En effet, selon la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), tous leurs problèmes ont démarré depuis le 21 juin 2024, date de la baisse des prix, dont celui du pain. ‘’Depuis cette décision, nous avons été témoins de la fermeture de plusieurs boulangeries à travers le pays.
Dans les régions de Dakar, Diourbel et Fatick, pour ne citer qu'elles, beaucoup ont mis la clé sous la porte. À Touba, par exemple, 28 boulangeries ont cessé leur production. Cette situation entraîne des conséquences économiques et sociales désastreuses’’, déclare le président de la FNBS, Amadou Gaye.
Il évoque également d'autres points qui exacerbent leurs difficultés. ‘’Cela résulte principalement de la non-application de la réglementation et de ses conséquences sur le prix et le poids du pain. Cette situation s'est aggravée par le manque d'implication des autres ministères pour appuyer le département du Commerce et de l'Industrie’’.
Dans un souci d'apporter des remèdes aux maux de leur secteur, les boulangers ont rencontré la tutelle elle-même. ‘’Le 14 janvier 2025, le ministre du Commerce et de l'Industrie a reçu une délégation de la FNBS et du Rassemblement des boulangers du Sénégal (RBS) pour discuter des difficultés que nous rencontrons, résultant de la non-application du décret 2277 et du renchérissement de nos coûts de production’’, renseigne-t-il.
Revenant sur leur entrevue avec la tutelle, les boulangers ont énuméré les goulots d'étranglement supplémentaires qui gangrènent leur secteur. De l’’’ouverture de nouvelles boulangeries sans respect des normes de distance et des dispositions réglementaires à observer avant ouverture’’ au ‘’non-fonctionnement des comités de suivi du secteur de la boulangerie’’, en passant par ‘’la vente du pain à l'intérieur des boutiques de quartier sans respect des normes d'hygiène’’, voilà quelques revendications de la FNBS.
Mais ce n'est pas tout. Selon Amadou Gaye, face à la tutelle, le mardi dernier, il a aussi été question du retard sur la délivrance des ‘’quotas de diesel’’.
En effet, sans ce sésame, ‘’actuellement, beaucoup de boulangeries qui disposent d'un EC achètent à la pompe au prix de 755 F CFA le litre de gasoil, au lieu des 425 F du diesel mentionné dans la structure du prix du pain’’. Toujours concernant les coûts de production insoutenables, le chef de la FNBS renchérit : ‘’La hausse des intrants comme la levure et les améliorants. Par exemple, pour la levure, elle est passée de 20 000 F CFA le carton en juin 2019 à entre 26 000 et 31 000 F CFA aujourd'hui. Les intrants comme le sel iodé ont également subi une hausse, sans compter le papier d'emballage.’’
En dépit de toutes ces entraves, la FNBS et le Rassemblement des boulangers du Sénégal (RBS) continuent de jouer le jeu, car ils se disent ‘’conscients de la souffrance de la population face à la hausse généralisée des prix’’.
Les promesses de la tutelle
Toutefois, Amadou Gaye et ses collègues boulangers espèrent que le ministre du Commerce se penchera davantage sur leurs préoccupations. ‘’En réponse à ces préoccupations, il nous a assurés de la ferme volonté de son ministère de nous soutenir. Il a annoncé dans les meilleurs délais l'assainissement du secteur avec le respect des dispositions du décret 2277 et des arrêtés 7378 du 03/03/2020, 009793 du 13 mai 2020 et 7865 du 26/04/2022’’. L'autre promesse faite par Serigne Guèye Diop, selon le président de la FNBS, concerne ‘’la suppression de toutes les taxes sur les intrants dans la fabrication du pain et la réactualisation de la structure du prix du pain’’.
Cependant, les boulangers ne cachent pas qu'ils ne peuvent plus vendre leur produit pour une bouchée de pain. Ainsi, ils sollicitent l'intervention au plus haut sommet de l'État. ‘’Les solutions doivent provenir maintenant du plus haut niveau. C'est pourquoi nous appelons à l'action le Premier ministre, qui coordonne l'action du gouvernement, pour prendre des mesures urgentes en impliquant tous les ministères concernés’’.
Le pain, l'affaire de tous
Dans sa communication, Amadou Gaye a invité les Sénégalais friands de pain à aussi mettre la main à la pâte. ‘’Cette bataille doit être le combat des consommateurs aussi. Voulez-vous que les normes d'hygiène de fabrication et de livraison changent ? Voulez-vous un pain de qualité ? Nous ne pouvons plus tolérer cette anarchie qui profite à certains acteurs faisant une concurrence déloyale aux artisans boulangers qui respectent les normes’’.
Enfin, s'adressant directement au chef de l'État, il espère son intervention salvatrice pour des lendemains meilleurs du secteur de la boulangerie. ‘’Nous demandons solennellement au président de la République d'atténuer la souffrance des boulangers et de veiller à l'application et à l'applicabilité des dispositions du décret et des arrêtés, en donnant des instructions fermes aux ministères concernés (Intérieur, Armées, Commerce, etc.)’’.
