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Crise migratoire: Un sociologue sénégalais dénonce le comportement des Africains

Le président français Emmanuel Macron a convié ce lundi, ses homologues tchadien et nigérien, Idriss Deby Itno et Mahamadou Issoufou, ainsi que le chef du gouvernement d’« union nationale » libyen, Faïez al-Sarraj, dont les pays sont au cœur du transit de migrants d’Afrique et du Moyen-Orient vers les côtes européennes. L’objectif de ce mini-sommet est « de faire le point et d’harmoniser les positions sur ce dossier, souvent source de tensions ».


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Août 2017 à 19:57 | | 0 commentaire(s)|

 

Toutefois, cette manière de faire ne plaît pas à tout le monde en Afrique. C’est le cas du Docteur en sociologie, spécialiste des questions migratoires, Jean-Martin Coly. Il affirme que cette démarche ne profite pas à l’Afrique. « La question de l’invitation africaine reste pour trouver une réponse à des préoccupations européennes ; le constat est que sur cet espace européen, à savoir l’ancien espace Schengen, les Européens sont de plus en plus opposés à l’immigration ; ils ne veulent plus de processus migratoire », a-t-il fait remarquer.

Le sociologue poursuit qu’«il faut mettre en lien ce dossier avec les scores des extrêmes droites dans les élections françaises, italiennes, espagnoles, allemandes et autrichiennes ».

Dr Jean-Martin Coly pense que la meilleure réponse « que nous pouvons avoir en tant que pays africains, c’est de manière « concertée dans la sous-région définir ensemble des politiques migratoires et de s’asseoir à la table avec des Européens et d’autres continents, pour discuter en termes de continent contre continent ».

« Mais, si on part dans la stratégie que je vois, à savoir les Présidents français et ilatien, avec quelques responsables de l’UE, qui convoquent deux à trois chefs d’Etat africains pour discuter de ces questions-là, ça n’a pas de sens », a-t-il fustigé.

Il rappelle qu’«il est tout à fait normal que dans ce monde, que des individus puissent circuler sans pour autant qu’on les indexe ou les traite d’immigré. Car, l’immigration est un processus banal, simple et mondial qui devrait être traitée sans hystérie et sans pression des extrêmes droites en Europe et ailleurs ». « Quand un africain va en France, on le traite d’immigré. Quand un Français vient en Afrique, commet l’appelle-t-on ?, se demande le sociologue pour le dénoncer.




La rédaction Leral.net