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Contribution au débat de fond sur la taille et la composition du gouvernement

Rédigé par leral.net le Vendredi 5 Octobre 2012 à 22:53 | | 11 commentaire(s)|

De quoi le président Macky SALL a-t-il réellement besoin quand il annonce quelque allongement du gouvernement ?

Pour répondre à cette interrogation, il faut, d’emblée, et sans fioritures, du moins de notre point de vue, reconnaître que le président Macky SALL exprime, ici, en substance, le besoin légitime (qu’il éprouve) de « se libérer » de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), pour, enfin, se consacrer (à) ou se recentrer sur l’essentiel, même si, en même temps, il conviendrait de se faire à l’idée que des individualités très valables existent au sein de BBY, dont l’existence et la valeur ne sont certainement pas méconnues du chef de l’Etat, et auxquelles celui-ci peut toujours faire appel, de manière discrétionnaire, notamment dans le cadre de la formation du gouvernement ; soit sans le concours ni la pression formels de BBY.


Contribution au débat de fond sur la taille et la composition du gouvernement
Et pourtant, « se libérer » de BBY, pour le président de la République, est si aisé que les Assises Nationales, dont il a signé la Charte de gouvernance démocratique, quoique avec certain état d’âme, et qui dépassent très largement la coalition BBY, peuvent, en l’occurrence, opportunément, se substituer à cette dernière.

Rappelons, tout à propos, que Bennoo Bokk Yaakaar est née entre les deux tours de la dernière élection présidentielle. Ainsi, BBY est-elle par définition une coalition de circonstance/conjoncture ; c'est-à-dire une coalition-nécessité-du-moment, une coalition ad hoc ; et donc une coalition potentiellement éphémère. Au contraire, bien évidemment, des coalitions d’avant premier tour de la dite élection, qui, elles, sont des coalitions structurelles ; autrement dit, des coalitions susceptibles de survivre à l’accession de Monsieur Macky SALL à la magistrature suprême du Sénégal. D’ailleurs, est-ce peut-être le lieu, sinon le moment, de se préoccuper, de manière sérieuse, des incidences négatives sur la démocratie qui peuvent survenir de la survie, après une élection, de coalitions de circonstance nées entre les deux tours de la dite élection. Tout comme une réflexion sérieuse devrait pouvoir ouvrir la voie à la limitation (à 3 voire 4 ou 5 partis ?) de la taille des coalitions de partis politiques, au-delà de laquelle, par exemple, toute coalition concernée deviendrait, sous peine de disparaître, un parti politique. Et ce, justement, pour éviter la formation ou la promotion de coalitions « alimentaires » ou par opportunisme, au profit de coalitions qui procèdent objectivement de valeurs, d’idées ou d’idéologies communes ou réputées telles.

Pour autant, ce besoin soudain de remanier un gouvernement d’à peine six mois sous-tend, à son corps défendant, un autre besoin, autrement plus actuel, parce que plus légitime ; celui précisément d’un débat de fond sur la nécessité d’un nouvel Etat et d’une nouvelle République dans un Sénégal nouveau.
En effet, dans le contexte actuel de l’Etat et de la République sénégalais, unitaires et centralisés, voire ultra-centralisés, un ministre n’est tel qu’en tant que haut commis de l’Etat et de la République, chargé d’une fonction éminemment politique, quoiqu’il se doive de s’entourer de femmes et d’hommes aux compétences techniques avérées et éprouvées. A cet effet, l’action d’un ministre, si productive qu’elle pût être, ne saurait, sous aucun prétexte, engager ni la communauté ni la région dont il est originaire.

Or, si nous convenons que, tant par essence que du point de vue de leur finalité, l’Etat et la République transcendent toutes les identités nationales, nous devons admettre tout autant que chaque identité nationale, sous peine de s’éteindre, participe de son rôle – le sien propre ! – dans la société, en l’occurrence la société sénégalaise.