Dans les régions de Dakar, Diourbel et Fatick, pour ne citer qu'elles, beaucoup ont mis la clé sous la porte. À Touba, par exemple, 28 boulangeries ont cessé leur production. Cette situation entraîne des conséquences économiques et sociales désastreuses’’, déclare le président de la FNBS, Amadou Gaye.
Il évoque également d'autres points qui exacerbent leurs difficultés. ‘’Cela résulte principalement de la non-application de la réglementation et de ses conséquences sur le prix et le poids du pain. Cette situation s'est aggravée par le manque d'implication des autres ministères pour appuyer le département du Commerce et de l'Industrie’’.
Dans un souci d'apporter des remèdes aux maux de leur secteur, les boulangers ont rencontré la tutelle elle-même. ‘’Le 14 janvier 2025, le ministre du Commerce et de l'Industrie a reçu une délégation de la FNBS et du Rassemblement des boulangers du Sénégal (RBS) pour discuter des difficultés que nous rencontrons, résultant de la non-application du décret 2277 et du renchérissement de nos coûts de production’’, renseigne-t-il.
Revenant sur leur entrevue avec la tutelle, les boulangers ont énuméré les goulots d'étranglement supplémentaires qui gangrènent leur secteur. De l’’’ouverture de nouvelles boulangeries sans respect des normes de distance et des dispositions réglementaires à observer avant ouverture’’ au ‘’non-fonctionnement des comités de suivi du secteur de la boulangerie’’, en passant par ‘’la vente du pain à l'intérieur des boutiques de quartier sans respect des normes d'hygiène’’, voilà quelques revendications de la FNBS.
Mais ce n'est pas tout. Selon Amadou Gaye, face à la tutelle, le mardi dernier, il a aussi été question du retard sur la délivrance des ‘’quotas de diesel’’.
En effet, sans ce sésame, ‘’actuellement, beaucoup de boulangeries qui disposent d'un EC achètent à la pompe au prix de 755 F CFA le litre de gasoil, au lieu des 425 F du diesel mentionné dans la structure du prix du pain’’. Toujours concernant les coûts de production insoutenables, le chef de la FNBS renchérit : ‘’La hausse des intrants comme la levure et les améliorants. Par exemple, pour la levure, elle est passée de 20 000 F CFA le carton en juin 2019 à entre 26 000 et 31 000 F CFA aujourd'hui. Les intrants comme le sel iodé ont également subi une hausse, sans compter le papier d'emballage.’’
En dépit de toutes ces entraves, la FNBS et le Rassemblement des boulangers du Sénégal (RBS) continuent de jouer le jeu, car ils se disent ‘’conscients de la souffrance de la population face à la hausse généralisée des prix’’.
Les promesses de la tutelle
Toutefois, Amadou Gaye et ses collègues boulangers espèrent que le ministre du Commerce se penchera davantage sur leurs préoccupations. ‘’En réponse à ces préoccupations, il nous a assurés de la ferme volonté de son ministère de nous soutenir. Il a annoncé dans les meilleurs délais l'assainissement du secteur avec le respect des dispositions du décret 2277 et des arrêtés 7378 du 03/03/2020, 009793 du 13 mai 2020 et 7865 du 26/04/2022’’. L'autre promesse faite par Serigne Guèye Diop, selon le président de la FNBS, concerne ‘’la suppression de toutes les taxes sur les intrants dans la fabrication du pain et la réactualisation de la structure du prix du pain’’.
Cependant, les boulangers ne cachent pas qu'ils ne peuvent plus vendre leur produit pour une bouchée de pain. Ainsi, ils sollicitent l'intervention au plus haut sommet de l'État. ‘’Les solutions doivent provenir maintenant du plus haut niveau. C'est pourquoi nous appelons à l'action le Premier ministre, qui coordonne l'action du gouvernement, pour prendre des mesures urgentes en impliquant tous les ministères concernés’’.
Le pain, l'affaire de tous
Dans sa communication, Amadou Gaye a invité les Sénégalais friands de pain à aussi mettre la main à la pâte. ‘’Cette bataille doit être le combat des consommateurs aussi. Voulez-vous que les normes d'hygiène de fabrication et de livraison changent ? Voulez-vous un pain de qualité ? Nous ne pouvons plus tolérer cette anarchie qui profite à certains acteurs faisant une concurrence déloyale aux artisans boulangers qui respectent les normes’’.
Enfin, s'adressant directement au chef de l'État, il espère son intervention salvatrice pour des lendemains meilleurs du secteur de la boulangerie. ‘’Nous demandons solennellement au président de la République d'atténuer la souffrance des boulangers et de veiller à l'application et à l'applicabilité des dispositions du décret et des arrêtés, en donnant des instructions fermes aux ministères concernés (Intérieur, Armées, Commerce, etc.)’’.