Note d’intervention sur les affaires par Oumar Sarr lors de la conférence de Presse du Front Républicain
Comme chacun le sait, de plus en plus, la vérité apparaît au niveau de la corruption et de la mal-gouvernance dans le pays, une république de copains, de coquins et de parents se met peu à peu en place au détriment de la nation.La transparence, la gestion vertueuse chantées dans le temps sont de lointains souvenirs. Les jours de fête, pendant des cérémonies, comme pour narguer le peuple, on s’en rappelle et on se plait à ressasser de vieilles formules.
Les marchés publics d’importance sont attribués soit par entente directe soit par appel d’appel dit consultation restreinte. Les vraies statistiques hélas ne sont pas publiés et peut-être pas publiables. Le Marché de la réhabilitation du Building de près d’une vingtaine de milliards octroyé à un marchand de carreaux en est un exemple typique. Comme le marché des inondations de 66 milliards. Comme d’ailleurs, en partie le marché de la salle de conférence de Diamniadio, une vieille idée du Président Wade totalement dénaturée.
Récemment, la presse a fait remarqué que déjà, en prenant pour base les dix derniers trimestres des régimes Wade et SALL, en se limitant aux ententes directes officielles, le régime de SALL avait dépassé de 52 milliards celui de Wade et nul doute que les choses vont aller crescendo.
Il n’y a pratiquement plus d’appel d’offres ouvert donc c’est le régime des ententes indirectes qui domine très largement les marchés publics. Tout le monde s’accord à dire que le taux marchés d’entente (directe et indirecte) est un indice certain de corruption.
Il est heureux que certains partenaires au développement n’aient pas donné leur accord sur une modification substantielle du code des marchés. Ils allaient dévorer le budget en un temps record. Le régime s’était plaint à satiété du code des marchés en insistant sur la longueur des délais et sur ses objectifs qui ne pourront être atteints. Au finish, ce sont des modifications mineures comme le relèvement de certains seuils qui ont été acceptés. Les conditions sur les ententes directes contenues dans le décret de 2011 sont par exemple totalement maintenues.
Tout le monde se rend compte peu à peu de la gestion si peu vertueuse du régime de Macky SALL.
C’est dans ce contexte que le Président Abdoulaye WADE a parlé de deux affaires :l’affaire du pétrole et l’affaire du Fer. Mais il aurait pu parler de tant d’autres affaires et nul doute qu’à son retour, vous l’entendrez.
Affaire du Pétrole
C’est Macky SALL qui a signé un décret portant approbation du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures entre l’Etat, PETROSEN et PRETO-TIM Limited pour le blocs de Saint-Louis Offshore Profond et de Cayar Offshore Profond(décret 2012-597 du 19 juin 2012). Cela, personne ne peut le contester. Suite à la signature de ce décret, le frère du président,Aliou SALL, a créé une société liée au secteur du pétrole dénommée Petro-Tim Senegal le 9 juillet 2012 avec un apport de 10 millions CFA, société liée à Preto-Tim Limited de Frank Timis créée dans la même année aux îles caïman. Le Régie de Commerce de M. SALL est SNDKR201289438 et le numéro NINEA est 004607290. Il en est l’unique propriétaire d’autant plus que la société est une SAU (Société Anonyme Unipersonnelle). Cela, aussi, personne ne peut le contester. Une autre société dénommée Petro AsiaNewColimited a été crée le 29 juin 2012 aux îles caïman, PetroAsiaResources Limited à Hong Honk et surtout PetroAsia Limited aux îles Caïman le 11 juillet 2012. C’est d’ailleurs dans un document officiel de cette société qu’on voit que Perto-Tim Senegaldu frère du président est venue dans la société Perto-Tim limited avec les blocs de Saint-Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond.
Un Président qui octroie à son frère un patrimoine aussi colossal et son frère qui dit quelques temps après qu’il n’est pas actionnaire mais seulement employé, n’est ce pas bizarre ? C’est ce que le Président WADE a dit et personne ne peut le démentir. Il a dit qu’il n’avait jamais agi ainsi quand il était aux affaires.
