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Contre les manifestants, les commerçants de Sandaga lancent le slogan : ‘’Touche pas à ma table’’

Rédigé par leral.net le Mardi 21 Février 2012 à 11:06 | | 0 commentaire(s)|

Les commerçants et marchands ambulants établis à Sandaga ne décolèrent pas contre les manifestants qui s’en prennent à leurs tables, leur demandant de ne plus se servir de leurs outils de travail pour allumer des brasiers ou ériger des barricades.


Contre les manifestants, les commerçants de Sandaga lancent le slogan : ‘’Touche pas à ma table’’
Ces marchands, qui digèrent mal la destruction de leur matériel lors des manifestations de l’opposition dans le centre ville de Dakar, ont brandi lundi après-midi des banderoles, après le départ des protestataires, sur lesquelles on pouvait lire ‘’Touche pas ma table’’.

‘’A chaque manifestation, ils prennent nos tables et nos marchandises qu’ils brûlent. Nous disons : ça suffit !’’, avertit Mohamed Guèye dit ‘’prophète’’, président de l’Association ‘’Jappoo ligueye’’ de Sandaga.

‘’Nous ne voulons pas entrer dans le jeu des politiciens, sinon ça risque d’être très compliqué. A chaque fois, nos camarades ambulants essaient de riposter, mais nous les appelons au calme’’, explique-t-il.

Les commerçants invitent les autorités et les responsables politiques à les aider à sécuriser leurs biens. ‘’Nous voulons qu’on assure notre sécurité et celle de nos bien’’, dit-il.

Les leaders politiques doivent avoir plus de responsabilités et œuvrer pour la paix civile, selon Mohamed Guèye. ‘’Nous les appelons au dialogue, car cela ne mène à rien de brûler ce pays qui nous est cher’’, souligne t-il.

‘’Les manifestations de ces temps-ci sont intenses, et c’est nous marchands ambulants qui payons les pots qu’on n’a pas cassés’’, fustige de son côté le président de l’Union des marchands étalagistes de Dakar.

Makhoudia Ngom regrette l’attitude des manifestants. ‘’Nous subissons de grande pertes financières. Une table coûte 75000 FCFA. Si cela ne s’arrête pas, nous allons porter plainte contre tout candidat qui sera responsable des destructions de nos biens’’, menace-t-il.

Selon lui, les opposants ’’ont le droit d’exprimer leur ras- bol ici par la marche’’. ‘’Nous aussi, ce lieu nous permet de gagner dignement notre vie. C’est ce travail qui nourrit nos familles. C’est notre gagne-pain’’, ajoute t-il.

SOURCE APS / COS/OID/ASG