Mais cette sortie médiatique de Madame l’Ambassadeur est à condamner et, il faut souhaiter, qu’une telle initiative ne se reproduira plus jamais.
D’abord, parce qu’elle est disproportionnée ; en effet, cette réaction du département d’Etat, dont la chef Madame Hilary Clinton est connue pour ses positions extrémistes aux antipodes de la démarche intelligente du Président Barack Obma, fait suite à la sortie de Maître Madické Niang, notre Ministre des affaires Etrangères sur le nucléaire iranien. Pour avoir dit que l’Iran a le droit d’avoir la maîtrise de l’énergie nucléaire à des fins pacifistes, le département d’état a décidé de « punir » notre pays au nom de la défense de ses propres intérêts mesquins. Mais, en vérité, cette réaction, faite de tâtonnements, démontre l’impasse des faucons du département d’état américain, quant à leur capacité à demeurer lucide devant les responsabilités qui sont les leurs dans la conduite des affaires d’une grande nation comme les USA.
Ensuite, la lecture du texte fait croire que le souci premier porte sur la dénonciation de la corruption et sur les inquiétudes liées à la transparence des dépenses qui devraient être réalisées dans le cadre du Millenium Challenge Corporation (MCC). Or, les précautions prises pour une bonne gestion des 540 millions de dollars que les américains nous ont « offerts » sont tellement rigoureuses qu’il n’y a, strictement, aucun souci à se faire sur leur sort. Sauf à supposer que nos autorités seraient capables de braquer ces fonds, à la manière, des brigands du far West du siècle dernier. Personnellement, je ne le crois pas. En outre, le gouvernement américain n’a pas vocation d’être une œuvre de bienfaisance et de charité. Et, à mon avis, il n’y a pas encore, depuis le plan Marshal, une seule fois où les USA se sont distingués, quelque part, dans la construction d’un régime démocratique respectueux de l’intérêt de ses populations. On connait les liens entre l’administration américaine avec l’horrible régime Pinochet, on suit, également, aujourd’hui avec impuissance, les massacres, au quotidien, commis sur les populations innocentes d’Irak ou d’Afghanistan pour quelques misérables gouttes de pétrole.
Et, enfin, la sortie de Madame Marcia Bernicat est intolérable parce qu’elle favorise la division nationale ; en renforçant la suspicion entre les sénégalais, en encourageant la dénonciation du gouvernement par ses propres citoyens et en liant, sournoisement, l’aide du peuple américain au peuple sénégalais, à un alignement servile de nos dirigeants à ses vues hégémoniques et à ses politiques de mépris de toute souveraineté que la sienne, le département d’état trace un chemin aux antipodes de celui que le Président Barack Obama avait évoqué lors de son excellent discours d’Accra.
Au demeurant, c’est mal connaitre le Président Wade que de croire que les pressions et les chantages sont d’un quelconque effet pour infléchir ses vues et ses stratégies. En exprimant sa juste colère, le Président de la République reste fidèle à cette devise de notre armée nationale : on nous tue mais on ne nous déshonore pas.
La colère du Président et sa réaction face aux attaques attentatoires à notre souveraineté nationale, est salutaire et notre parti le félicite pour ce courage et cette détermination exemplaires. De la même manière, que les américains ou les français, de quelque bord politique qu’ils se trouvent sont capables de défendre leur gouvernement et les hommes qui les incarnent, de la même manière, nous, sénégalais, devrions rester inflexibles et sourds face à tous les appels, venant de l’extérieur, qui auraient pour effet de nous dresser les uns contre les autres. Car, notre force ne se trouve pas dans notre capacité à nous détester mais plus dans notre capacité à nous aimer, avec nos défauts et avec nos qualités.
