"Pour le meilleur et pour le pire". L'adage vaut désormais bien avant le mariage, car il faut surmonter plusieurs crises avant d'arriver jusqu'à l'autel. Dorothée, 34 ans, en sait quelque chose. Témoignage.
Le stade fusionnel
"Au début, nous cherchions la fusion totale. Aujourd'hui, on la fuit comme la peste". C'est ainsi que Dorothée résume les relations nouées au fil du temps avec son partenaire Olivier. Mariés il y a cinq ans, ils sont parents depuis peu. Le couple se connaît depuis vingt ans. "Nous avons beaucoup bataillé pour en arriver là", commente la jeune femme. "A 14 ans, j'avais une admiration folle pour lui. Il avait cinq ans de plus que moi et je l'avais placé sur un piédestal. Les quatre premières années ont été féeriques. Follement amoureuse, je ne voulais voir que lui et je me suis volontairement coupée du reste du monde. On faisait tout ensemble et on nous enviait ce couple 'idéal'.", se souvient-elle.
Des envies de s'envoler
A l'âge de 18 ans, leur relation commence cependant à battre de l'aile : "Il me reprochait d'être trop dépendante de lui. Lui voulait continuer à voir ses amis, il faisait de la musique et tenait à ses activités en solo. Je me sentais abandonnée, seule. Progressivement, j'ai recommencé à sortir de mon côté. J'ai doucement appris à 'défusionner'. Je sortais beaucoup de mon côté, lui du sien et nous nous retrouvions tous les week-ends". Cette deuxième "phase" dure quelques années jusqu'à ce que Dorothée, à son tour, n'exprime des envies de s'envoler. "A l'âge de 24/25 ans, tout notre entourage nous voyait mariés, avec des enfants. Olivier venait d'acheter une petite maison et les remarques sur la 'chambre du bébé' me faisaient flipper. Je me suis dit : 'Mince, je suis en train de passer à côté de mes meilleures années'. Surtout, j'avais envie d'aller voir ailleurs". Pour la première fois, le jeune couple se sépare, dans la douleur. "Quand je suis partie, j'ai eu l'impression d'être coupée en deux". Au plus mal, les deux partenaires entament une thérapie chacun de leur côté.
Le "contact" mieux que la fusion
La séparation dure deux ans, chacun vivant de nouvelles expériences : "Il me manquait mais en même temps, je me sentais pousser des ailes, je me sentais libre". Dorothée comprend en thérapie les dangers de la fusion et apprend à se reconstruire. "Nous nous sommes revus quand nous sentions que nous avions chacun tourné la page. Mais nous avons chacun découvert une 'nouvelle' personne, et nous nous sommes séduits à nouveau". Le couple repart, pour de bon cette fois-ci. Ils se marient quelques mois plus tard et Dorothée tombe enceinte deux ans après. "L'arrivée de Clémentine fut une nouvelle épreuve. De deux, on devenait trois. Olivier se sentait exclu. Mais dorénavant, nous savons mettre des mots sur nos angoisses et nous savons briser les non-dits. Après chaque crise, on se sent plus fort. Ce sentiment d'être en 'contact' est beaucoup moins destructeur que la fusion. Même si on ne peut savoir ce que l'avenir nous réserve, je crois que nous avons trouvé une sorte de rythme de croisière", affirme-t-elle épanouie.
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Se séparer sans se déchirer,
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Le stade fusionnel
"Au début, nous cherchions la fusion totale. Aujourd'hui, on la fuit comme la peste". C'est ainsi que Dorothée résume les relations nouées au fil du temps avec son partenaire Olivier. Mariés il y a cinq ans, ils sont parents depuis peu. Le couple se connaît depuis vingt ans. "Nous avons beaucoup bataillé pour en arriver là", commente la jeune femme. "A 14 ans, j'avais une admiration folle pour lui. Il avait cinq ans de plus que moi et je l'avais placé sur un piédestal. Les quatre premières années ont été féeriques. Follement amoureuse, je ne voulais voir que lui et je me suis volontairement coupée du reste du monde. On faisait tout ensemble et on nous enviait ce couple 'idéal'.", se souvient-elle.
Des envies de s'envoler
A l'âge de 18 ans, leur relation commence cependant à battre de l'aile : "Il me reprochait d'être trop dépendante de lui. Lui voulait continuer à voir ses amis, il faisait de la musique et tenait à ses activités en solo. Je me sentais abandonnée, seule. Progressivement, j'ai recommencé à sortir de mon côté. J'ai doucement appris à 'défusionner'. Je sortais beaucoup de mon côté, lui du sien et nous nous retrouvions tous les week-ends". Cette deuxième "phase" dure quelques années jusqu'à ce que Dorothée, à son tour, n'exprime des envies de s'envoler. "A l'âge de 24/25 ans, tout notre entourage nous voyait mariés, avec des enfants. Olivier venait d'acheter une petite maison et les remarques sur la 'chambre du bébé' me faisaient flipper. Je me suis dit : 'Mince, je suis en train de passer à côté de mes meilleures années'. Surtout, j'avais envie d'aller voir ailleurs". Pour la première fois, le jeune couple se sépare, dans la douleur. "Quand je suis partie, j'ai eu l'impression d'être coupée en deux". Au plus mal, les deux partenaires entament une thérapie chacun de leur côté.
Le "contact" mieux que la fusion
La séparation dure deux ans, chacun vivant de nouvelles expériences : "Il me manquait mais en même temps, je me sentais pousser des ailes, je me sentais libre". Dorothée comprend en thérapie les dangers de la fusion et apprend à se reconstruire. "Nous nous sommes revus quand nous sentions que nous avions chacun tourné la page. Mais nous avons chacun découvert une 'nouvelle' personne, et nous nous sommes séduits à nouveau". Le couple repart, pour de bon cette fois-ci. Ils se marient quelques mois plus tard et Dorothée tombe enceinte deux ans après. "L'arrivée de Clémentine fut une nouvelle épreuve. De deux, on devenait trois. Olivier se sentait exclu. Mais dorénavant, nous savons mettre des mots sur nos angoisses et nous savons briser les non-dits. Après chaque crise, on se sent plus fort. Ce sentiment d'être en 'contact' est beaucoup moins destructeur que la fusion. Même si on ne peut savoir ce que l'avenir nous réserve, je crois que nous avons trouvé une sorte de rythme de croisière", affirme-t-elle épanouie.
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Se séparer sans se déchirer,
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