Laurent Gbagbo demande officiellement le divorce. Dans un communiqué lapidaire, l’un de ses avocats annonce que l’ancien président a saisi un juge après le refus de son épouse Simone Ehivet Gbagbo d’une séparation à l’amiable.
Claude Menneton l’un des avocats de Laurent Gbagbo, indique dans ce communiqué de deux phrases, saisir un juge aux affaires matrimoniales d’une demande de divorce. En cause selon le texte « le refus réitéré de Dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable, au demeurant voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproque ».
Ce communiqué vient confirmer ce qui se murmure depuis des mois et que des images captées par des téléphones portables à la sortie de l’avion de Laurent Gbagbo jeudi 17 juin ont dévoilé au grand jour. On y voit l’ancien président congédier son épouse d’un geste peu amène de la main.
Laurent Gbagbo épouse Simone Ehivet en 1989. Sept ans auparavant, cette militante de la première heure fait partie, dans la clandestinité, des fondateurs du Front populaire ivoirien. À partir de 2000, lorsque Laurent Gbagbo accède à la magistrature suprême, Simone Gbagbo est une première dame très politique, une femme de pouvoir et d’influence, ce qui lui vaut le surnom de « dame de fer ».
C’est à cette époque également que Laurent Gbagbo épouse selon les rites coutumiers, Nady Bamba. C’est au bras de cette dernière que Laurent Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire jeudi dernier.
Un divorce aux conséquences politiques
Dimanche, la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan accueillait un fidèle de marque. Laurent Gbagbo faisait symboliquement son grand retour au sein de la communauté catholique rompant ainsi avec l’évangélisme, qu’il avait embrassé avec son épouse Simone dans les années 1990.
Alors que cette dernière ne se départit jamais de son discours évangélique, ce geste de Laurent Gbagbo avait une portée politique claire. « Il se sépare ainsi de Simone et du clan évangélique. Ça aurait pu attendre quelques semaines mais il a choisi de poser cet acte dès son 3e jour en Côte d’Ivoire » analyse le politologue Sylvain N’Guessan.
La saisine d’un juge ce lundi ne laisse plus place au doute. Le divorce de Laurent et Simone Gbagbo, 2e vice pdte du FPI GOR, est consommé aussi sur le plan politique. Des dissensions révélée une première fois dès la fin 2018, à la mort du numéro 2 du parti, Aboudramane Sangaré. Laurent Gbagbo encore en prison, avait refusé que son épouse prenne l’intérim à la tête du FPI GOR.
En façade, l’épouse bafouée ne lui en avait pas tenu rigueur, appelant régulièrement à son retour, mais poursuivant son propre agenda. « Aujourd’hui, elle le laisse commettre des erreurs et engrange un capital sympathie » estime encore Sylvain N’Guessan. Quelles seront les conséquences de cette rupture sur l’avenir du parti ? Simone Gbagbo, membre fondatrice du FPI, à la légitimité historique, demeure très populaire parmi les sympathisants et militants, et ne semble pas avoir l’intention de raccrocher.
Rfi.fr
Claude Menneton l’un des avocats de Laurent Gbagbo, indique dans ce communiqué de deux phrases, saisir un juge aux affaires matrimoniales d’une demande de divorce. En cause selon le texte « le refus réitéré de Dame Simone Ehivet de consentir à une séparation amiable, au demeurant voie de règlement appropriée à leurs statuts personnel et politique réciproque ».
Ce communiqué vient confirmer ce qui se murmure depuis des mois et que des images captées par des téléphones portables à la sortie de l’avion de Laurent Gbagbo jeudi 17 juin ont dévoilé au grand jour. On y voit l’ancien président congédier son épouse d’un geste peu amène de la main.
Laurent Gbagbo épouse Simone Ehivet en 1989. Sept ans auparavant, cette militante de la première heure fait partie, dans la clandestinité, des fondateurs du Front populaire ivoirien. À partir de 2000, lorsque Laurent Gbagbo accède à la magistrature suprême, Simone Gbagbo est une première dame très politique, une femme de pouvoir et d’influence, ce qui lui vaut le surnom de « dame de fer ».
C’est à cette époque également que Laurent Gbagbo épouse selon les rites coutumiers, Nady Bamba. C’est au bras de cette dernière que Laurent Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire jeudi dernier.
Un divorce aux conséquences politiques
Dimanche, la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan accueillait un fidèle de marque. Laurent Gbagbo faisait symboliquement son grand retour au sein de la communauté catholique rompant ainsi avec l’évangélisme, qu’il avait embrassé avec son épouse Simone dans les années 1990.
Alors que cette dernière ne se départit jamais de son discours évangélique, ce geste de Laurent Gbagbo avait une portée politique claire. « Il se sépare ainsi de Simone et du clan évangélique. Ça aurait pu attendre quelques semaines mais il a choisi de poser cet acte dès son 3e jour en Côte d’Ivoire » analyse le politologue Sylvain N’Guessan.
La saisine d’un juge ce lundi ne laisse plus place au doute. Le divorce de Laurent et Simone Gbagbo, 2e vice pdte du FPI GOR, est consommé aussi sur le plan politique. Des dissensions révélée une première fois dès la fin 2018, à la mort du numéro 2 du parti, Aboudramane Sangaré. Laurent Gbagbo encore en prison, avait refusé que son épouse prenne l’intérim à la tête du FPI GOR.
En façade, l’épouse bafouée ne lui en avait pas tenu rigueur, appelant régulièrement à son retour, mais poursuivant son propre agenda. « Aujourd’hui, elle le laisse commettre des erreurs et engrange un capital sympathie » estime encore Sylvain N’Guessan. Quelles seront les conséquences de cette rupture sur l’avenir du parti ? Simone Gbagbo, membre fondatrice du FPI, à la légitimité historique, demeure très populaire parmi les sympathisants et militants, et ne semble pas avoir l’intention de raccrocher.
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