Le bilan des décès depuis le début de l'épidémie approche désormais les 200 000 personnes. Samedi 25 avril, ce sont au moins 195 000 morts des suites du coronavirus qui étaient recensées au total. Du côté des contaminations, plus de 2,7 millions de personnes ont été touchées. Face à l'épidémie, tous les pays ne sont pas égaux.
Les États-Unis, désormais devenus l'épicentre de la pandémie, font état de plus de 50 000 décès, soit 3 000 supplémentaires en 24 heures. L'Europe reste le continent avec le plus de décès au total La pandémie causée par le nouveau coronavirus a tué plus de 120 000 personnes en Europe, dont les trois quarts en Italie, en France, en Espagne et au Royaume-Uni, selon un bilan établi par l'Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles samedi matin. Avec un total de 120 140 morts (pour 1 344 172 cas confirmés), l'Europe est le continent le plus durement touché par la pandémie de Covid-19, qui a tué 197 303 personnes dans le monde.
L'Italie (25 969) et l'Espagne (22 902) sont les pays européens les plus atteints, suivis de la France (22 245) et du Royaume-Uni (19 506).
Alors que certains pays comme les États-Unis, la France, l'Italie ou encore l'Allemagne commencent à parler de déconfinement, l'idée d'une deuxième vague mortelle inquiète, malgré une systématisation des "gestes barrières". D'autant que le mystère reste entier quant à la part de la population potentiellement immunisée, et que le doute subsiste toujours sur la possibilité de contracter une nouvelle fois la maladie. Seulement 6% des Français auront été infectés lorsque commencera le déconfinement le 11 mai, mais déjà plus d'un New-Yorkais sur cinq l'est, selon de premières études.
C'est dans un contexte de crise sanitaire et d'une planète à l'arrêt que le monde musulman entre dans son mois de ramadan. Un mois de jeûne à l'ambiance particulière pour les fidèles alors que presque tous les pays musulmans ont fermé les mosquées et demandé aux fidèles de prier chez eux, imposant parfois des couvre-feux pour empêcher la propagation du virus. Les traditionnels repas en famille ne pourront malheureusement pas avoir lieu cette année.
L'Europe pourrait connaître une récession de 7,1% cette année, selon le Fonds monétaire international. Les dirigeants des pays de l'Union européenne (UE) se sont réunis pendant plus de quatre heures en visioconférence et ont demandé à la Commission européenne, au terme de ce sommet, de formuler des propositions de relance à partir de la mi-mai. "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui" sur les mesures à prendre et les solutions à apporter à la crise économique la plus grave depuis 1945, a reconnu le président français Emmanuel Macron.
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a toutefois évoqué une "étape importante". Mais les dirigeants de l'UE sont divisés tant sur le montant que sur le mode de financement d'un plan de relance commun.
Statistiques du coronavirus au 25/04/2020 au soir
Pays Nombre de cas Nouveaux cas Nombre de morts Nouveaux cas mortels
USA 944,805 +19,573 53,194 +1,001
Espagne 223,759 +3,995 22,902 +378
Italie 195,351 +2,357 26,384 +415
France 159,828 22,245
Allemagne 155,418 +419 5,805 +45
Royaume-Uni 148,377 +4,913 20,319 +813
Turquie 107,773 +2,861 2,706 +106
Iran 89,328 +1,134 5,650 +76
Chine 82,816 +12 4,632
Russie 74,588 +5,966 681 +66
Brésil 55,224 +2,229 3,762 +92
Belgique 45,325 +1,032 6,917 +238
Canada 44,364 +476 2,350 +48
Pays-Bas 37,190 +655 4,409 +120
Suisse 28,894 +217 1,593 +4
Inde 24,942 +495 780
Portugal 23,392 +595 880 +26
Equateur 22,719 576
Perou 21,648 634
Irlande 18,561 +377 1,063 +49
Suède 18,177 +610 2,192 +40
Arabie Saoudite 16,299 +1,197 136 +9
Autriche 15,148 +77 536 +6
Israel 15,148 +90 198 +4
Mexique 12,872 +1,239 1,221 +152
Chili 12,858 +552 181 +7
Japon 12,829 +117 345
Singapour 12,693 +618 12
Pakistan 12,227 +287 256 +3
Pologne 11,273 +381 524 +30
Corée du Sud 10,718 +10 240
Coronavirus en Chine
L'épidémie de coronavirus en Chine, partie de Wuhan fin 2019, semble s'affaiblir durablement alors qu'aucun décès du Covid-19 n'a été déclaré depuis plusieurs jours. Le virus a contaminé dans le pays 84 311 personnes, dont 4 642 sont décédées des suites de la maladie. La Chine est soupçonnée par plusieurs pays d'avoir sous-estimé son bilan du coronavirus. Il y a une semaine, la ville de Wuhan avait revu son bilan à la hausse et avait annoncé 1 290 morts supplémentaires du coronavirus. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la mairie de la ville se justifie en expliquant qu'au plus fort de l'épidémie, certains malades n'ont pas pu être pris en charge dans les établissements de santé et ont succombé à la maladie à leur domicile. Ils n'avaient donc pas été comptabilisés dans les premiers bilans officiels qui ne prenaient en compte jusque-là, que les personnes décédées dans les hôpitaux. Ces nouveaux chiffres avaient fait bondir de 50% le bilan de Wuhan, qui compte désormais 3 869 victimes du Covid-19.
