Ça ne roule plus sereinement à Seniran Auto. Cette usine de montage de véhicules de marque iranienne risque de voir ses ailes plombées par une querelle interne entre les travailleurs et le tout nouveau Président directeur général, de nationalité iranienne, et son staff.
Au cours d’un point de presse, tenu en début octobre, les travailleurs, réunis dans un collectif, exigeaient le départ d’Abdolrahman Ghalambor et de Cheikh Tall Sow, son principal collaborateur accusé de pratiques «très nébuleuses». (Voir ailleurs).
Au cours de cette rencontre avec la presse, le collectif des travailleurs de Seniran Auto avait dénoncé la «forfaiture entretenue par une caste d’affairistes» qui foulent au pied les règles les plus élémentaires de management. «Il n’y a ni procédures administrative, comptable et financière, ni organigramme, ni service structuré», relèvent les travailleurs. Par la suite, un mémorandum avait été rendu public et des ampliations envoyées aux autorités sénégalaises compétentes pour obtenir le départ de Ghalambor. Celui-ci, à en croire les travailleurs, avait tout pour réussir, notamment grâce aux facilités que l’Etat avait accordées à l’entreprise, ce qui n’est pas rien dans un contexte de concurrence très hardie.
«AUCUNE AVANCEE POSITIVE»
Dans le document cité plus haut, il est mentionné que «depuis la prise de fonction de M. Ghalambor, le 9 août 2007 comme directeur général de Seniran à nos jours, il n’a été constaté aucune avancée dans la vie de Seniran Auto Sa». Des propos qui renseignent sur la colère de Moustapha Ndao, porte-parole du collectif, et compagnie, qui vont même jusqu’à qualifier de «personnes malintentionnées» tout l’entourage de M. Ghalambor.
L’argumentaire des travailleurs repose également sur des statistiques. Ainsi, constat est fait que «sur une période de 13 mois et demi, M. Ghalambor a été absent de son lieu de travail à Dakar pendant 221 jours, soit 7 mois et demi». Quant au directeur financier, il «n’a été présent à son lieu de travail que pendant 104 jours (...) Depuis 84 jours, rappelle-t-on encore, il est absent de Dakar». Ce qui est inacceptable selon le collectif au regard de ses rémunérations. Soit un «salaire mensuel de 3 117 676 francs Cfa», là où «aucun cadre sénégalais actuel ne gagne plus d’un million de francs». Et le plus cocasse dans cette affaire, indiquent les travailleurs, c’est que «personne n’a vu le Cv du directeur financier» de l’entreprise.
«NON RESPECT» DU DELAI DU DEPANNAGE DES TAXIS
Au plan commercial, les travailleurs alertent contre les «carences (qui leur) valent, aujourd’hui, la pénétration de la concurrence». Ils évoquent «les nombreuses récriminations» de la clientèle qui est obligée de payer la main-d’œuvre au service après-vente, alors que celle-ci devait être gracieusement entretenue. D’ailleurs ils expriment leurs craintes de voir le programme de modernisation des taxis urbains suspendu à cause de ces récriminations. «Malgré l’existence d’équipements de pointe, le dépannage prend du temps.» Moustapha Ndao et ses camarades soulignent à cet effet que «les taxis restent plusieurs jours avant d’être dépannés, alors que les délais fixés sont de 72 heures».
Une liste de «manquements», loin d’être exhaustive, mais qui a suscité des réactions liées à la concomitance entre le départ du président sénégalais du Conseil d’administration et le début des «déballages». En effet, des sources proches de l’entreprise soutiennent que c’est parce que M. Ady Khaly Niang a été déchargé de son poste de Pca de Seniran Auto que «ses proches» veulent mettre la boîte en péril. Or, selon nos interlocuteurs, la décision de débarquer M. Niang émane à la fois de l’Iran, propriétaire de 60 % des actions de l’entreprise, et de l’Etat du Sénégal qui en détient 20 %. Actionnaire des 20% restants, M. Niang aurait été minorisé pour permettre à l’entreprise de bouger et d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixée au début de ses activités
source le quotidien
Au cours d’un point de presse, tenu en début octobre, les travailleurs, réunis dans un collectif, exigeaient le départ d’Abdolrahman Ghalambor et de Cheikh Tall Sow, son principal collaborateur accusé de pratiques «très nébuleuses». (Voir ailleurs).