C’est pour ainsi affirmer qu’envisager d’augmenter la taille du gouvernement, pour coller littéralement, de par sa composition, aux réalités ethniques et géographiques du pays, tel qu’annoncé par le chef de l’Etat depuis les Etats-Unis, est inopportun. Qui plus est, cela serait une tentative malheureuse d’apporter une réponse inappropriée à la Question Nationale selon laquelle : ‘‘Quelle République et quel Etat sénégalais correspondraient-ils le mieux aux réalités historiques, socioéconomiques, culturelles, politiques et territoriales du Sénégal ?’’ En d’autres termes, quelle République et quel Etat sénégalais seraient-ils (le plus) propices à l’accomplissement plein et entier, en tant que telles, des identités nationales du Sénégal que sont : Le Fleuve, Les Niayes, Le Ferlo, Le Sine-Saloum, Le Sénégal Oriental et La Casamance ?

Plus fondamentalement, au lieu de tabler sur un gouvernement sociologiquement et géographiquement « conforme » aux identités nationales, ne serait-il pas plutôt plus légitime, et donc plus judicieux, de tenter de trouver une réponse, à la fois politique et institutionnelle, à la Question Nationale, non encore résolue, et dont la crise tri-décennale en Casamance n’est qu’un dramatique pendant ? Auquel cas, nous comprendrions alors, certainement, que le Sénégal ne peut prospérer durablement que si, et seulement si, ses identités nationales s’épanouissent, en tant que telles, et se développent suivant un schème, sinon un schéma, qui obéisse inexorablement au principe de leur accomplissement sous la forme de véritables pôles socioéconomiques. En cela, une refondation de la République et une profonde réforme de l’Etat, au Sénégal, s’imposent, qui se traduisent notamment par la réhabilitation, comme telles, des six Régions Naturelles du pays (Le Fleuve, Les Niayes, Le Ferlo, Le Sine-Saloum, Le Sénégal Oriental et La Casamance) et par leur érection en Régions ou Provinces autonomes (juridiquement, techniquement et financièrement), tel que le préconise le Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels (MFDC). Il va s’en dire, naturellement, que, dans un tel contexte, chaque Région ou Province autonome disposerait d’un gouvernement et d’une assemblée régionaux ou provinciaux élus. Aussi, en tant qu’institutions de proximité, les gouvernements et les assemblées régionaux ou provinciaux devraient-ils – autant que faire se peut, notamment pour en être une émanation légitime – refléter les identités nationales respectives qu’ils seraient appelés à administrer, conformément à leurs aspirations.

Alors, et seulement alors, plus que jamais, nous nous inscririons dans la logique en vertu de laquelle : ‘‘On ne développe pas, on se développe !’’ Tandis que le pays tout entier y gagnerait, à coup sûr, en termes de développement et de paix durables.

Dakar, le 5 octobre 2012.
Jean-Marie François BIAGUI
Président du Mouvement pour le Fédéralisme
et la Démocratie Constitutionnels (MFDC)



1.Posté par hugo le 05/10/2012 23:44 | Alerter
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Après les élections législatives au cours desquelles tu as présenté une liste et que tu n'as même pas atteint le plus fort reste,on pouvait espérer que tu reviennes sur Terre.
Mais apparamment tu continues à rester fou.
A commencer par ce qui t'intéresse,tu sais bien que Kolda n'a rien de commun avec Oussouye pour vouloir remettre l'ancienne région de la caxamance.
Tu ne connais même pas les 7 premieres régions en citant la région des Niayes qui n'a jamais existé.
Enfin à l'ère des grands ensembles économiques,toi tu penses à la Province :
Tu es fou comme Wade.
Macky Sall est à 25% de l'électorat,insuffissant pour bomber le torse et le 23 juin 2011,le peuple l'a signifié à Abdoulaye Wade.
Last but not Least,tu connais bien Abdou Diouf et son PS qui t'avaient bien dressé et que ses successeurs ne sont du type que tu désignes dans le BBY .

