La moribonde CEDEAO se fait ridiculiser à Bissau. En mission dans la capitale Bissau-guinéenne, pour soi-disant rechercher un consensus au sein de la classe politique, à la suite de la décision unilatérale du général Umaru EMBALO de reporter l’élection présidentielle, une mission de la CEDEAO qui n’est […]
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Guinée
Atlanticactu/ Bissau/ Dakar/ Abuja/ Cheikh Saadbou Diarra
La moribonde CEDEAO se fait ridiculiser à Bissau. En mission dans la capitale Bissau-guinéenne, pour soi-disant rechercher un consensus au sein de la classe politique à la suite de la décision unilatérale du général Umaru EMBALO de reporter l’élection présidentielle, une mission de la CEDEAO qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, a fait, samedi 01 mars 2025, l’objet d’une menace d’expulsion de la part du dictateur de Bissau. Celui-là même, qui, hier encore, se faisait le défenseur des soit disant principes et règles de cette organisation.
Il n’y a guère longtemps la Cedeao sous la houlette de Macky SALL, Umaru EMBALÒ, Alassane Dramane OUATARRA, Patrice TALON et Bola TINUBU, agissant au nom de la CEDEAO avaient décidé d’envahir le Mali et le Niger où les militaires, après avoir pris le pouvoir, ont mis fin à la présence militaire française dans leurs pays. Aujourd’hui, l’un de ces Chefs d’État refuse toute discussion avec l’organisation régionale après avoir commis un coup d’état institutionnel et mieux, le général Umaru EMBALÒ expulse la mission mixte CEDEAO-UNOWAS dépêchée pour lui faire entendre raison.
Après avoir posé un acte (de trop) illégal en repoussant la date de la présidentielle prévue le 27 février dernier de manière unilatérale, le dirigeant Bissau guinéen est passé à la vitesse supérieure en mettant à la porte une mission de la CEDEAO-UNOWAS venue jouer les facilitateurs pour la tenue d’élections générales inclusives dans les plus brefs délais. Umaru EMBALÒ qui n’en est pas à sa première forfaiture constitutionnelle, donne raison aux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui après avoir dénoncé le fonctionnement à sens unique de l’organisation régionale, ont claqué la porte pour mettre en place cette nouvelle entente politique.
» Le président Bassirou Diomaye FAYE va-t-il au nom de la CEDEAO essayer de faire entendre raison à Umaru EMBALO ? Une mission exaltante pour celui chargé de faire revenir les pays de l’AES dans le Bloc régional… »
Après l’échec de la médiation du président Bassirou Diomaye FAYE dans la crise entre la CEDEAO et les États de l’AES, il apparaît aux yeux de certains observateurs que le successeur de Macky SALL ne tombera pas dans le piège d’une nouvelle mission de médiation politique. Surtout que, précise Madeleine MENDEZ, une Activiste Bissau guinéenne, » La signature d’accords de paix entre le MFDC, un groupe indépendantiste et le gouvernement du Sénégal sous l’égide du président Umaru EMBALO alors que le mandat de ce dernier était arrivé à terme, pourrait être mam vue par l’opposition guinéenne qui ne tolérerai plus une nouvelle ingérence de Dakar dans les affaires intérieures du pays lusophone »
En posant cet énième acte, Umaru EMBALO démontre à suffisance que la CEDEAO est plus un groupement d’intérêt pour les Chefs d’Etat qui se protègent mutuellement. D’ailleurs le député sénégalais Guy Marius SAGNA condamnant la décision unilatérale du président Bissau guinéen de reporter la présidentielle, s’en est pris à l’instance régionale dans un post sur sa page Facebook. » Ce manque de rigueur dans la réaction prouve que cette CEDEAO est loin d’être celle des peuples mais plutôt la CEDEAO des Chefs d’Etat. La Guinée Bissau n’est pas en guerre et… »
Pourquoi ce silence des Chefs d’Etat de la CEDEAO sur ces pratiques moyennageuses. Umaru EMBALO en sat-il trop ?
Mais, et c’est la grosse équation, qui est derrière le tonitruant Chef d’Etat Bissau guinéen installé au forceps par certains dirigeants de la CEDEAO à la tête de son pays en février 2020 contre toute attente. Et depuis cette date, il n’est un mois où Umaru EMBALÒ ne s’est tristement signalé par des actes dénoncés par le Département d’Etat américain dans son rapport annuel de 2022 sur les droits de l’homme. Plusieurs violations comme des arrestations, kidnapping, séquestration de députés, d’opposants, d’acteurs de la Société civile ont émaillé ces cinq (5) d’un mandat des plus contesté. À cela s’ajoute la dissolution illégale de l’Assemblée Nationale Populaire à deux reprises, parce que ne souffrant guère d’être minoritaire dans le pays.
Ce silence du bloc régional est à chercher dans le forcing opéré par des Chefs d’Etat ouest-africains en février 2020 pour valider l’élection de Umaru EMBALO en pleine contestation électorale devant la Commission Électorale Nationale Indépendante et la Cour Suprême guinéennes. À l’époque, celui qui s’est intronisé général d’Armée, avait d’abord mis fin à la présence des soldats ouest-africains de la mission de la Cedeao en Guinée-Bissau (Ecomib), déployés depuis 2012 ont commencé à quitter le pays. Les éléments de cette mission étaient chargés de veiller à la sécurité des différentes institutions Bissau guinéennes.
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