L’Union Nationale Patriotique est, comme tout le peuple sénégalais, reconnaissant des efforts importants faits par le gouvernement et par le peuple américain en notre endroit, notre espoir et notre désir, les plus intenses, seraient que la coopération entre nos deux pays se développe, harmonieusement, dans l’intérêt mutuel de nos deux pays. Nous sommes conscients de la complexité des tâches qui sont celles du gouvernement des états unis d’Amérique, et, c’est pour cela que nous suggérons à ses représentants de faire confiance au peuple sénégalais, en sa capacité à tracer son propre chemin, à son droit de commettre ses propres erreurs et à ne point s’arrêter sur des détails ou sur des épiphénomènes dont le traitement par des moyens inappropriés pourraient compliquer davantage nos progrès sociaux et politiques.
C’est le lieu, pour nous de rappeler aux uns et aux autres la nécessité qu’il y a de bannir de nos relations politiques une certaine logique faite de chantages et de menaces qui est totalement improductive : chaque camp étant capable de nuire à l’autre, avec des niveaux de nocivité de pareille intensité, le salut se trouve dans la prise en compte, par chacun, des humeurs de l’autre, des intérêts de l’autre. Car reconnaissons-le pour qu’une menace soit efficace, il faut qu’elle soit comprise par l’autre comme telle. En prétextant la bonne gestion des fonds alloués au Sénégal pour s’immiscer dans la conduite de ses affaires intérieures le département d’état américain vient de comprendre, à ses dépends, que l’on n’apprend pas à un vieux signe à faire des grimaces. Vingt six ans d’opposition à un régime autoritaire ont préparé le Président Abdoulaye Wade à gérer toute situation d’adversité ou manœuvre politicienne à sa convenance personnelle. En se disant prêt à renoncer à l’argent des américains pour avoir la liberté de faire ce qu’il veut et comme il le veut, quel autre moyen de pressions resterait à la disposition de leurs diplomates pour imposer leur vue à notre gouvernement ?
En vérité, le Président Abdoulaye Wade est un homme de cœur sensible à une démarche pacifiste, à la beauté d’une démarche intellectuelle et rigoureuse, capable de céder à ses plus fortes convictions, par la douceur et de s’accrocher à un sujet, totalement futile, pour lui, dès lors qu’il sent que vous lui forcez la main. Cette réalité du Président de la République est à méditer par tous ses adversaires d’ici ou d’ailleurs.
Semou Fall
Président de l'UNP
unpleparti@yahoo.fr
D’abord, parce qu’elle est disproportionnée ; en effet, cette réaction du département d’Etat, dont la chef Madame Hilary Clinton est connue pour ses positions extrémistes aux antipodes de la démarche intelligente du Président Barack Obma, fait suite à la sortie de Maître Madické Niang, notre Ministre des affaires Etrangères sur le nucléaire iranien. Pour avoir dit que l’Iran a le droit d’avoir la maîtrise de l’énergie nucléaire à des fins pacifistes, le département d’état a décidé de « punir » notre pays au nom de la défense de ses propres intérêts mesquins. Mais, en vérité, cette réaction, faite de tâtonnements, démontre l’impasse des faucons du département d’état américain, quant à leur capacité à demeurer lucide devant les responsabilités qui sont les leurs dans la conduite des affaires d’une grande nation comme les USA.
Ensuite, la lecture du texte fait croire que le souci premier porte sur la dénonciation de la corruption et sur les inquiétudes liées à la transparence des dépenses qui devraient être réalisées dans le cadre du Millenium Challenge Corporation (MCC). Or, les précautions prises pour une bonne gestion des 540 millions de dollars que les américains nous ont « offerts » sont tellement rigoureuses qu’il n’y a, strictement, aucun souci à se faire sur leur sort. Sauf à supposer que nos autorités seraient capables de braquer ces fonds, à la manière, des brigands du far West du siècle dernier. Personnellement, je ne le crois pas. En outre, le gouvernement américain n’a pas vocation d’être une œuvre de bienfaisance et de charité. Et, à mon avis, il n’y a pas encore, depuis le plan Marshal, une seule fois où les USA se sont distingués, quelque part, dans la construction d’un régime démocratique respectueux de l’intérêt de ses populations. On connait les liens entre l’administration américaine avec l’horrible régime Pinochet, on suit, également, aujourd’hui avec impuissance, les massacres, au quotidien, commis sur les populations innocentes d’Irak ou d’Afghanistan pour quelques misérables gouttes de pétrole.
