253 étudiants orientés par l’Etat à l’Institut Supérieur de Santé (Iss) de la capitale de la Petite côte ont envahi les rues de Mbour hier (mercredi) matin. Leur marche pacifique sur 2 kilomètres a abouti à la préfecture, où un mémorandum a été remis à l’adjoint au Préfet, Alseny Bangoura. Lequel a promis de rendre compte des doléances de ces étudiants à qui de droit. Ces étudiants protestent contre ce qu’ils appellent le « mépris de l’Etat » qui rechignerait selon eux, à honorer la somme de 16 milliards de francs qu’il doit aux établissements supérieurs privés de formation.
A l’instar de leurs camarades de Dakar, les étudiants orientés par l’Etat dans les instituts privés de formation ont battu le macadam hier matin à Mbour, pour dénoncer le mépris des pouvoirs centraux face à leur sort.
Econduits par leur établissement, l’Institut Supérieur de Santé, ces étudiants pris entre le marteau de l’Etat et l’enclume de leur établissement d’accueil, ont marché sur une distance de deux (2) kilomètres pour exiger de l’Etat, le versement dans les meilleurs délais, de l’enveloppe de 16 milliards de francs due aux établissements privés d’enseignement supérieur.
Depuis le 15 octobre dernier, ils n’ont pas eu l’opportunité d’entamer une nouvelle année académique du fait de cette situation qui a fini de radicaliser les responsables de ces structures de formation. «Depuis le 15 octobre dernier, on devait être dans les salles de cours, mais jusqu’ici ce n’est pas le cas.
Nous avons été renvoyés par notre établissement. Nous réclamons tout juste nos droits. Nous avons été orientés par l’Etat dans ces établissements privés depuis trois ans. Nous voulons que l’Etat régularise sa situation avec ces établissements pour que l’on puisse retourner dans les salles de cours. C’est tout ce que nous réclamons», a confié la porte-parole du jour des manifestants, Soda Guèye, étudiante en 3e année de Licence à l’Institut Supérieur de Santé (Iss) de Mbour.
Lors de la marche, les manifestants ont dénoncé « la dichotomie » que l’Etat chercherait à créer entre les étudiants. «Nous sommes des étudiants du privé et notre avenir n’est pas à vandaliser«, ont-ils ajouté.
Compte tenu de la persistance de cette crise née depuis l’année dernière, l’hypothèse de l’acceptation d’une solution de compromis consistant à leur réorientation à l’Université Virtuelle du Sénégal (Uvs) est rejetée catégoriquement par Soda Guèye. « Cela risquerait d’embrouiller les étudiants. C’est incommode de commencer dans un institut et d’être renvoyé dans un autre institut, c’est inadmissible, c’est inconcevable.
Donc, nous en appelons encore au sens des responsabilités de nos gouvernants pour que cette crise soit réglée définitivement«. Et la porte-parole du jour de dénoncer le fait que «nous ne sommes pas logés, nous ne sommes pas transportés, nous ne sommes pas nourris par nos établissements.
La quasi-totalité des étudiants dans notre établissement ne sont pas de Mbour mais on fait avec les moyens du bord.
Donc, la moindre des choses c’est que l’Etat respecte ses engagements pour nous permettre de subir normalement notre formation «, pesté encore la porte –parole des étudiants marcheurs. Au demeurant, Mlle Soda Guèye se dit persuadée qu’au sortir de la marche d’hier, la position de l’Etat pourrait évoluer significativement pour déboucher sur un règlement définitif de cette question de la prise en charge par l’Etat des frais d’études des étudiants qu’il a orientés dans les instituts privés de formation.
L’adjoint au Préfet de Mbour, Alseny Bangoura, qui a reçu le mémorandum des manifestants, a promis de le transmettre à qui de droit. Rappelons qu’à l’échelle nationale, ce sont 40.000 étudiants qui sont renvoyés des établissements privés d’enseignement supérieur du fait de cette dette de 16 milliards de francs que traîne l’Etat au titre de la prise en charge des frais d’études de ces étudiants.
Etienne NDIAYE, correspondant permanent à Mbour, Le Temoin
A l’instar de leurs camarades de Dakar, les étudiants orientés par l’Etat dans les instituts privés de formation ont battu le macadam hier matin à Mbour, pour dénoncer le mépris des pouvoirs centraux face à leur sort.
Econduits par leur établissement, l’Institut Supérieur de Santé, ces étudiants pris entre le marteau de l’Etat et l’enclume de leur établissement d’accueil, ont marché sur une distance de deux (2) kilomètres pour exiger de l’Etat, le versement dans les meilleurs délais, de l’enveloppe de 16 milliards de francs due aux établissements privés d’enseignement supérieur.
Depuis le 15 octobre dernier, ils n’ont pas eu l’opportunité d’entamer une nouvelle année académique du fait de cette situation qui a fini de radicaliser les responsables de ces structures de formation. «Depuis le 15 octobre dernier, on devait être dans les salles de cours, mais jusqu’ici ce n’est pas le cas.
Nous avons été renvoyés par notre établissement. Nous réclamons tout juste nos droits. Nous avons été orientés par l’Etat dans ces établissements privés depuis trois ans. Nous voulons que l’Etat régularise sa situation avec ces établissements pour que l’on puisse retourner dans les salles de cours. C’est tout ce que nous réclamons», a confié la porte-parole du jour des manifestants, Soda Guèye, étudiante en 3e année de Licence à l’Institut Supérieur de Santé (Iss) de Mbour.
Lors de la marche, les manifestants ont dénoncé « la dichotomie » que l’Etat chercherait à créer entre les étudiants. «Nous sommes des étudiants du privé et notre avenir n’est pas à vandaliser«, ont-ils ajouté.
Compte tenu de la persistance de cette crise née depuis l’année dernière, l’hypothèse de l’acceptation d’une solution de compromis consistant à leur réorientation à l’Université Virtuelle du Sénégal (Uvs) est rejetée catégoriquement par Soda Guèye. « Cela risquerait d’embrouiller les étudiants. C’est incommode de commencer dans un institut et d’être renvoyé dans un autre institut, c’est inadmissible, c’est inconcevable.
Donc, nous en appelons encore au sens des responsabilités de nos gouvernants pour que cette crise soit réglée définitivement«. Et la porte-parole du jour de dénoncer le fait que «nous ne sommes pas logés, nous ne sommes pas transportés, nous ne sommes pas nourris par nos établissements.
La quasi-totalité des étudiants dans notre établissement ne sont pas de Mbour mais on fait avec les moyens du bord.
Donc, la moindre des choses c’est que l’Etat respecte ses engagements pour nous permettre de subir normalement notre formation «, pesté encore la porte –parole des étudiants marcheurs. Au demeurant, Mlle Soda Guèye se dit persuadée qu’au sortir de la marche d’hier, la position de l’Etat pourrait évoluer significativement pour déboucher sur un règlement définitif de cette question de la prise en charge par l’Etat des frais d’études des étudiants qu’il a orientés dans les instituts privés de formation.
L’adjoint au Préfet de Mbour, Alseny Bangoura, qui a reçu le mémorandum des manifestants, a promis de le transmettre à qui de droit. Rappelons qu’à l’échelle nationale, ce sont 40.000 étudiants qui sont renvoyés des établissements privés d’enseignement supérieur du fait de cette dette de 16 milliards de francs que traîne l’Etat au titre de la prise en charge des frais d’études de ces étudiants.
Etienne NDIAYE, correspondant permanent à Mbour, Le Temoin