L’éléphantiasis fait ravage en Côte d’Ivoire. Dans un rapport du Secrétariat PNLMTN-CP fait récemment dans le cadre d’une formation de la lutte contre les maladies tropicales en Côte d’Ivoire, 74 districts sanitaires sur 83 sont touchés par la maladie Filariose Lymphatique ou éléphantiasis.
Selon le rapport, la population à risque dans le pays en 2018 est estimée à 21 001 034 personnes soit 83,74% de la population générale.
La Filariose Lymphatique ou éléphantiasis est une maladie tropicale, infectieuse et plus précisément parasitaire provoquée par des vers parasites du genre filaire Wuchereria Bancroft (filariose de Bancroft), Brugia malayi (filariose de Malaisie) et Brugia timori, toutes transmises par les moustiques.
Elle fait partie des filarioses comme le sont l’onchocercose, la loase ou la dracunculose. C’est une affection extrêmement rare dans les pays occidentaux.
La transmission se fait par la piqûre du moustique essentiellement, l’anophèle femelle en Côte d’Ivoire (même vecteur que celui du paludisme).
Le symptôme le plus spectaculaire de la filariose lymphatique est l’éléphantiasis, qui provoque un épaississement de la peau et des tissus sous cutanés.
Ce fut la première maladie transmise par des insectes à être découverte. L’éléphantiasis survient quand les parasites envahissent le système lymphatique.
C’est une maladie qui se contracte le plus souvent pendant la petite enfance. Les premiers signes apparaissent entre 03 et 20 mois, après la piqûre du moustique et disparaissent spontanément.
Elle se manifeste par la fièvre, les maux de tête ou céphalées et la fatigue générale.
Si cette maladie n’est pas prise en charge ou traitée, elle peut déboucher sur des complications qui apparaissent tardivement 10 à 20 ans après la piqure infestante. Et les complications sont irréversibles à l’exception de l’hydrocèle.
Crédit photo : Nigeria Galleria
Emeraude ASSAH