KosmosEnergy, une société américaine, dans un contrat d’affermage, s’est engagée à finaliser les travaux d’exploration sur les blocs de Kayar profond et Saint-Louis profond et met 400 millions de dollars Us, soit 200 milliards de francs Cfa. Cela est de notoriété publique. Personne ne le conteste plus, la répartition des actions dans la nouvelle société est 60 % pour la compagnie américaine, 10% pour l'Etat du Sénégal, représenté par Pétrosen et 30% pour la société Timis Corporate. C’est le journal « AfricanEnergy » qui écrit dans son numéro du 11 septembre 2014 « Les 30% de Timis Corporation sont obtenus par Petro-Tim Senegal, une compagnie créée par Frank Timis et Aliou SALL, frère du Président Macky SALL ». Les 10 millions de SALL lui rapportent ainsi des centaines de millions de dollars et certainement des centaines de milliards CFA. C’est ce qu’on appelle un bon investissement, un vol, je veux dire. Ce n’est pas Abdoulaye WADE qui le dit.
Affaire du Fer de Falémé
En 2006, Mittal a voulu faire une Opa sur Arcelor et devenir le numéro un de la sidérurgie. MittalSteelCompany, propriété du milliardaire indien, LakshimiMittal, a contacté le PR Wade et a proposé pour le Sénégal un contrat d'exploitation des mines de la Falémé (700 millions de tonnes de fer) et a promis d'investir 1000 milliards de dollars (500 000 milliards) au Sénégal.
Suite aux lenteurs constatées dans l’exécution du contrat, le président Wade rompt le contrat et poursuit la compagnie Arcelor Mittal au Tribunal Arbitral de Paris.
Le Tribunal Arbitral de Paris donne raison à l'Etat du Sénégal qui réclame 5 milliards de dollars, soit 2500 milliards FCfa, en guise de réparation du préjudice subi et commet un expert.
Arrivé au pouvoir, choisit son avocat (le même qui est à la CREI) et propose un accord à l’amiable pour 75 milliards au lieu des 2500 milliards réclamés par le Sénégal et en deçà des conclusions des rapports d’expertise relatifs à l’évaluation des préjudices subis par l’Etat du Sénégal.
Dans ce dossier, nous (les partis du front) avons commis des avocats de renommée internationale pour défendre l’intérêt des citoyens et remettre en cause l’accord douteux à bien des égards. Nous allons, dans les prochains jours, tenir une conférence de presse sur ce dossier. C’est pourquoi, vous m’excuserez de m’arrêter là sur ce dossier car nous pouvons considérer que ce dossier sera transmis à la justice.
Oumar SARR, Coordonnateur National du PDS
Comme chacun le sait, de plus en plus, la vérité apparaît au niveau de la corruption et de la mal-gouvernance dans le pays, une république de copains, de coquins et de parents se met peu à peu en place au détriment de la nation.La transparence, la gestion vertueuse chantées dans le temps sont de lointains souvenirs. Les jours de fête, pendant des cérémonies, comme pour narguer le peuple, on s’en rappelle et on se plait à ressasser de vieilles formules.
Les marchés publics d’importance sont attribués soit par entente directe soit par appel d’appel dit consultation restreinte. Les vraies statistiques hélas ne sont pas publiés et peut-être pas publiables. Le Marché de la réhabilitation du Building de près d’une vingtaine de milliards octroyé à un marchand de carreaux en est un exemple typique. Comme le marché des inondations de 66 milliards. Comme d’ailleurs, en partie le marché de la salle de conférence de Diamniadio, une vieille idée du Président Wade totalement dénaturée.
Récemment, la presse a fait remarqué que déjà, en prenant pour base les dix derniers trimestres des régimes Wade et SALL, en se limitant aux ententes directes officielles, le régime de SALL avait dépassé de 52 milliards celui de Wade et nul doute que les choses vont aller crescendo.
Il n’y a pratiquement plus d’appel d’offres ouvert donc c’est le régime des ententes indirectes qui domine très largement les marchés publics. Tout le monde s’accord à dire que le taux marchés d’entente (directe et indirecte) est un indice certain de corruption.
Il est heureux que certains partenaires au développement n’aient pas donné leur accord sur une modification substantielle du code des marchés. Ils allaient dévorer le budget en un temps record. Le régime s’était plaint à satiété du code des marchés en insistant sur la longueur des délais et sur ses objectifs qui ne pourront être atteints. Au finish, ce sont des modifications mineures comme le relèvement de certains seuils qui ont été acceptés. Les conditions sur les ententes directes contenues dans le décret de 2011 sont par exemple totalement maintenues.
Tout le monde se rend compte peu à peu de la gestion si peu vertueuse du régime de Macky SALL.
