Les faits pour lesquels le gérant et gardien d’un immeuble à Hann Maristes a comparu, hier, à l’audience du Tgi de Dakar, remontent à la nuit du 27 au 28 octobre dernier. Cette nuit-là, à la suite d’une bagarre, Moustapha Faye avait attaqué, mordu et frappé avec une barre de fer son protagoniste, Cheikh Amadou Tidiane Barry, à la cheville.
« A une heure du matin, je m’étais levé pour déverser les ordures, Moustapha Faye a fermé la porte derrière moi, disant qu’il m’avait interdit de laisser les ordures devant la porte de l’immeuble. J’ai appelé ma femme pour m’ouvrir la porte. Il a dit que même si j’ai des clés, je ne vais pas entrer dans la maison. Il a éteint la lampe. Juste après avoir ouvert la porte dans l’obscurité, il m’a attaqué et frappé avec une barre à la cheville, à tel point que je ne sentais plus mes pieds » a déclaré Tidiane Barry.
« Il m’a mordu, je n’avais plus de force, je suis tombé et il est monté sur moi. Etant resté pendant longtemps dehors, ma femme est sortie et m’a trouvé couché par terre. Je lui ai dit que c’est Moustapha qui m’a blessé. Elle a arrêté un taxi qui m’a conduit à la gendarmerie de Hann-Maristes. A cause de mon état critique, les gendarmes m’ont conduit jusqu’à la porte de Maristes et m’ont payé un taxi qui m’a amené à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff », a expliqué la victime, assise sur une chaise et tenant des béquilles.
A la barre, le prévenu a reconnu les faits, tout en niant avoir frappé la victime avec une arme. « Tout est parti du coup de poing qu’il m’a balancé. C’est lui qui m’a frappé en premier, on s’est battus sur les carreaux. C’est un combat main à main, mais on ne détenait aucune arme », s’est-il défendu.
« Le prévenu a essayé de faire le gendarme. D’après le certificat médical, le médecin a constaté une mobilité dentaire car il avait mordu la victime. Il l’a blessé et a cassé la cheville qui a touché le genou. Ce sont des faits graves, il faut réfléchir avant d’agir », a déploré le substitut du procureur.
Le témoin a déclaré qu’il a trouvé le prévenu couché sur la victime. Selon le conseil de la partie civile, les faits de coups et blessures volontaires ayant entrainé une interruption temporaire de travail (Itt) de 75 jours sont attestés par le certificat médical versé dans le dossier.
« Il y a une circonstance aggravante puisque les faits se sont déroulés dans la nuit. Après avoir blessé la victime au point qu’elle ne sente plus ses pieds, le prévenu s’est enfermé dans son appartement. Le problème est que le gérant de l’immeuble ne supporte pas les arriérés de loyer », a plaidé la robe noire, qui rappelle qu’on est dans un pays de droit.
« Même s’il y avait excuse de provocation, il faut que la riposte soit proportionnée », a estimé le conseil de la partie civile, qui a réclamé la somme de 5 millions de francs pour les frais médicaux d’hospitalisation de la victime.
Quant à l’avocat de la défense, il a soutenu qu’il y avait une haine entre les deux protagonistes qui ne se parlaient plus. « Il y a excuse de provocation, c’est un homme attaqué et qui a riposté. Ce qui a causé la double fracture de la cheville de la victime », a estimé le conseil de la défense, qui demande une application bienveillante de la loi pénale pour son client.
Le tribunal a condamné le prévenu à un mois de prison ferme et à allouer le montant de deux millions de francs à la victime à titre de réparation.
Le Témoin
« A une heure du matin, je m’étais levé pour déverser les ordures, Moustapha Faye a fermé la porte derrière moi, disant qu’il m’avait interdit de laisser les ordures devant la porte de l’immeuble. J’ai appelé ma femme pour m’ouvrir la porte. Il a dit que même si j’ai des clés, je ne vais pas entrer dans la maison. Il a éteint la lampe. Juste après avoir ouvert la porte dans l’obscurité, il m’a attaqué et frappé avec une barre à la cheville, à tel point que je ne sentais plus mes pieds » a déclaré Tidiane Barry.
« Il m’a mordu, je n’avais plus de force, je suis tombé et il est monté sur moi. Etant resté pendant longtemps dehors, ma femme est sortie et m’a trouvé couché par terre. Je lui ai dit que c’est Moustapha qui m’a blessé. Elle a arrêté un taxi qui m’a conduit à la gendarmerie de Hann-Maristes. A cause de mon état critique, les gendarmes m’ont conduit jusqu’à la porte de Maristes et m’ont payé un taxi qui m’a amené à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff », a expliqué la victime, assise sur une chaise et tenant des béquilles.
A la barre, le prévenu a reconnu les faits, tout en niant avoir frappé la victime avec une arme. « Tout est parti du coup de poing qu’il m’a balancé. C’est lui qui m’a frappé en premier, on s’est battus sur les carreaux. C’est un combat main à main, mais on ne détenait aucune arme », s’est-il défendu.
« Le prévenu a essayé de faire le gendarme. D’après le certificat médical, le médecin a constaté une mobilité dentaire car il avait mordu la victime. Il l’a blessé et a cassé la cheville qui a touché le genou. Ce sont des faits graves, il faut réfléchir avant d’agir », a déploré le substitut du procureur.
Le témoin a déclaré qu’il a trouvé le prévenu couché sur la victime. Selon le conseil de la partie civile, les faits de coups et blessures volontaires ayant entrainé une interruption temporaire de travail (Itt) de 75 jours sont attestés par le certificat médical versé dans le dossier.
« Il y a une circonstance aggravante puisque les faits se sont déroulés dans la nuit. Après avoir blessé la victime au point qu’elle ne sente plus ses pieds, le prévenu s’est enfermé dans son appartement. Le problème est que le gérant de l’immeuble ne supporte pas les arriérés de loyer », a plaidé la robe noire, qui rappelle qu’on est dans un pays de droit.
« Même s’il y avait excuse de provocation, il faut que la riposte soit proportionnée », a estimé le conseil de la partie civile, qui a réclamé la somme de 5 millions de francs pour les frais médicaux d’hospitalisation de la victime.
Quant à l’avocat de la défense, il a soutenu qu’il y avait une haine entre les deux protagonistes qui ne se parlaient plus. « Il y a excuse de provocation, c’est un homme attaqué et qui a riposté. Ce qui a causé la double fracture de la cheville de la victime », a estimé le conseil de la défense, qui demande une application bienveillante de la loi pénale pour son client.
Le tribunal a condamné le prévenu à un mois de prison ferme et à allouer le montant de deux millions de francs à la victime à titre de réparation.
Le Témoin