elle.
Pas du tout rancunière pour un sou, Mame Madior Boye révèle que cette épreuve a néanmoins une vertu. ‘Parce qu'elle a été pour moi un grand défi. Un défi qui a renforcé l'obligation dans laquelle j'étais d'abord d'avoir pu gérer la situation avec certains de mes proches avec retenue et responsabilité. Parce que ce n'était pas évident. Ensuite, cela m'a édifié beaucoup plus sur la nature humaine, sa complexité. Ensuite et surtout de mieux réaliser que j'avais de la chance, beaucoup de chance’, indique-t-elle. Et de reprendre en notant avec modestie que ‘nous avons tous, sans exception, nos défauts. Nos travers simplistes caricaturaux, plus ou moins nombreux, plus ou moins graves. Et j'ai mieux réalisé avec le recul que Dieu m'a fait la grâce de ne pas avoir certains sentiments qui peuvent paraître, aux yeux de certains, galvaudés, mais qui, pour moi, recouvrent une grande signification. J'ai, en effet, mieux réalisé en prenant un peu de distance que, grâce à Dieu, je ne compte pas parmi mes défauts la bassesse, la mesquinerie, la malveillance, l'hypocrisie, la méchanceté, l'envie, la haine. Ces sentiments qui dévalorisent, qui dégradent, qui consument l'être humain’.
L’ancien Premier ministre a ensuite levé un coin du voile sur le chemin de croix qu'elle a connu dans sa vie et sa carrière ‘Je suis consciente et j'ai l'expérience que, dans la vie, nous avons tous des épreuves comme celle-ci. J'en ai enduré dans ma vie, notamment de 1987 à 1990, avec un point culminant en 1988 et 1989. Ceux qui ont suivi mon parcours professionnel et militant, savent de quoi je parle. Mais je n'ai pas l'intention d'insister sur ce propos. Ensuite, je n'ai pas de rancune, j'ignore la rancœur. J'ai dit que toutes les personnes qui ont agi dans cette affaire, ne l'ont pas fait avec méchanceté. Aucune d'elles ne m’a voulu du mal. Pourquoi l’ont-elles fait ? Ce sont les circonstances du moment, le contexte de l'époque. Je n'en veux à personne’, déclare t-elle en grand seigneur.
Très croyante, l'ancien chef du gouvernement a remercié tout le monde. ‘Je souhaite remercier ceux qui par téléphone ou en passant par mes proches ou à travers des déclarations parues dans la presse ou par des prières, m'ont apporté leur soutien. Je remercie la classe politique de tous bords, toutes les classes socio-professionnelles et les milieux religieux qui, de toute heure, m'ont témoigné de leur sympathie affectueuse. Je voudrais aussi remercier le Premier ministre, le ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Madické Niang, celui qu'il a remplacé à ce département, le ministre d'Etat, le ministre de l'Intérieur Cheikh Tidiane Sy et ses collaborateurs qui ont eu à gérer ce dossier. Je remercie particulièrement le président de la République et son gouvernement. Dès l'annonce du premier juge de distribuer neuf mandats d'arrêt internationaux contre des Sénégalais, il a su réagir de manière appropriée pour défendre les lois nationales du pays et les règles et coutumes jurisprudentielles signées par les deux pays. Et en même temps faire respecter la souveraineté du pays et par là même la dignité de l'Afrique toute entière’, laisse-t-elle entendre.
Mamadou SARR
Pas du tout rancunière pour un sou, Mame Madior Boye révèle que cette épreuve a néanmoins une vertu. ‘Parce qu'elle a été pour moi un grand défi. Un défi qui a renforcé l'obligation dans laquelle j'étais d'abord d'avoir pu gérer la situation avec certains de mes proches avec retenue et responsabilité. Parce que ce n'était pas évident. Ensuite, cela m'a édifié beaucoup plus sur la nature humaine, sa complexité. Ensuite et surtout de mieux réaliser que j'avais de la chance, beaucoup de chance’, indique-t-elle. Et de reprendre en notant avec modestie que ‘nous avons tous, sans exception, nos défauts. Nos travers simplistes caricaturaux, plus ou moins nombreux, plus ou moins graves. Et j'ai mieux réalisé avec le recul que Dieu m'a fait la grâce de ne pas avoir certains sentiments qui peuvent paraître, aux yeux de certains, galvaudés, mais qui, pour moi, recouvrent une grande signification. J'ai, en effet, mieux réalisé en prenant un peu de distance que, grâce à Dieu, je ne compte pas parmi mes défauts la bassesse, la mesquinerie, la malveillance, l'hypocrisie, la méchanceté, l'envie, la haine. Ces sentiments qui dévalorisent, qui dégradent, qui consument l'être humain’.
L’ancien Premier ministre a ensuite levé un coin du voile sur le chemin de croix qu'elle a connu dans sa vie et sa carrière ‘Je suis consciente et j'ai l'expérience que, dans la vie, nous avons tous des épreuves comme celle-ci. J'en ai enduré dans ma vie, notamment de 1987 à 1990, avec un point culminant en 1988 et 1989. Ceux qui ont suivi mon parcours professionnel et militant, savent de quoi je parle. Mais je n'ai pas l'intention d'insister sur ce propos. Ensuite, je n'ai pas de rancune, j'ignore la rancœur. J'ai dit que toutes les personnes qui ont agi dans cette affaire, ne l'ont pas fait avec méchanceté. Aucune d'elles ne m’a voulu du mal. Pourquoi l’ont-elles fait ? Ce sont les circonstances du moment, le contexte de l'époque. Je n'en veux à personne’, déclare t-elle en grand seigneur.
Très croyante, l'ancien chef du gouvernement a remercié tout le monde. ‘Je souhaite remercier ceux qui par téléphone ou en passant par mes proches ou à travers des déclarations parues dans la presse ou par des prières, m'ont apporté leur soutien. Je remercie la classe politique de tous bords, toutes les classes socio-professionnelles et les milieux religieux qui, de toute heure, m'ont témoigné de leur sympathie affectueuse. Je voudrais aussi remercier le Premier ministre, le ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Madické Niang, celui qu'il a remplacé à ce département, le ministre d'Etat, le ministre de l'Intérieur Cheikh Tidiane Sy et ses collaborateurs qui ont eu à gérer ce dossier. Je remercie particulièrement le président de la République et son gouvernement. Dès l'annonce du premier juge de distribuer neuf mandats d'arrêt internationaux contre des Sénégalais, il a su réagir de manière appropriée pour défendre les lois nationales du pays et les règles et coutumes jurisprudentielles signées par les deux pays. Et en même temps faire respecter la souveraineté du pays et par là même la dignité de l'Afrique toute entière’, laisse-t-elle entendre.
Mamadou SARR