Et, enfin, la sortie de Madame Marcia Bernicat est intolérable parce qu’elle favorise la division nationale ; en renforçant la suspicion entre les sénégalais, en encourageant la dénonciation du gouvernement par ses propres citoyens et en liant, sournoisement, l’aide du peuple américain au peuple sénégalais, à un alignement servile de nos dirigeants à ses vues hégémoniques et à ses politiques de mépris de toute souveraineté que la sienne, le département d’état trace un chemin aux antipodes de celui que le Président Barack Obama avait évoqué lors de son excellent discours d’Accra.
Au demeurant, c’est mal connaitre le Président Wade que de croire que les pressions et les chantages sont d’un quelconque effet pour infléchir ses vues et ses stratégies. En exprimant sa juste colère, le Président de la République reste fidèle à cette devise de notre armée nationale : on nous tue mais on ne nous déshonore pas.
La colère du Président et sa réaction face aux attaques attentatoires à notre souveraineté nationale, est salutaire et notre parti le félicite pour ce courage et cette détermination exemplaires. De la même manière, que les américains ou les français, de quelque bord politique qu’ils se trouvent sont capables de défendre leur gouvernement et les hommes qui les incarnent, de la même manière, nous, sénégalais, devrions rester inflexibles et sourds face à tous les appels, venant de l’extérieur, qui auraient pour effet de nous dresser les uns contre les autres. Car, notre force ne se trouve pas dans notre capacité à nous détester mais plus dans notre capacité à nous aimer, avec nos défauts et avec nos qualités.
L’Union Nationale Patriotique est, comme tout le peuple sénégalais, reconnaissant des efforts importants faits par le gouvernement et par le peuple américain en notre endroit, notre espoir et notre désir, les plus intenses, seraient que la coopération entre nos deux pays se développe, harmonieusement, dans l’intérêt mutuel de nos deux pays. Nous sommes conscients de la complexité des tâches qui sont celles du gouvernement des états unis d’Amérique, et, c’est pour cela que nous suggérons à ses représentants de faire confiance au peuple sénégalais, en sa capacité à tracer son propre chemin, à son droit de commettre ses propres erreurs et à ne point s’arrêter sur des détails ou sur des épiphénomènes dont le traitement par des moyens inappropriés pourraient compliquer davantage nos progrès sociaux et politiques.
C’est le lieu, pour nous de rappeler aux uns et aux autres la nécessité qu’il y a de bannir de nos relations politiques une certaine logique faite de chantages et de menaces qui est totalement improductive : chaque camp étant capable de nuire à l’autre, avec des niveaux de nocivité de pareille intensité, le salut se trouve dans la prise en compte, par chacun, des humeurs de l’autre, des intérêts de l’autre. Car reconnaissons-le pour qu’une menace soit efficace, il faut qu’elle soit comprise par l’autre comme telle. En prétextant la bonne gestion des fonds alloués au Sénégal pour s’immiscer dans la conduite de ses affaires intérieures le département d’état américain vient de comprendre, à ses dépends, que l’on n’apprend pas à un vieux signe à faire des grimaces. Vingt six ans d’opposition à un régime autoritaire ont préparé le Président Abdoulaye Wade à gérer toute situation d’adversité ou manœuvre politicienne à sa convenance personnelle. En se disant prêt à renoncer à l’argent des américains pour avoir la liberté de faire ce qu’il veut et comme il le veut, quel autre moyen de pressions resterait à la disposition de leurs diplomates pour imposer leur vue à notre gouvernement ?
En vérité, le Président Abdoulaye Wade est un homme de cœur sensible à une démarche pacifiste, à la beauté d’une démarche intellectuelle et rigoureuse, capable de céder à ses plus fortes convictions, par la douceur et de s’accrocher à un sujet, totalement futile, pour lui, dès lors qu’il sent que vous lui forcez la main. Cette réalité du Président de la République est à méditer par tous ses adversaires d’ici ou d’ailleurs.
Semou Fall
Président de l'UNP
unpleparti@yahoo.fr