L’épidémie de coronavirus a déjà provoqué plus de 1,2 million de décès dans le monde. Frappés de plein fouet par la deuxième vague, plusieurs pays européens imposent de nouvelles mesures, moins strictes cependant qu’au printemps, malgré une contestation croissante.
A ce jour, au moins 1’200’042 morts, pour 46’452’818 cas, ont été déclarés dans le monde, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles lundi matin. Si près d’un décès sur cinq a eu lieu aux Etats-Unis, l’Europe est la région où la pandémie progresse le plus vite actuellement.
Un argument invoqué par les gouvernements du Vieux-Continent pour imposer de nouvelles mesures souvent impopulaires. En Italie le chef du gouvernement Giuseppe Conte devait dévoiler lundi soir les détails d’un couvre-feu nocturne national et de restrictions de voyages vers des régions désormais classées en fonction de leur risque sanitaire.
«Restons unis dans ce moment dramatique», a-t-il dit. «La priorité est la défense de la santé». Un pari risqué après les affrontements ayant opposé samedi à Rome la police à des manifestants en colère contre les restrictions imposées pour tenter d’enrayer l’épidémie.
Fêtes réduites
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a averti que les fêtes de fin d’année, notamment Noël, seraient réduites à des réunions familiales limitées.
«Ce sera un Noël dans les conditions imposées par le coronavirus mais ce ne sera pas un Noël dans la solitude (…), nous devons réfléchir à des réunions de la famille proche, peut-être avec des mesures de précaution», a assuré la dirigeante, prévenant qu’il n’y aurait «pas de fêtes de la Saint-Sylvestre d’ampleur».
En Allemagne, les restaurants, bars, cafés mais aussi toutes les institutions culturelles et sportives ont dû fermer leurs portes lundi pour les quatre prochaines semaines, suscitant la circonspection et un certain mécontentement dans la population.
L’Allemagne «affronte des mois difficiles», a observé la chancelière assimilant la pandémie à «un événement qui n’intervient qu’une fois par siècle».
Le train ralentit
La Belgique, pays au monde où le coronavirus circule le plus, est elle aussi entrée lundi dans un deuxième confinement de six semaines, plus léger cependant que celui du printemps. Le télétravail est obligatoire partout où il est possible et les magasins non essentiels sont fermés. Cependant, fleuristes et libraires ont été autorisés à ouvrir.
Le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus a cependant constaté lundi que les infections et les hospitalisations «augmentent encore mais moins rapidement. Ce train à grande vitesse continue à avancer, mais ralentit un peu», a-t-il noté.
«Plusieurs vagues successives»
En France, le Conseil scientifique qui guide le gouvernement a estimé que la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 que l’Europe combat actuellement n’est sans doute pas la dernière et que l’on peut craindre «plusieurs vagues successives durant la fin de l’hiver».
Le confinement est entré en vigueur vendredi en France, mais il reste moins strict que celui du printemps. Lundi, douze millions d’élèves ont effectué leur rentrée. Les établissements sont soumis à un protocole sanitaire renforcé, qui impose notamment le port du masque dès l’âge de six ans.
Conséquence du confinement, le Negresco, mythique palace de la promenade des Anglais à Nice, a fermé dimanche «jusqu’à nouvel ordre».
Reconfinement de l’Angleterre
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d’Europe avec au moins 46’555 morts, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un reconfinement de l’Angleterre de jeudi jusqu’au 2 décembre. Ce reconfinement est «vraiment dévastateur» pour l’économie britannique déjà à genoux en raison de la pandémie, a prévenu l’organisation patronale CBI.
En Espagne, la région des Asturies (nord) a demandé lundi au gouvernement d’autoriser l’instauration d’un confinement de 15 jours pour faire face à la deuxième vague de la pandémie, une option que Madrid dit ne pas envisager pour le moment.
Dans le sud-est de l’Europe, Thessalonique, deuxième ville de Grèce, et la ville de Serres (nord) seront soumises à un confinement général pour quatorze jours à partir de mardi, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas. Un confinement partiel doit débuter mardi dans tout le pays.
Le Kosovo a lui annoncé le retour du couvre-feu pour les personnes âgées et la limitation des horaires des restaurants. (ATS/NXP)
Source : https://www.impact.sn/Coronavirus-plus-de-12-milli...