Mais deux semaines après la levée du confinement à Wuhan, le pays craint une seconde vague de contamination avec les personnes revenant de l'étranger, et certaines villes se reconfinent. Certaines régions, comme la province du Heilongjiang dans le nord-est du pays, ont enregistré une hausse de cas de Covid-19 dits "importés". Ces nouvelles contaminations sont notamment des Chinois qui étaient en Russie et qui ont pu revenir dans leurs pays avec la levée du confinement. Face à cette menace, la métropole de Harbin, capitale de la province de Heilongjiang, proche de la Russie, a renforcé mercredi ses mesures de restriction d'entrée dans le pays. Les personnes extérieures à la ville, mais aussi les véhicules, ne peuvent plus entrer dans les quartiers résidentiels de la ville. Cette augmentation de cas importés a aussi provoqué le confinement de certaines villes frontalières de la Russie, comme par exemple Suifenhe, ville proche de Vladivostok. Pour endiguer les cas venant de l'extérieur du pays, toute personne arrivant de l'étranger en Chine doit obligatoirement être placée en quarantaine.
Le pic de l'épidémie étant passé, et aucun décès supplémentaire n'étant à déclarer, la vie reprend son cours à Wuhan. Photos de mariages, promeneurs, pique-niques, baignades… Après 76 jours confinés et la levée du bouclage de la ville le 8 avril, la population remet le nez dehors peu à peu. Ces scènes de vie tranchent avec les images de Wuhan déserte que l'on a pu voir ces dernières semaines. Sur certaines artères, les bouchons sont même de retour. "Ça prendra peut-être encore un moment, mais ça évolue dans la bonne direction", explique à l'AFP Bai Xue, une habitante de Wuhan de 24 ans. Mais Wuhan ne baisse pas totalement la garde. Si aucun nouveaux cas de contamination n'a été déclaré dans la ville depuis plusieurs semaines, la population s'inquiète des personnes asymptomatiques et revenant de l'étranger. Des mesures sont donc encore en place pour essayer de limiter les risques d'une deuxième vague. Les usagers du métro sont incités à scanner un code QR à l'aide de leur téléphone portable pour être localisés en cas de contact avec un malade. Des barrières en plastique sont encore installées pour bloquer l'accès à certaines rues. Les résidences continuent également à examiner les entrées et les sorties.
Coronavirus aux USA
Avec 51 017 décès et 890 000 cas de Covid-19, les États-Unis affichent le plus lourd bilan du monde. Ce dernier bilan représente 1 258 décès supplémentaires en 24h, soit le bilan journalier le plus bas en près de trois semaines, comme l'indique Le Monde. Le président Donald Trump s'est montré optimiste sur l'évolution de l'épidémie, en appuyant sur le fait que "46 États ont enregistré une baisse dans les patients montrant des symptômes du type coronavirus". "Nous sommes très proches d'un vaccin", a-t-il ajouté.
Avec cette crise sanitaire, l'économie est au plus mal dans le pays, et le nombre de chômeurs a une nouvelle fois bondi pour atteindre plus de 26 millions de nouveaux sans-emploi en cinq semaines. Un plan d'aide de 480 milliards de dollars pour soutenir les petites et moyennes entreprises, mais aussi les hôpitaux, a été décidé hier par les élus de la Chambre des représentants. Il comprend 320 milliards de dollars qui seront rétribués sous forme de prêts aux petites et moyennes entreprises très impactées par la crise du Covid-19, afin de leur permettre de maintenir leurs employés en poste. Le plan promet également 60 milliards de prêts destinés à d'autres secteurs sinistrés, comme l'agriculture, 75 milliards d'aides pour les établissements de santé et 25 milliards pour renforcer le dépistage du coronavirus.
