Elle a avoué son attachement au « pape du sopi », président du Sénégal, depuis maintenant plus d’une décennie. Touché, le père de Karim Wade a ouvert ses portes à l’icône du showbiz sénégalais. Mieux, il lui a bourré de millions pour l’organisation d’un spectacle, avec des musiciens du continent africain, au profit des noirs de la diaspora de la République de Haïti, victime d’un tremblement de terre, qui a emporté mille vies humaines et biens. A l’arrivée, la manifestation fut un échec, faute de marginalisation des grosses pointures sénégalaises. Pour se donner une autre chance et se racheter, il ne serait pas étonnant de voir Coumba la Gawlo appuyer sur l’accélérateur : en soutenant, avec fard, le président Wade candidat, à 86, pour un troisième mandat. S’il décroche le miracle, celle que son titre « Seytané » a révéléé aux mélomanes, pourrait devenir notre Gillio Gilles, en corsage, pagne, boubou et foulard de tête. Et dans le rôle de ministre de la Culture, en 2012, Coumba Gawlo ne déparera pas, parce qu’étant belle à regarder et à entendre et ayant une tête bien faite, qui lui assure le sens de la République. L’art, bien maîtrisé, mène à tout. La gawlo Coumba veut en être une des illustrations. Mais, pourvu que son rêve se réalise. A défaut, elle rencontrera, malgré son talent, bien des opposants.