Karim nous avait habitués à passer inaperçu ; seuls ses proches occupaient le devant de la scène politique. Depuis quelque temps, il fait le tour de leaders de l'opposition pour les remercier des condoléances reçues lors du décès de sa femme. La société sénégalaise ne fonctionne pas comme cela ; d'ailleurs, quand vous allez présenter vos condoléances, la tradition veut qu'on ne vous raccompagne pas. Alors pourquoi faire le tour des personnalités pour des remerciements très médiatisés, sinon pour effacer l'image du jeune Toubab déraciné ne parlant pas le Wolof et ne comprenant pas nos us et traditions ? Le second palier vient d'être franchi et de quelle manière ! "Walf" la télévision rebelle qui ne passe que les complaintes des Sénégalais, la télévision des insurgés, des grévistes, des sans-voix, cette télévision proche du peuple a fait plusieurs fois l'objet de menaces de fermeture. Support marketing ne pouvait mieux convenir.
Si donc Karim, dans ses visites, invite, en direct, Ousmane Tanor Dieng, à un débat sur l'OCI, cela procède d'une opération de marketing. Cependant, les Sénégalais ne sont pas dupes : il nous revient en mémoire les durs moments de Maky Sall à l'Assemblée nationale. Sa descente aux enfers a commencé dès qu'il s'est agi de convoquer le président de l'ANOCI pour une séance d'explications. Maky dut perdre son fromage ; deux ans après l'OCI, l'Assemblée nationale organisa une grande comédie pour blanchir Karim. Des députés du camp présidentiel crièrent au scandale tant la manière fut peu cavalière. Si Karim et ses conseillers pensent qu'en invitant Ousmane Tanor Dieng à un débat que nous, socialistes, jugeons inadapté, inopportun et sans objet, si donc Karim et ses amis pensent que par ce biais ils arriveront à faire de lui une personnalité de premier plan, ils se trompent : la personnalité s'acquiert dans l'apprentissage et la persévérance sous l'ombre des grands hommes.
Un homme d'Etat ne se décrète pas mais se forge. Tanor a fait ses preuves et c'est Abdoulaye Wade lui-même, président de la République, qui a reconnu les qualités d'homme d'Etat du leader socialiste lors du décès de sa bru. Des leaders de l'opposition, seul Tanor n'a pas cheminé à côté de Wade ; il a toujours été constant dans sa position. C'est pourquoi, le choix n'est pas fortuit. La cible, c'est le Parti socialiste et son leader. Karim, vous avez géré dans l'opacité la plus complète ; vous aviez l'occasion de crédibiliser vos actes en répondant devant l'Assemblée nationale dans les mêmes conditions que les autres chefs d'agence ; vous ne l'avez pas fait et l'histoire vous jugera. Quant au sommet de l'OCI que vous avez organisé, nous n'avons pas besoin de Tanor pour vous blanchir : les déclarations de Bara Tall à "Walf" retentissent encore dans nos oreilles. La location du bateau pour l'hébergement des hôtes est encore un autre constat d'échec. Le fait que le sommet se soit tenu au "Méridien Président", réceptif construit par les socialistes, fut le constat le plus éloquent de votre lourde défaite. Tanor est un symbole. Dans la défaite, il a su garder son honneur et son rang. Si vous voulez débattre, des seconds couteaux de votre rang sont à votre disposition dans le parti.
Wadane Sougou, Parti Socialiste, Parcelles assainies, Unité, 19, Dakar
Source Sununews.com
Si donc Karim, dans ses visites, invite, en direct, Ousmane Tanor Dieng, à un débat sur l'OCI, cela procède d'une opération de marketing. Cependant, les Sénégalais ne sont pas dupes : il nous revient en mémoire les durs moments de Maky Sall à l'Assemblée nationale. Sa descente aux enfers a commencé dès qu'il s'est agi de convoquer le président de l'ANOCI pour une séance d'explications. Maky dut perdre son fromage ; deux ans après l'OCI, l'Assemblée nationale organisa une grande comédie pour blanchir Karim. Des députés du camp présidentiel crièrent au scandale tant la manière fut peu cavalière. Si Karim et ses conseillers pensent qu'en invitant Ousmane Tanor Dieng à un débat que nous, socialistes, jugeons inadapté, inopportun et sans objet, si donc Karim et ses amis pensent que par ce biais ils arriveront à faire de lui une personnalité de premier plan, ils se trompent : la personnalité s'acquiert dans l'apprentissage et la persévérance sous l'ombre des grands hommes.
Un homme d'Etat ne se décrète pas mais se forge. Tanor a fait ses preuves et c'est Abdoulaye Wade lui-même, président de la République, qui a reconnu les qualités d'homme d'Etat du leader socialiste lors du décès de sa bru. Des leaders de l'opposition, seul Tanor n'a pas cheminé à côté de Wade ; il a toujours été constant dans sa position. C'est pourquoi, le choix n'est pas fortuit. La cible, c'est le Parti socialiste et son leader. Karim, vous avez géré dans l'opacité la plus complète ; vous aviez l'occasion de crédibiliser vos actes en répondant devant l'Assemblée nationale dans les mêmes conditions que les autres chefs d'agence ; vous ne l'avez pas fait et l'histoire vous jugera. Quant au sommet de l'OCI que vous avez organisé, nous n'avons pas besoin de Tanor pour vous blanchir : les déclarations de Bara Tall à "Walf" retentissent encore dans nos oreilles. La location du bateau pour l'hébergement des hôtes est encore un autre constat d'échec. Le fait que le sommet se soit tenu au "Méridien Président", réceptif construit par les socialistes, fut le constat le plus éloquent de votre lourde défaite. Tanor est un symbole. Dans la défaite, il a su garder son honneur et son rang. Si vous voulez débattre, des seconds couteaux de votre rang sont à votre disposition dans le parti.
Wadane Sougou, Parti Socialiste, Parcelles assainies, Unité, 19, Dakar
Source Sununews.com