Certains États américains commencent à parler de déconfinement afin de relancer l'économie du pays. Donald Trump laisse désormais les gouverneurs des 50 États à la manœuvre. Ces derniers sont divisés quant aux mesures à prendre. Certains États ont même déjà rouvert leurs commerces, en dépit des mises en garde des scientifiques. C'est le cas par exemple en Géorgie, où les coiffeurs, salons de beauté et de tatouages, mais aussi les bowlings, peuvent rouvrir dès ce vendredi, et lundi, ce sera au tour des cinémas et restaurants, moyennant des règles strictes de distanciation sociale et de nettoyage. Donald Trump a fait part de son mécontentement face à cette décision de Brian Kemp, gouverneur de Géorgie. Si le président américain a appelé à "redémarrer l'Amérique" la semaine dernière, la Maison Blanche préconise tout de même d'attendre d'enregistrer 14 jours de baisse du nombre de nouvelles contamination avant de lever les restrictions, ce qui n'a pas été observé en Géorgie. En Floride, certaines plages ont rouvertes depuis dimanche dernier, alors qu'au Texas et dans le Vermont, certains secteurs d'activité ont commencé à redémarrer lundi.
L'assouplissement des mesures n'est pour le moment pas généralisé dans tous les États américains. Andrew Cuomo, le gouverneur de New York, épicentre de la pandémie aux USA, appelle à la prudence. S'il "comprend la pression" que peuvent ressentir les gouverneurs pour assouplir les règles pour relancer l'économie, il préfère être prudent, et a de son côté prolongé le confinement jusqu'au 15 mai dans l'Etat de New York.
Les scientifiques s'interrogent depuis le début de l'épidémie de coronavirus sur la possibilité qu'il s'affaiblisse avec la hausse des températures cet été dans l'hémisphère nord. Selon une étude du gouvernement américain, le Covid-19 pourrait s'affaiblir dans une atmosphère chaude et humide ainsi que sous les rayons du soleil. "Notre observation la plus frappante à ce jour est l'effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l'air", a déclaré Bill Bryan, un haut responsable du département de la Sécurité intérieure américaine. "Si la chaleur est bonne, si la lumière du soleil est bonne, je pense que c'est une très bonne chose", s'est réjoui Donald Trump.
Coronavirus en Espagne
L'espoir continue en Espagne ce samedi 25 avril avec les communications des chiffres de l'épidémie de coronavirus Covid-19 dans le pays. Dans leur point quotidien, les autorités ont annoncé 378 nouveaux décès en 24 heures. L'épidémie a donc causé la mort de 22 902 personnes en Espagne. Huit communautés enregistrent moins de 10 décès : Asturies, Îles Baléares, Cantabrie, Estrémadure, Galice, Murcie, Navarre et La Rioja.
Troisième pays avec le plus de victimes du coronavirus, derrière les États-Unis et l'Italie, l'Espagne continue d'enregistrer de nombreux morts chaque jour mais les autorités sanitaires espagnoles assurent que le pic de l'épidémie a été atteint au début du mois d'avril, quand le coronavirus avait fait 950 victimes le 2 avril. Le gouvernement confie que beaucoup plus de tests sont réalisés (700 000 chaque semaine à présent contre 200 000 par semaine fin mars) et qu'ils n'ont pas entraîné de rebond significatif du nombre de nouveaux cas. Signe selon Fernando Simon, l'épidémiologiste en chef qui communique régulièrement sur ces chiffres, que l'épidémie est "progressivement maîtrisée", selon des propos rapportés par El Pais mercredi 22 avril. Surtout, certaines communautés autonomes espagnoles n'enregistrent plus de nouveaux cas nécessitant des soins intensifs en réanimation. Le ministère de la Santé a également confirmé qu'une étude de séroprévalence serait lancée très prochainement. Des tests seront faits sur environ 60 000 personnes à travers tout le pays afin d'"obtenir une estimation du pourcentage de la population espagnole ayant développé des anticorps face au nouveau coronavirus", ce qui permettra au gouvernement de prendre des décisions par la suite.
En vue de cette amélioration, le gouvernement espagnol envisage d'alléger graduellement à partir de la mi-mai le confinement strict imposé depuis le 14 mars dans tout le pays. Devant une Chambre des députés clairsemée, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a assuré que "le confinement ne sera levé que lorsque nous y serons préparés car nous n'allons courir aucun risque". "La désescalade [dans les mesures de confinement] va être lente et progressive précisément car elle doit être sûre", a-t-il insisté. Cet allègement du confinement est envisagé pour la "deuxième moitié du mois de mai" selon le chef du gouvernement espagnol. Dès dimanche, les enfants auront à nouveau la possibilité de sortir du domicile parental mais en suivant des consignes claires : "marche d'une heure par jour avec un adulte, à une distance d'un kilomètre de la maison maximum entre 9h et 21h. Nous recommandons d'éviter les heures de pointe. Ils ne pourront pas sortir s'ils ont des symptômes", a ainsi confié le second vice-président Pablo Iglesias ce jeudi 23 avril.
