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Conséquences de la crise de l'Ukraine au Sénégal : Thierno Alassane Sall parle d’un faux alibi

Le coordonnateur de la coalition Aar Sénégal pense que la guerre en Ukraine a impacté l'économie sénégalaise. Toutefois, Thierno Alassane Sall pense que la déliquescence est plus due à l'amateurisme et à l'incompétence du régime de Macky Sall.


Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Juin 2022 à 10:53 | | 1 commentaire(s)|

Si l'on se fie aux propos de l'ancien ministre de l'Énergie et non moins coordonnateur de la coalition Aar Sénégal, le gouvernement sénégalais veut noyer le poisson, en prenant comme alibi la crise en Ukraine pour expliquer en partie l'effritement de l'économie.

Dans une contribution, Tas affirme : ‘’Il est vrai que la guerre en Ukraine etl'embargo des pays occidentaux contre la Russie qui s'en est suivi, ont provoqué d'importantes perturbations dans les chaînes d'approvisionnement au plan mondial. Cette situation a entraîné le renchérissement des prix de certains prix, notamment alimentaires et énergétiques’’.

Mais d'après lui, ces facteurs exogènes, à eux seuls, ne sauraient justifier la passe difficile que vit l'économie sénégalaise. Les difficultés que le Sénégal et les Sénégalais vivent, insiste-t-il, trouvent leurs origines dans l'incompétence et l'amateurisme du gouvernement actuel.

« En effet, la réduction de 7,1% des activités économiques, hors agriculture et sylviculture, témoigne d'une absence de vision et de politique réellement volontaristes et efficaces du gouvernement, dans le domaine de l'industrialisation de notre pays », fulmine-t-il.

Soulignant dans la foulée que le développement du commerce intra-africain aurait pu prémunir le Sénégal des effets néfastes causés par les chaînes d'approvisionnement, qui privilégient les pays situés hors du continent. Une volonté affirmée et réelle priorisant la mise en place des politiques de transformation des produits primaires sur place, avant leur exportation, aurait, selon lui, certainement permis d'éviter cette situation

Du ‘’suul bukki sulli bukki’’ économique

Dans le même ordre d'idées, il a fait savoir que la chose la plus grave qui témoigne de l'amateurisme du gouvernement actuel, est le recours excessif et récurrent à une gestion des finances publiques qui ressemble, à tous égards, à la pyramide de Ponzi.

Ce que le wolof appelle « suul bukki sulli bukki », révèle l'ancien collaborateur de Macky Sall, non sans signaler que depuis plus d'une année, le gouvernement du Sénégal organise, à travers la BCEAO, des emprunts à court terme au moyen d'obligations et de bons de Trésor, « pour financer des activités qui s'inscrivent dans le long terme : fonctionnement de l'Etat, paiement du service de la dette, financement de projets d'investissements », s'insurge-t-il dans sa contribution.

Rappelant dans la foulée que rien que pour les trois premiers mois de l'année 2022, le gouvernement a déjà levé 205 milliards FCfa à travers 4 émissions d'obligations et une émission de bons de Trésor. « Le gouvernement utilise ce pis-aller qui alourdit notre endettement, en espérant que le gaz et le pétrole coulent rapidement, pour remettre les finances publiques à flots », déplore l'homme politique.




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