2.Posté par fallndaga le 06/10/2012 07:07 (depuis mobile) | Alerter
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fait trè attention le peupl è +mur com tu le croi. limportance la population mange a sa f

3.Posté par thiopet le 06/10/2012 07:30 (depuis mobile) | Alerter
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La gangrène du sénégal,c'est sans doute nos nuls,véreux et corruptibles politiciens.pendant que le peuple sénégalais attend de voir des réformes salutaires pour sortir de la pauvreté,les politiciens se disputent des entrées au gouvernement,honteux!

4.Posté par thiopet le 06/10/2012 07:30 (depuis mobile) | Alerter
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La gangrène du sénégal,c''est sans doute nos nuls,véreux et corruptibles politiciens.pendant que le peuple sénégalais attend de voir des réformes salutaires pour sortir de la pauvreté,les politiciens se disputent des entrées au gouvernement,honteux!

5.Posté par thiopet le 06/10/2012 07:30 (depuis mobile) | Alerter
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La gangrène du sénégal,c''''est sans doute nos nuls,véreux et corruptibles politiciens.pendant que le peuple sénégalais attend de voir des réformes salutaires pour sortir de la pauvreté,les politiciens se disputent des entrées au gouvernement,honteux!

6.Posté par thiopet le 06/10/2012 07:31 (depuis mobile) | Alerter
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La gangrène du sénégal,c'est nos nuls,véreux et corruptibles politiciens.pendant que le peuple sénégalais attend de voir des réformes salutaires pour sortir de la pauvreté,les politiciens se disputent des entrées au gouvernement,honteux!

7.Posté par thiopet le 06/10/2012 07:31 (depuis mobile) | Alerter
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La gangrène du sénégal,c''est nos nuls,véreux et corruptibles politiciens.pendant que le peuple sénégalais attend de voir des réformes salutaires pour sortir de la pauvreté,les politiciens se disputent des entrées au gouvernement,honteux!

8.Posté par thiopet le 06/10/2012 07:31 (depuis mobile) | Alerter
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La gangrène du sénégal,c''''est nos nuls,véreux et corruptibles politiciens.pendant que le peuple sénégalais attend de voir des réformes salutaires pour sortir de la pauvreté,les politiciens se disputent des entrées au gouvernement,honteux!

9.Posté par Sitoe le 06/10/2012 08:29 | Alerter
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Votre texte est très mauvais, un francais lamentable!!!!!!

10.Posté par OBJECTIF le 06/10/2012 16:50 | Alerter
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Positivons svp ..! l'auteur de cette contribution est un citoyen Sénégalais exemplaire de par les arguments citoyens qu'il propose, même si je ne partage pas certains aspects de ses propositions liées à la provincialisation d'anciennes régions naturelles. Renforçons en achevant plutôt la décentralisation des entités régionales existantes, articulée aux grands pôles économiques(Sine-Saloum, Casamance naturelle incluant la région de kolda, entres autres espaces géographiques) préconisés dans le programme de développement économique et social du Président Macky SALL...

11.Posté par Citoyen le 07/10/2012 09:12 | Alerter
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Sauvons nos universités publiques du naufrage.

Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l'enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l'UNESCO. Nos instituions d'enseignement supérieur ont surtout un problème de management (mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire (avantages indus, intimidations, etc.), des autorités étatiques qui, jusqu'à présent, feignent de ne rien savoir (n'ont-ils pas les moyens de savoir ce qui se passe ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques !) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise.

Face à la démission de l’État, nos universités croulent sous le poids de dettes dues aux créanciers (banques, hôpitaux, Sonatel, Senelec, SDE, fournisseurs divers) et chaque corporation s'évertue à demander toujours plus pour « améliorer ses conditions d'existence » et parfois au détriment des intérêts de la communauté. Ainsi donc, la crise est donc une conséquence logique de l'inaction de l’État.

En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c'est le début du CHAOS.

A l’État de faire l'état de la gestion de ceux qu'il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d'étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti.

L’État ne peut continuer à protéger et promouvoir ceux qui mettent à genoux nos institutions d'enseignement supérieur et jeter en pâture les syndicats. Je pense que les responsabilités sont partagées.

Des assises de l’Éducation avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je propose des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du système pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d'être juge et parti.


Il n'est jamais trop tard pour bien faire un devoir citoyen.

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