Un autre signe de l'amélioration de la crise sanitaire en Espagne, les hôpitaux ne sont plus saturés et la région de Madrid a fermé mercredi la morgue improvisée dans la patinoire d'un centre commercial madrilène, où avaient été entreposés plus d'un millier de victimes décédés des suites du Covid-19. Au niveau économique, certaines entreprises envisagent de reprendre leur activité. Une bonne nouvelle pour le pays dont l'activité économique est au ralenti depuis des semaines. Le constructeur automobile Seat a annoncé qu'il ferait des tests à 15 000 employés pour pouvoir reprendre dès le 27 avril sa production, arrêtée depuis le début du confinement, mi-mars.
Coronavirus en Italie
L'Italie a annoncé samedi 25 avril au soir le décès de 415 patients de plus du Covid-19, portant le bilan total de l'épidémie dans le pays à 26 384 morts. Le chiffre a baissé toutefois ces derniers jours (534 mardi, 437 mercredi, 464 jeudi 420 vendredi et 415 aujourd'hui) et l'Italie se met à espérer en voyant aussi le nombre de personnes en soins intensifs continuer à baisser, avec 71 patients de moins que vendredi (21O2 personnes encore en soins intensifs dans l'ensemble du pays). Le nombre de décès est par ailleurs le plus faible depuis le 19 mars.
La Lombardie, dont Milan est la capitale, est la région la plus touchée d'Italie et a enregistré plus de la moitié des décès du Covid-19 du pays. Jeudi, Milan a commencé à enterrer des dizaines de corps de victimes qui n'ont pas été réclamés dans le cimetière de Musocco ou des petites croix blanches sont alignées. "Ce n'est pas une fosse commune, c'est un espace entièrement dédié à ces gens qui sont malheureusement morts sans avoir de proches auprès d'eux", a expliqué à la presse Roberta Cocco, l'adjointe en charge entre autres des services funéraires et des cimetières de Milan. "Cela ne signifie pas qu'elles n'ont pas de famille, cela signifie que durant cette période particulière, au bout de cinq jours après le décès, nous n'avons pas reçu d'indication sur ce qu'il fallait faire de cette personne" a-t-elle poursuivi, tout en précisant que "chacune des personnes décédées dispose d'un nom et d'une croix pour permettre qu'elles soient reconnues".
L'Italie est confinée depuis le 9 mars, et certaines régions du Nord du pays avaient même imposé un confinement encore plus tôt. La période de quarantaine a été reconduite à deux reprises et les premières mesures d'allègement du confinement ne seront pas prises avant le 3 mai, comme l'a rappelé le gouvernement italien ce week-end. Mais peu à peu les entreprises rouvrent, même si c'est de façon partielle et avec beaucoup de précautions. De son côté, le vice-ministre de la santé, Pierpaolo Sileri, a déclaré : "nous devons donner aux citoyens une plus grande liberté de circulation", et la ministre italienne de la Famille, Elena Bonnetti, laisse entrevoir une réouverture partielle des aires de jeu : "quelque chose doit changer dans les deux prochaines semaines pour nos enfants ! Nos enfants ont le droit de jouer !"
Dans le pays, la pression est forte pour faire redémarrer l'économie. L'activité devra reprendre, mais progressivement afin d'éviter une seconde vague de contamination. Sur Facebook, le chef du gouvernement Giuseppe Conte a insisté sur l'importance d'un programme "bien articulé, qui concilie protection de la santé et exigences de la production" pour une reprise "qui garde sous contrôle la courbe épidémiologique et la capacité de réaction de nos structures hospitalières". Si le gros de cette première vague pandémique semble passé, "la vraie question est le retour du virus à l'automne", met en garde Luca Zaia, gouverneur de Vénétie. Le retour à une vie normale n'est pas pour tout de suite. "Cohabiter avec le virus signifie repenser les journées. Non aux heures de pointe dans toutes les phases du quotidien. Il faut oublier les rues et les transports publics bondés", encourage le patron de l'Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro.
Ces discussions sur une éventuelle reprise de l'activité et un déconfinement progressif suscitent des divergences entre le Nord, région très touchée par la maladie, mais aussi le moteur économique du pays, et le Sud, plus épargné par le coronavirus, mais dont le système sanitaire apparaît mal armé pour affronter un éventuel rebond de la pandémie. Jole Santelli, la présidente de la Calabre, dans le sud de l'Italie prévient que si dans le nord du pays "ils sont plus optimistes que nous. Ici on fera les choses par étapes, on ne peut pas prendre de risques". Vincenzo de Luca, son homologue de Campanie (la région de Naples), souhaite qu'une fois le confinement levé, les déplacements d'une région à l'autre restent prohibés et que les visiteurs du Nord puissent être placés en quarantaine.
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