Au cours de cette rencontre avec la presse, le collectif des travailleurs de Seniran Auto avait dénoncé la «forfaiture entretenue par une caste d’affairistes» qui foulent au pied les règles les plus élémentaires de management. «Il n’y a ni procédures administrative, comptable et financière, ni organigramme, ni service structuré», relèvent les travailleurs. Par la suite, un mémorandum avait été rendu public et des ampliations envoyées aux autorités sénégalaises compétentes pour obtenir le départ de Ghalambor. Celui-ci, à en croire les travailleurs, avait tout pour réussir, notamment grâce aux facilités que l’Etat avait accordées à l’entreprise, ce qui n’est pas rien dans un contexte de concurrence très hardie.
«AUCUNE AVANCEE POSITIVE»
Dans le document cité plus haut, il est mentionné que «depuis la prise de fonction de M. Ghalambor, le 9 août 2007 comme directeur général de Seniran à nos jours, il n’a été constaté aucune avancée dans la vie de Seniran Auto Sa». Des propos qui renseignent sur la colère de Moustapha Ndao, porte-parole du collectif, et compagnie, qui vont même jusqu’à qualifier de «personnes malintentionnées» tout l’entourage de M. Ghalambor.
L’argumentaire des travailleurs repose également sur des statistiques. Ainsi, constat est fait que «sur une période de 13 mois et demi, M. Ghalambor a été absent de son lieu de travail à Dakar pendant 221 jours, soit 7 mois et demi». Quant au directeur financier, il «n’a été présent à son lieu de travail que pendant 104 jours (...) Depuis 84 jours, rappelle-t-on encore, il est absent de Dakar». Ce qui est inacceptable selon le collectif au regard de ses rémunérations. Soit un «salaire mensuel de 3 117 676 francs Cfa», là où «aucun cadre sénégalais actuel ne gagne plus d’un million de francs». Et le plus cocasse dans cette affaire, indiquent les travailleurs, c’est que «personne n’a vu le Cv du directeur financier» de l’entreprise.
«NON RESPECT» DU DELAI DU DEPANNAGE DES TAXIS
Au plan commercial, les travailleurs alertent contre les «carences (qui leur) valent, aujourd’hui, la pénétration de la concurrence». Ils évoquent «les nombreuses récriminations» de la clientèle qui est obligée de payer la main-d’œuvre au service après-vente, alors que celle-ci devait être gracieusement entretenue. D’ailleurs ils expriment leurs craintes de voir le programme de modernisation des taxis urbains suspendu à cause de ces récriminations. «Malgré l’existence d’équipements de pointe, le dépannage prend du temps.» Moustapha Ndao et ses camarades soulignent à cet effet que «les taxis restent plusieurs jours avant d’être dépannés, alors que les délais fixés sont de 72 heures».
Une liste de «manquements», loin d’être exhaustive, mais qui a suscité des réactions liées à la concomitance entre le départ du président sénégalais du Conseil d’administration et le début des «déballages». En effet, des sources proches de l’entreprise soutiennent que c’est parce que M. Ady Khaly Niang a été déchargé de son poste de Pca de Seniran Auto que «ses proches» veulent mettre la boîte en péril. Or, selon nos interlocuteurs, la décision de débarquer M. Niang émane à la fois de l’Iran, propriétaire de 60 % des actions de l’entreprise, et de l’Etat du Sénégal qui en détient 20 %. Actionnaire des 20% restants, M. Niang aurait été minorisé pour permettre à l’entreprise de bouger et d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixée au début de ses activités
source le quotidien