Les collègues sont terrés chez eux depuis qu'ils sont arrivés. Même pour avoir une glace, c'est un problème. Des qu'ils sortent, ils sont dévisagés ! Nous sommes au-devant de l'actualité...Il y a 2 jours, les choses ont dégénéré.
Le chef de village a convoqué une réunion et ceux qui étaient à la réunion, ont décidé de passer voir les collègues pour leur dire de se faire tester ce dimanche et que s'ils refusaient, ils seraient expulsés du village à partir de lundi. Voici ce qui a conduit à ça. L'Infirmier Chef de poste ou ICP a commencé à appeler les collègues, pour leur parler de tests, car dit-il, il y a eu des cas positifs parmi ceux qui avaient pris les bus DDD.
Ce même ICP est même allé jusqu'à visiter une de nos collègues chez elle, pour lui dire qu’elle doit se faire tester. Et pour convaincre la collègue, il a impliqué les voisins et la famille hôte de la collègue. Conséquence, ce collègue est plus stigmatisée et les villageois disent qu'elle est infectée. (Avait-il le droit d'aller chez les collègues) ?!
Nous, collègues de DOA, notre position est simple, nous ne sommes pas contre les tests en principe, mais la manière dont ICP a voulu le faire, parce que bousculé par la population ou des autorités, ne nous satisfait pas.
Depuis hier, on ne parle que des enseignants. Certains sont même rentrés, d'autres le feront incessamment, car il est plus prudent d'être avec sa famille que dans un village ou personne ne veut de toi, même tes propres élèves...
Je rappelle que je suis originaire du village, mais cette situation ne me laisse pas indifférent, car étant victime comme les autres et surtout, par respect à mes principes dont le respect de la dignité humaine.
Pour conclure, je dénonce avec fermeté le silence des autorités académiques et la légèreté de la réaction ou déclarations individuelles des syndicats face à cette stigmatisation. Il faut le vivre pour nous comprendre. Personnellement, je me suis jamais senti aussi mal au plus profond de moi avec tous les sacrifices que les collègues font à DOA !*___*_____*___
M. Sow, Prof d'Anglais au lycée de DOA et Coordonateur U.S.E.
Le chef de village a convoqué une réunion et ceux qui étaient à la réunion, ont décidé de passer voir les collègues pour leur dire de se faire tester ce dimanche et que s'ils refusaient, ils seraient expulsés du village à partir de lundi. Voici ce qui a conduit à ça. L'Infirmier Chef de poste ou ICP a commencé à appeler les collègues, pour leur parler de tests, car dit-il, il y a eu des cas positifs parmi ceux qui avaient pris les bus DDD.
Ce même ICP est même allé jusqu'à visiter une de nos collègues chez elle, pour lui dire qu’elle doit se faire tester. Et pour convaincre la collègue, il a impliqué les voisins et la famille hôte de la collègue. Conséquence, ce collègue est plus stigmatisée et les villageois disent qu'elle est infectée. (Avait-il le droit d'aller chez les collègues) ?!
Nous, collègues de DOA, notre position est simple, nous ne sommes pas contre les tests en principe, mais la manière dont ICP a voulu le faire, parce que bousculé par la population ou des autorités, ne nous satisfait pas.
Depuis hier, on ne parle que des enseignants. Certains sont même rentrés, d'autres le feront incessamment, car il est plus prudent d'être avec sa famille que dans un village ou personne ne veut de toi, même tes propres élèves...
Je rappelle que je suis originaire du village, mais cette situation ne me laisse pas indifférent, car étant victime comme les autres et surtout, par respect à mes principes dont le respect de la dignité humaine.
Pour conclure, je dénonce avec fermeté le silence des autorités académiques et la légèreté de la réaction ou déclarations individuelles des syndicats face à cette stigmatisation. Il faut le vivre pour nous comprendre. Personnellement, je me suis jamais senti aussi mal au plus profond de moi avec tous les sacrifices que les collègues font à DOA !*___*_____*___
M. Sow, Prof d'Anglais au lycée de DOA et Coordonateur U.S.E.