C’est dans ce contexte que le Président Abdoulaye WADE a parlé de deux affaires :l’affaire du pétrole et l’affaire du Fer. Mais il aurait pu parler de tant d’autres affaires et nul doute qu’à son retour, vous l’entendrez.
Affaire du Pétrole
C’est Macky SALL qui a signé un décret portant approbation du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures entre l’Etat, PETROSEN et PRETO-TIM Limited pour le blocs de Saint-Louis Offshore Profond et de Cayar Offshore Profond(décret 2012-597 du 19 juin 2012). Cela, personne ne peut le contester. Suite à la signature de ce décret, le frère du président,Aliou SALL, a créé une société liée au secteur du pétrole dénommée Petro-Tim Senegal le 9 juillet 2012 avec un apport de 10 millions CFA, société liée à Preto-Tim Limited de Frank Timis créée dans la même année aux îles caïman. Le Régie de Commerce de M. SALL est SNDKR201289438 et le numéro NINEA est 004607290. Il en est l’unique propriétaire d’autant plus que la société est une SAU (Société Anonyme Unipersonnelle). Cela, aussi, personne ne peut le contester. Une autre société dénommée Petro AsiaNewColimited a été crée le 29 juin 2012 aux îles caïman, PetroAsiaResources Limited à Hong Honk et surtout PetroAsia Limited aux îles Caïman le 11 juillet 2012. C’est d’ailleurs dans un document officiel de cette société qu’on voit que Perto-Tim Senegaldu frère du président est venue dans la société Perto-Tim limited avec les blocs de Saint-Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond.
Un Président qui octroie à son frère un patrimoine aussi colossal et son frère qui dit quelques temps après qu’il n’est pas actionnaire mais seulement employé, n’est ce pas bizarre ? C’est ce que le Président WADE a dit et personne ne peut le démentir. Il a dit qu’il n’avait jamais agi ainsi quand il était aux affaires.
KosmosEnergy, une société américaine, dans un contrat d’affermage, s’est engagée à finaliser les travaux d’exploration sur les blocs de Kayar profond et Saint-Louis profond et met 400 millions de dollars Us, soit 200 milliards de francs Cfa. Cela est de notoriété publique. Personne ne le conteste plus, la répartition des actions dans la nouvelle société est 60 % pour la compagnie américaine, 10% pour l'Etat du Sénégal, représenté par Pétrosen et 30% pour la société Timis Corporate. C’est le journal « AfricanEnergy » qui écrit dans son numéro du 11 septembre 2014 « Les 30% de Timis Corporation sont obtenus par Petro-Tim Senegal, une compagnie créée par Frank Timis et Aliou SALL, frère du Président Macky SALL ». Les 10 millions de SALL lui rapportent ainsi des centaines de millions de dollars et certainement des centaines de milliards CFA. C’est ce qu’on appelle un bon investissement, un vol, je veux dire. Ce n’est pas Abdoulaye WADE qui le dit.
Affaire du Fer de Falémé
En 2006, Mittal a voulu faire une Opa sur Arcelor et devenir le numéro un de la sidérurgie. MittalSteelCompany, propriété du milliardaire indien, LakshimiMittal, a contacté le PR Wade et a proposé pour le Sénégal un contrat d'exploitation des mines de la Falémé (700 millions de tonnes de fer) et a promis d'investir 1000 milliards de dollars (500 000 milliards) au Sénégal.
Suite aux lenteurs constatées dans l’exécution du contrat, le président Wade rompt le contrat et poursuit la compagnie Arcelor Mittal au Tribunal Arbitral de Paris.
Le Tribunal Arbitral de Paris donne raison à l'Etat du Sénégal qui réclame 5 milliards de dollars, soit 2500 milliards FCfa, en guise de réparation du préjudice subi et commet un expert.
Arrivé au pouvoir, choisit son avocat (le même qui est à la CREI) et propose un accord à l’amiable pour 75 milliards au lieu des 2500 milliards réclamés par le Sénégal et en deçà des conclusions des rapports d’expertise relatifs à l’évaluation des préjudices subis par l’Etat du Sénégal.
Dans ce dossier, nous (les partis du front) avons commis des avocats de renommée internationale pour défendre l’intérêt des citoyens et remettre en cause l’accord douteux à bien des égards. Nous allons, dans les prochains jours, tenir une conférence de presse sur ce dossier. C’est pourquoi, vous m’excuserez de m’arrêter là sur ce dossier car nous pouvons considérer que ce dossier sera transmis à la justice.
Oumar SARR, Coordonnateur National du PDS