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Crise chez les voyagistes privés : La compagnie Air Sénégal pointée du doigt

Les voyagistes privés sont en proie à de graves difficultés financières et risquent de devoir licencier des employés. Ils accusent Air Sénégal de leur mettre des bâtons dans les roues. Selon eux, la compagnie aérienne "préfère travailler avec des étrangers, au détriment de l’expertise nationale".


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Juillet 2024 à 11:10 | | 0 commentaire(s)|

Un voyagiste ayant contacté "Bés Bi", se montre plus précis : "Nous vivons une situation très déplorable et incompréhensible. J'ai constaté une magouille entre Air Sénégal et une agence de voyage basée à Casablanca, au Maroc. En tant que compagnie nationale, Air Sénégal devrait privilégier la préférence nationale. Mais, à chaque événement religieux comme la fête de Tamkharite, le ziarra de Fès ou le Gamou, nos demandes de cotation pour des sièges, sont systématiquement problématiques depuis trois ans. Les prix des cotations sont élevés".

Ces opérateurs privés rappellent que pour la Leylatoul Khadr (Nuit du destin) passée, la cotation de sièges était de 415 000 FCfa, assortie de pénalités.

"Ces pénalités, jusqu’à 90 jours du départ, sont de 2% du tarif. De 89 à 60 jours, elles montent à 20%, de 59 à 30 jours, à 30%, et de 29 à 15 jours, la pénalité atteint 100% du tarif. Alors qu'Air Sénégal appliquait ces pénalités, l’agence marocaine ne le faisait pas", confient-ils.

Selon les mêmes sources de "Bes Bi", "Air Sénégal vend à 415 000 francs avec des pénalités, alors que l’agence marocaine, partenaire de la compagnie, vend les billets à 395 000 francs, sans aucune pénalité". Les voyagistes privés ne digèrent pas qu'Air Sénégal ait loué un avion à cette agence. "La compagnie doit se rappeler qu'elle appartient au Sénégal. Elle monopolise le marché et vend plus cher, en justifiant cela par la garantie des sièges. Les Sénégalais devraient être prioritaires par rapport aux Marocains". insistent-ils.

Du côté d'Air Sénégal, nous dit le journal, il a été impossible de joindre les responsables. Malgré plusieurs appels, la ligne téléphonique est resté sans réponse.